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Critique de Lamifranz


Certains lecteurs (dont ma tendre moitié), ne lisent un livre qu'une fois seulement. Une fois lu, ça y est, c'est imprimé, on n'y revient pas. Question de mémoire peut-être, de tempérament aussi. Je ne sais pas si c'est votre cas, amis babélionautes, mais moi, je relis souvent des livres que j'ai aimés, soit effectivement que j'oublie tel ou tel élément du bouquin (personnage, péripéties, ambiance générale) soit plus communément par goût ou par plaisir. Très régulièrement (au moins une fois par an) je relis Balzac, Zola, Hugo, plus régulièrement encore Camus et Saint-Exupéry, et mes deux idoles qui me suivent depuis soixante ans, Alexandre Dumas et Jules Verne.
Jules Verne, c'est souvent la quinzaine de romans incontournables (Michel Strogoff, L'Ile mystérieuse, le Tour du monde en 80 jours, Vingt mille lieues sous les mers, Voyage au centre de la Terre, etc.) et parfois des titres moins connus (La Jangada, Kéraban le têtu, La Maison à vapeur, etc.)
Dernièrement, j'ai relu Les Enfants du Capitaine Grant, un de mes préférés, un de mes plus chers, sans doute avec Michel Strogoff. Là encore, c'est lié à un souvenir d'enfance : dans les années 60, mon frère et moi étions en colonie de vacances à Biarritz ? le soir avant de nous endormir, un moniteur nous lisait Les Enfants du Capitaine Grant, plus précisément un des chapitres les plus prenants, celui où nos héros sont prisonniers des Maoris. Imaginez l'impression et l'influence que ce texte pouvait avoir sur nos petites têtes de dix ans…
Les Enfants du Capitaine Grant est le livre « vernien » par excellence : l'énigme du début (le manuscrit mystérieux), des enfants au départ et au centre de l'aventure, le voyage (un Jules Verne sans voyage, ça existe, mais c'est rare), des éléments comiques (l'inénarrable Paganel et son contraste le Major MacNabb) une idylle naissante, et une série d'aventures ininterrompues rythmées par la lecture erratique du manuscrit, les péripéties liées aux terres traversées et à la météo, et aux hommes (convicts en cavale, sauvages cannibales)… On sort de là fourbu, mais ravi (mais si vous avez déjà lu Jules Verne, vous savez que c'est souvent le cas).
Avec Vingt mille lieues sous les mers et L'Ile mystérieuse, Les Enfants du Capitaine Grant composent une fausse trilogie par le retour des personnages : le Capitaine Némo entre Vingt mille lieus sous les mers et L'Ile Mystérieuse, Ayrton entre L'Ile mystérieuse et Les Enfants du Capitaine Grant. Cela dit, il n'est pas nécessaire de lire les trois romans l'un après l'autre (mais il est rudement conseillé de les lire, séparément ou pas)
Pour les amateurs d'adaptations au cinéma, il existe un film éponyme de Robert Stevenson, sorti en 1962 (une production Walt Disney) avec notamment Maurice Chevalier dans le rôle de Paganel. Pas un chef-d'oeuvre, bien sûr, mais l'esprit de l'écrivain est respecté et c'est bien là l'essentiel.
Lire Jules Verne, c'est toujours une cure de jouvence : si vous n'êtes pas jeune, vous le redevenez !
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