Citations sur L'île à hélice, tome 1 (23)
Et pourtant, – on ne saurait trop le répéter, – créer une île artificielle, une île qui se déplace à la surface des mers, n’est-ce pas dépasser les limites assignées au génie humain, et n’est-il pas défendu à l’homme, qui ne dispose ni des vents ni des flots, d’usurper si témérairement sur le Créateur ?… (p226)
la physionomie de ce Yankee, elle est au plus haut point expressive, toute en dehors, – la physionomie des gens qui ne doutent de rien, (p38)
Et, d’ailleurs, qui sait si la terre ne sera pas trop petite un jour pour ses habitants dont le nombre doit atteindre près de six milliards en 2072 – à ce que, d’après Ravenstein, les savants affirment avec une étonnante précision ? Et ne faudra-t-il pas bâtir sur la mer, alors que les continents seront encombrés ?… (p68)
La bamboula est tout indiquée ! » réplique Pinchinat, qui s’abandonne aux déhanchements caractéristiques de cette danse nègre. (p213)
- Tribord-Harbour est encombré dès les premières heures. Les trams y amènent une affluence considérable de touristes (p204)
- Depuis qu’ils sont habillés plus décemment, les Nouka-Hiviens et autres insulaires ont, n’en doutez pas, perdu de leur vigueur native, et aussi de leur gaîté naturelle. Ils s’ennuient, et leur santé en a souffert. Ils ignoraient autrefois les bronchites, les pneumonies, la phtisie…
— Et depuis qu’ils ne vont plus tout nus, ils s’enrhument… s’écrie Pinchinat.
— Comme vous dites ! Il y a là une sérieuse cause de dépérissement pour la race. (p176177)
- Y a-t-il des églises catholiques dans votre ville ?… demande Yvernès.
- Oui, monsieur. D’ailleurs, je dois vous faire observer que, bien que l’on professe environ mille religions différentes sur notre globe, nous nous en tenons ici au catholicisme et au protestantisme. Ce n’est pas comme en ces États-Unis, désunis par la religion s’ils ne le sont pas en politique, où il y a autant de sectes que de familles, méthodistes, anglicans, presbytériens, anabaptistes, wesleyens, etc… Ici, rien que des protestants fidèles à la doctrine calviniste, ou des catholiques romains. (p46)
Elles n’ont d’autre but que de distraire un instant, en s’adressant à l’esprit… et même à l’estomac. Oui ! quelques-unes sont imprimées sur pâte comestible à l’encre de chocolat. Lors-qu’on les a lues, on les mange au premier déjeuner. Les unes sont astringentes, les autres légèrement purgatives, et le corps s’en accommode fort bien. Le quatuor trouve cette invention aussi agréable que pratique.
« Voilà des lectures d’une digestion facile ! (p107)
Cette bibliothèque contient aussi un certain nombre de livres phonographes : on n’a pas la peine de lire, on presse un bouton, et on entend la voix d’un excellent diseur qui fait la lecture – ce que serait Phèdre de Racine lue par M. Legouvé. (p106)
les écoles, où se donne l’instruction gratuite et obligatoire, qui sont dirigées par des professeurs payés comme des ministres. On y apprend les langues mortes et les langues vivantes, l’histoire et la géographie, les sciences physiques et mathématiques, les arts d’agrément, mieux qu’en n’importe quelle Université ou Académie du vieux monde, (p109)