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Citations sur La toile aux alouettes, tome 1 : L'inclus (7)

L'ombre de cette femme au verbe trop aigu ne lui fait plus peur. Elle se radoucit.
- Stop, tout simplement stop. Stop à vous, à vos cris, à vos crises, à votre autorité, à votre méchanceté. Des années que vous pourrissez la vie de tout le monde, la mienne et certainement la vôtre.
Longtemps j'ai eu peur, de quoi, je ne sais pas au juste. Et là, depuis que je suis entrée, je vous regarde et j'ai tout simplement pitié. Je ne sais pas ce qui vous est arrivé et pour tout vous dire, aujourd'hui je m'en fous. J'ai donné ma démission ce matin, j'étais juste venue vous le dire. Ça et d'autres choses aussi. Mais qu'importe...
la dame de Pique reste bouche bée, la colère sourd en cernes sous ses yeux. Elle écume de rage.
L'affront l'a sidérée. Clara a envie de rire. Un rire nerveux et fatigué.
Toute sa vie, les ombres l'ont privée de voir. L'ombre de son père, ce géant de lumière. Sa mère en sillage dans les vapeurs de sa cuisine ou sous son chapeau de paille. Les murs à l'abri desquels son éducation s'était sagement tenue coite. Ces hommes de lumière qui trouaient ses nuits d'éclairs furtifs. Ces colonnes de chiffres qu'aucun mot ne venait incendier. Tous ces autres que le jour éclairait et à l'ombre desquels elle frayait en silence. Et cette femme sous le joug de laquelle elle s'escrimait à faire ses preuves.
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La Dame de Pique reste bouche bée, la colère sourd en cernes sous ses yeux.
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Au fonds d'une impasse, une veille bâtisse en pierre délabrée. Un toit d’ardoise, des croisillons au-dessus de la porte d'entrée et une lucarne plantée juste au dessus de la première fenêtre sur la gauche.
A l'intérieur de cette ouverture, un store déglingué découpe la lumière du petit matin en tranche. La chambre reste sombre. Posé depuis des lustres, le papier peint à grosse fleurs roses semble fatigué d'être là.  Une armoire à double battant, d'un brin foncé, s'impose massivement sur tout le mur. Un lit rouillé et un tabouret rond en plastique blanc occupe le reste de la pièce. Une surface d'à peine dix mètres carrés.
Clara gît, nue, droguée et menottée à l'armature de fer.
Une main tatoué caresse son corps inerte.
Le silence avale tout
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L'ombre de cette femme au verbe trop aigu ne lui fait plus peur. ... Tous ces autres que le jour éclairait et à l'ombre desquels elle frayait en silence. ...
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Bastien savait ce que Pierre en pensait. Il y a belle lurette que les tueurs en série ou les Mesrine légendaires ne faisaient plus la une des journaux. La prostitution et la drogue étaient comme un rhizome sans fin qui s’anarchisait dans l’ombre. Les magouilles politiques et religieuses alimentaient les talk-shows sans plus étonner personne. Les catastrophes naturelles redoraient le blason du carpe diem universel soulevant des nuées de consciences qui retombaient aussi sec. Le commun des mortels était saturé de tout et c’était la misère sociale qui envahissait le décor des rues, qui se fissurait à la moindre agression, qui pointait sa violence dans un ras-le-bol de frustrations, griffant les hommes de plus en plus jeunes dans des expiations de plus en plus banales.
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Quand bien même ces souvenirs seraient heureux, on aurait pu penser qu’ils suffisent à remplir le silence d’un cœur endeuillé. Simone, elle, n’en éprouvait que plus terriblement leur cruauté. Qui aime à se rappeler qu’il a été heureux quand tout ce qui reste de ce bonheur est parti en fumée ? Sans partage, il n’est de bonheur qu’éphémère. Quelques secondes-éclairs volées à l’oubli et aux regrets.
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Oui, mais tu ne l’as pas fait Clara, et tu sais bien pourquoi. Tu es comme tout le monde. Il te faut la goutte qui fait déborder le vase, le lot des timides et des lâches, des introvertis et des doux… Les méchants, eux, n’ont jamais besoin de pousser leurs limites. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’ils n’en ont pas, tout simplement. Au premier écart, ils frappent et tant pis si ça fait mal !
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