Décidemment, je trouve que la prose d'
Alexandre Vialatte a quelque chose de magique.
Dans le premier des textes ici réunis, il parle de neige, et voilà que je me sens nostalgique de la neige qui n'est pas tombée en Normandie l'hiver dernier.
Si il est question de neige, c'est qu'il est question d'un hiver allemand au milieu des années 20.
Vialatte est en poste dans cette Allemagne du premier après-guerre, il écrit pour un
journal :" la Revue rhénane", c'est là qu'il publie ses premières traductions de Kafka, qu'il vient de découvrir, et dont il a décidé d'être "le prophète étonné".
Car, il faut le savoir, et surtout ne pas l'oublier : c'est
Alexandre Vialatte qui a fait connaitre au public français et plus largement francophone, l'oeuvre si singulière de
Franz Kafka.
Ce livre rassemble des textes, souvent inédits que
Vialatte a consacré à l'auteur de "
La métamorphose".
Ce sont des textes enthousiastes et inquiets,
Vialatte craignant toujours de na pas rendre justice à l'écrivain praguois qu'il adule.
L'édition parue aux éditions "Les belles lettres", est complétée par les chroniques "Khafkaesques" déjà publiées dans différents recueils.
Lire cet ouvrage,c'est côtoyer deux grands auteurs.