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Non, "Carajuru" n'est pas le nouveau juron de Prunelle. Non, il n'a pas remplacé son terrible "Rogntudju" par un autre. Carajuru, c'est juste le titre de ce roman policier.

Et si vous voulez savoir ce que ça veut dire, soit vous achetez le roman et vous le lisez, soit vous demandez à Google, cet ami qui ne vous veut pas que du bien.

Bal tragique à Artiges (petit bled paumé) : un mort. Une balle au milieu du front. Suicide or not suicide ?

C'est ce que vont devoir résoudre l'équipe de gendarmes de l'adjudant, non pas Ludovic Cruchot, mais Walter Brewski.

Alors pour commencer, je vais vous dire ce qui m'a plu dans ce policier : les allusions à la chose de mai 2005. Pas mai 69 ! Mai 2005… Et l'auteur nous donnera la version de tous les protagonistes : les deux gendarmes, le clodo, la femme aux gros nibards, le libraire et les deux… [No spolier]

J'ai apprécié aussi entrer dans le monde différent des gendarmes, ces militaires qui n'en sont pas vraiment. Ça me change des flics traditionnels. La brève incursion dans la Grande Muette m'a fait plaisir aussi. Même si elle est assez brève.

Walt Brewski est un gendarme qui m'a plu, il se fout de sa carrière, ne lèche pas les bottes des supérieurs, s'investit dans son job, n'est pas un crétin fini, déteste les arrivistes et les carriéristes, ça tombe bien, moi aussi !

Ce ne sera jamais mon flic préféré, mais je ne dirais pas non à boire un kawa en sa compagnie, ou à lire sa première enquête qui porte aussi un titre bizarre ressemblant à un cri d'Indien en train de charger la cavalerie de Custer.

Là où j'ai souri de toutes mes dents, c'est lorsque nos gendarmes boivent un café avec un vieux paysan et que celui-ci leur parle du piège que l'Europe a tendu aux agriculteurs. Moment de suprême plaisir car cet homme a résumé tout le bordel en peu de mots.

Bon, passons à ce qui m'a dérangé, ou du moins, ce dont on aurait pu se passer, ou ce qui aurait pu être moins présent dans le récit…

Tout d'abord, les nombreux rêves sexuels de Walt… Ok, il aime le sexe, y'a pas de honte à avoir, sa gonzesse est roulée comme une bimbo, elle aime ça aussi, ils baisent partout et plusieurs fois.

Je ne suis pas fleur bleue, ni prude, mais à un moment donné, toutes ces parties de jambes en l'air ou ces pensées grivoises qui le font bander, ça commençait à faire lourd dans les 313 pages du livre.

Puis ce qui m'a dérangé, ce sont les grandes envolées lyriques à certains moments. Je n'ai rien contre, mais ça surgissait de manière inattendue, et ça ne servait pas l'histoire, mais ceci n'est que mon petit avis.

Au final, j'ai tout de même avalé ce roman en deux jours. Une première partie le 1er janvier, après la réception, et le reste le lendemain, d'une seule traite, quasi.

Ce ne sera pas le policier de l'année 2018, l'intrigue est assez classique, tout en sortant des sentiers battus parce que le final m'a troué le cul.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Peu habituée à lire des polars français, je suis tombée finalement sous le charme du gendarme Walt. Une enquête un peu compliquée, entre passé et présent, sur des militaires pourris. Un peu de la vie perso du flic, aussi. Un peu de sexe et de machisme. Bref, tous les ingrédients pour que ça marche !
Seule remarque : un vocabulaire un peu complexe parfois, de façon gratuite, et quelques longueurs au début !
Mais franchement, un bon polar mâtiné de terroir (ça se passe en Corrèze).
Merci à Babelio et au éditions Lucien Souny pour cet envoi en Masse Critique !
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Un soir, les gendarmes Walt Brewski est David Arponet découvrent le cadavre d'un ancien militaire devenu une célébrité grâce à son intervention héroïque lors d'un braquage de banque. A première vue, tout laisse penser que c'est un suicide mais certains détails sèment le doute dans les esprits des deux gendarmes.
L'auteur nous entraîne dans une atmosphère étrange où chaque suspect a sa part d'ombre. Même si, c'est aussi compliqué de suivre, car on oscille constamment entre le passé et le présent, ce fut un plaisir d'essayer de trouver le(s) mobile(s) et le(s) coupable(s). de plus, j'ai trouvé vraiment intéressant le fait de raconter une même scène du point de vue de plusieurs personnages. Et même, si l'auteur utilise quelques fois des mots vulgaires, il faut reconnaître que son histoire est très bien écrite. Et à la fin du roman, se trouve un lexique des abrévi ations utilisées dans la gendarmerie.
Un très bon polar made in France !

Merci à Babelio et à l'éditeur Lucien Souny pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique et pour la découverte de cet auteur.
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J'ai bien cru que je n'arriverais jamais à entrer dans l'histoire.
Les toutes premiers pages sont prometteuses.
Je suis happée par la tension et l'ambiance et les faits.

Puis, 10 pages plus tard....

Le début m'a semblé d'une longueur interminable.
Beaucoup de texte pour peu d'infos servant l'histoire. Je n'abandonne pas facilement, heureusement.

En lisant, à la fin de ma lecture, les avis des autres lecteurs, je constate que je ne suis pas la seule à avoir eu ce ressenti.

Walt le chaud lapin m'a un tantinet exaspéré avec ses rêves plus qu'érotiques. Pas question de pudibonderie ici, mais purée le nombre de rêves est... impressionnant.

Bref, mal commencé!

Mais n'abandonnez pas : ça vaut le coup.
Sébastien Vidal aime lire et aime écrire et ça se sent.
Il nous emporte avec lui et ses personnage. Il pense à nous en écrivant, il a choisi ses mots et ses sujets.

Bref, lisez-le.
Et les autres aussi, tiens :)
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Carajuru de Sébastien Vidal  aux Éditions Lucien Souny 

" -  Osveta est un ancien du 66e, il a quitté l'armée au printemps. Il devient célèbre en faisant échec à deux braqueurs à Brive, deux mecs du régiment. Et maintenant il meurt tué par balle. Il y a un morceau de l'histoire qui nous échappe ; "


Nouvel avis de décès à Brive- la- Gaillarde, Walt va devoir se mettre au boulot, même si à priori ça ressemble à un suicide, certains détails sèment le doute. Il va falloir fouiller dans le passé de la victime pour éclaircir les zones d'ombre.


"Ce qui m'intéresse c'est l'histoire depuis sa genèse. " 

Walt était loin d'imaginer que cette situation allait réveiller ses cauchemars.

.
"Il se dit que les traumatismes étaient des rochers sous l'eau de la rivière : quand le niveau baissait, ils réapparaissaient. Et puis il y avait le facteur amour-propre. Pour un militaire, accepter de subir un traumatisme était en soi traumatisant. Walt se découvrait plus fragile qu'il ne le croyait. "



Une vieille affaire l'obsède, perturbe sa vie, "La chose de mai 2005 " . Il n'a pas réglé cette mésaventure du passé qui semble étrangement liée au présent.
Walt et son équipe, à force de creuser dans les vieux souvenirs, vont exhumer de sales histoires et de pénibles secrets.


" Décidément, nous allons de surprise en surprise avec cette enquête en habits de camouflage. "


Et c'est dans une ambiance mortelle mais tout en poésie que l'enquête se poursuit.

.

" Cela s'était fait dans une telle douceur qu'on ne pouvait dire si c'était la nuit qui s'était retirée ou le jour qui s'était imposé. " 
 


Sébastien Vidal confirme son talent avec ce nouveau polar même si j'avoue avoir un peu paniqué au départ. À trop vouloir bien écrire, avec un vocabulaire alléchant, le langage peut devenir un peu pompeux pour le lecteur.


" - (...) Comment tu sais tout ça ? 
- La lecture mon ami, la lecture ! Elle nous élève. " 



Alors je me suis laissée porter par l'écriture façonnée, à travers cette nouvelle enquête policière où j'ai retrouvé Walt Brewski aussi doué dans son boulot que dans les bras de son amante.


" Dans la pénombre profonde accompagné du craquement épais du cuir, deux corps s'épousaient et se reconnaissaient, deux âmes s'élevaient au-dessus de la mêlée. " 


À la limite du thriller, beaucoup plus hard que WooraraCarajuru nous réserve d'intenses émotions sous haute tension, la violence monte crescendo et n'empêche pas quelques sourires éclatants. Une récit très visuel qui donne de la puissance à notre imagination, toutes scènes confondues. C'est chaud, c'est fort, on en redemande. Tout comme pour " La chose de mai 2005"  où chaque regard a son importance, et même lorsque les nuages se pointent à l'horizon, ils sont prémices aux bonnes nouvelles, parole de Chef indien.
Alors, tout comme moi, laissez-vous élever par l'écriture de Sébastien Vidal, et vous verrez que ça vaut le coup d'oeil. C'est surprenant, captivant, explosif, et érotique.
Carajuru à découvrir pour se faire balader via une histoire mortelle, le meilleur et la suite sont dans le livre...


Lien : https://dealerdelignes.wordp..
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Quelle belle découverte pour moi qui en refermant ce roman me dit, une fois encore, que nous avons la chance de compter en France de nombreux auteurs de polars de talents.

Au cours de cette lecture captivante, j'ai découvert la plume de Sébastien. Une écriture soignée alternant vocabulaire courant et langage plus soutenu (j'ai même découvert de nouveaux mots !). J'ai voyagé dans une région que je connais peu en suivant les métaphores, dont use avec poésie Sébastien, décrivant des paysages qu'il me tarde de découvrir.

« Sur la berge, les pissenlits avaient abandonné leur chevelure jaune pour leur fameuse coupe afro, toute blanche et vaporeuse, que le vent prenait un malin plaisir à éparpiller. »

Je suis allée du côté de mes cousins gendarmes, c'est d'ailleurs ce qui m'avait attiré plus que la quatrième de couverture, qui, à mon sens, manque d'un petit truc eu égard au plaisir que j'ai pris à lire cette « plume noire ».
J'ai aimé la construction atypique du roman avec des sauts dans le temps et la description d'une même scène par plusieurs personnages ; leurs points de vue différents, leur émotions, leurs ressentis.

Dans cette histoire qui met en scène Walt, chef d'un PSIG de gendarmerie, Sébastien décrit le monde de la gendarmerie tel qu'il est, raconte sans erreur les mécanismes qui lient les enquêteurs et les magistrats. Ce côté authentique que j'affectionne particulièrement m'a fait ressentir cette adrénaline de l'enquêteur. L'auteur décrit d'ailleurs parfaitement nos émotions quand, en cours d'enquête, rien ne peut nous écarter de la recherche de la vérité. Cette émotion qui a forcément fait écho chez moi et qui m'a de fait plongée un peu plus au coeur de l'intrigue, déterminée, comme les personnages, à découvrir le fin mot de l'histoire.
Il décrit également le côté carriériste de certains, prêt à tout pour réussir (côté qui existe tant chez mes cousins gendarmes que dans la police).
Enfin, Sébastien égratigne un peu aussi La Grande Muette en mettant en exergue cette culture du secret, mais en y mettant les formes et en démontrant que pour autant ce n'est pas toujours une vérité immuable.

Mon voyage s'est fait au son de références musicales plutôt rock, genre que j'aime particulièrement et en suivant avec sagesse Marc-Aurèle « vivre chaque jour comme si ç était le dernier ; né pas s'agiter, ne pas sommeiller, ne pas faire semblant ».

Enfin, au fil des pages, On ressent l'amour de l'auteur pour la lecture et l'écriture. Il y a d'ailleurs un passage page 210 qui décrit parfaitement le pont entre auteur et lecteur. Mais je ne vous le dévoilerai pas ici, je vous laisse le découvrir vous-même...

« Lors d'une patrouille nocturne, les gendarmes Walt Brewski et David Arpontet découvrent le corps d'un homme sans vie, une balle en pleine tête. Suicide ou homicide, le doute est permis, d'autant que la victime est une star de la radio. Héros national pour avoir mis en échec deux braqueurs, il avait été depuis été mis sur le devant de la scène.
En menant l'enquête, Brewski et ses collègues feront ressurgir du placard les fantômes du passé. le passé de la victime mais aussi les démons de Walt Brewski... »
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Les gendarmes Walt Brewski et David Arpont découvrent le corps d'un homme pendant leur patrouille nocturne. La victime, un ancien militaire devenu célèbre en intervenant lors du braquage d'une banque, a reçu une balle dans la tête. Si les premières constatations laissent penser à un suicide, plusieurs détails sont troublants.
Carajuru est le deuxième volet de la trilogie des sentiments noirs après Woorara qui fut une de nos belles découvertes de ces dernières année. On retrouve ici l'adjudant Walt Brewski en proie à ses propres démons... Après la vengeance dans Woorara, Sébastien Vidal s'attaque dans Carajuru à la haine, à la honte et à l'imposture, ces sentiments noirs qui tirent l'être humain vers le fond et l'entraînent du côté obscur. Frissons garantis !
Encore un coup de coeur....

Lien : https://collectifpolar.com/
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RÉSUMÉ :
"Lors d'une patrouille nocturne, les gendarmes Walt Brewski et David Arpontet découvrent le corps d'un homme, sans vie, une balle en pleine tête. Il s'avère que la victime est un ancien militaire devenu récemment une célébrité en faisant échec d'une manière héroïque à un braquage dans une banque. Les premières constatations portent à penser qu'il s'agit d'un suicide, mais certains détails sèment le doute. Pour découvrir la vérité, Brewski et son équipe se plongent dans le passé de l'individu. Ils en exhumeront de sales histoires et de pénibles secrets. Alors que de nouveaux personnages troubles apparaissent, les pires tourments de Walt ressurgissent et corrodent son moral. Quand les âmes damnées s'unissent et que les victimes se révoltent, l'atmosphère devient explosive et… mortelle."

MON AVIS :
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé le personnage de Walt, adjudant de gendarmerie au coeur de la campagne corrézienne chère à l'auteur.
Embarqué avec son équipe dans une affaire de meurtre qui révèle ses secrets au fil des pages, Walt nous emmène aussi au creux de son âme. Et l'on ressens le monde à travers ses sens, ses pensées, ses interrogations.

Quand je lis de si beaux passages sur la nature, enroulés avec autant de délicatesse autour d'une enquête pour meurtre, je ne doute pas un instant du talent d'écrivain de Sébastien Vidal. Et puis comme pour son premier roman " Woorara", où Walt intervient, il glisse au fil des pensées de son personnage, celles de Marc- Aurèle. Et un auteur qui inclus dans ses livres cet empereur philosophe, avec moi il marque un point de plus sur l'échelle de mon enthousiasme littéraire.
Lorsqu'il parle de sa compagne, Barbara, c'est beau aussi, mais presque trop. Quelques imperfections, aurait magnifiées cette femme au lieu de la rendre quasiment inaccessible telle une déesse. Mais elle l'est certainement aux yeux de Walt, une déesse.

Une belle lecture donc, avec non seulement une enquête bien construite, mais surtout une façon particulière de la raconter, au plus prés de l'air, de l'eau, de la terre, de l'âme humaine, avec une profondeur délicate, un mélange subtil que gère à merveille Sébastien Vidal.
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Du grand roman policier! Après avoir lu Woorara qui m'avait scotché à mon fauteuil et laissé échapper un "ouhaaa" en fin de lecture, je me demandais si Sébastien Vidal pourrait laisser naître de sa plume un aussi bon texte pour son roman suivant et là...Boum! Carajuru fut à la hauteur de mes attentes.
Du policier mais pas que, j'y ai retrouvé une pointe de poésie habilement dissimulée, de celle qui met en valeur la région dans laquelle se déroule le roman, celle qui vient caresser les caractères des protagonistes, ceci adossé à un excellent scénario tirant les ficelles d'une mécanique complexe…
J'ai tellement à dire (positivement) sur ce roman que j'en perd mes mots; je dirai qu'il est entier!
De mon point de vue, j'ai beau me creuser la tête, rien n'y manque, ou alors il faudrait demander à Walt Brewski de mener l'enquête!!
Merci Mr Vidal pour ce très bon roman.
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Dans ce roman, J'ai adoré l'aspect "rural" de l'enquête, ces gendarmes qui ont la truffe collée aux indices comme les treillis-rangers ancrés bien profondément dans la campagne corrézienne.

Walt et son collègue David découvre, lors d'une de leur patrouille, le cadavre d'une star locale, Thomas Osvéta, catapulté en héros pour avoir fait capoter un braquage dans la banque de Brive-La-Gaillarde en juin 2015.
A première vue, c'est un suicide, à y regarder de plus près, c'est un meurtre.

Au fil de l'histoire, l'auteur nous fait voyager entre passé et présent, à la manière d'un film quelque peu décousu mais dont les scènes s'imbriquent parfaitement entre elles au fur et à mesure des révélations et des rebondissements en cascade.

Les bagages de secrets que chaque protagoniste transporte avec eux s'entrechoquent dans ce côté obscur des sentiments révélés, comme la vengeance, l'amour, la haine, la jalousie, la trahison et j'en passe.

Mais voilà, cette "chose de mai 2005" qui arrive sans crier gare est liée à cette enquête, cette part d'ombre qui bouffe Walt de l'intérieur, qu'il revit dans ses cauchemars et qu'on peut suivre et comprendre à travers le point de vue des différents témoins qui ont tous assisté à la même scène.

Même si la structure du roman peut en dérouter certains, je vous conseille ce voyage vers cette région méconnue si chère à l'auteur et plongez au coeur de l'enquête d'un peloton de gendarmerie de province.
Lien : http://fulgure.over-blog.com
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