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Critique de AlbanPraq


Posté là sur son « belvédère spéculatif », Tanguy Viel relève avec "Icebergs" le pari fou de suivre la pensée, cette « éblouissante réverbération de la vie en nous », jusque dans les formes qu'elle se donne, «ces incarnations d'une violence sublime ».

Saisir la pensée à l'instant fugace où elle se trouve un « abri provisoire pour consister », c'est ce que l'auteur réussit avec un brio qui force le respect.

« Fort d'une justesse de ton qui fraye avec le sortilège », l'auteur s'offre, entre deux romans, une respiration à couper le souffle pour « bâtir les ponts possibles entre la pensée, l'image, la réalité ».

Prenant avec une nonchalance libératrice la roue de grands astreignants - Montaigne, Dante, Woolf, Artaud, Blanchot... - Viel montre au final d'une plume exquise et enrobante que « toutes les grandes oeuvres racontent le parcours qui les mènent à elles mêmes ».

Jules Supervielle écrit « ne touchez pas l'épaule du cavalier qui passe, il se retournerait et ce serait la nuit », ici le cavalier c'est Viel, regardez le écrire en silence et vous entendrez peut-être dans la nuit un écho: celui de cette « grande fraternité du chuchotement »
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