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Citations sur Nouvelles contemporaines : Regards sur le monde (21)

L'été durait une vie entière. Je me souviens que lorsque je quittais la ville pour partir en grandes vacances, je laissais derrière moi toute notion du temps. L'année scolaire s'était refermée. L'été devenait une sorte d'archipel sans début et sans fin. Je ne planifiais rien. Il suffisait de s'écrouler le soir avec le soleil, et de repartir le matin, à l'aventure. (p. 28, Un peu de lenteur, Timothée de Fombelle)
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Quand je démarre un gros projet d'écriture, j'ai l'impression d'être au chevet de ma fille de deux ans et demi, le soir, et de commencer à raconter une histoire. Elle me regarde, je prends un air mystérieux et je laisse un long silence avant le premier mot. Ce silence n'est pas qu'un procédé dramatique pour aiguiser son impatience. Il y a dans ce silence tout ce qui se presse à l'entrée de mon imaginaire. (p. 25, Il était une fois, Timothée de Fombelle)
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Dans les histoire que je raconte à ma fille , je vois bien qu'elle est à l'affût de ce qui se rapproche de sa vie , sans en gommer les difficultés et les épreuves. Au sein de ce royaume qui ne manque de rien , au bord du torrent majestueux , il y a souvent quelqu'un qui pleure. La seule règle qu'elle me donne , c'est de laisser une échappée , un espoir , un trait de lumière.
P27
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Quand vous avez avec les gens des entretiens bâclés à toute vitesse dans des salles bondées , vous empêchez toute discussion libre et franche.
P26-27
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De quelle honte parle-t-il ? Celle de s’abaisser à recevoir ? La générosité est-elle le privilège des riches ? Qui a le droit de donner ? Je reste dans mon coin à me poser ces questions, frappé des leçons inattendues qu’offre le quotidien. 
Deux jours plus tard, en écrivant ces mots aujourd’hui, c’est une autre dimension qui m’apparaît soudainement : le don n’est pas un geste du cœur, c’est l’affirmation d’une dignité.

Scène de comptoir - Timothée de Fontbelle
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Patricia était de ces femmes qui prennent naturellement les choses en main et font tout en même temps, très vite et très bien. Patricia, c'était tout simplement Patricia, il n'y en avait pas deux comme elle.
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Tu parles qu'ils s'en foutent, les trains, du temps qu'il fait. Ils partent, ils s'occupent pas du reste. Que t'aies la nausée, qu'il pleuve, que ta mère chiale sur le quai, ils partent, c'est tout. ("Le dernier tour" de Caroline Vermalle)
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Le rythme de la vie, des transports, des communications crée un appel d'air auquel il est difficile de résister. Même la torpeur de l'été peine à nous arrêter. ("Un peu de lenteur", Timothée de Fombelle)
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Comptes de Noël:
Une nuit de Noël, papa est parti. Je crois qu'il a laissé un mot. Il n'a rien emporté. Le lendemain maman a dit qu'il était sans doute à l'autre bout du monde. J'ai regardé dans un livre. De l'autre côté, c'est l'Australie. À 20 000 kilomètres. 12730 si on passe par le centre de la terre. L'année dernière, papa nous a envoyé une carte postale d'Indonésie. J'ai repris l'atlas pour évaluer la distance qu'il avait parcourue, et celle qui restait pour nous retrouver.
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Aujourd'hui, je trouve de plus en plus difficile de s'arrêter. Sans être bien vieux, je me dis parfois que ce doit être l'âge... Avec les années, la pente semble déjà forte, et les freins bien usés. Mais en cherchant les vraies raisons, je réalise que c'est plutôt la machine du temps qui s'emballe. Le rythme de la vie, des transports, des communications crée un appel d'air auquel il est difficile de résister. A la vitesse où l'on va, impossible d'apercevoir ceux qui ne sont pas dans ce mouvement, tous ceux qui avancent plus lentement. Ce ne sont que des visages flous, sur le côté.
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