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Citations sur Carnets de naufrage (8)

Ma gorge s'est resserrée. Et pourtant, ce n'était rien. c'était la vie, qui se déroulait bêtement, sans surprise. La vie, celle qui nettoie derrière soi les miettes de pain qu'on a laissées tomber Le vent et les traces du loup dans la neige. Ce n'était rien.
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J'avais envie d'oisiveté, et l'idée de ne rien faire de ma journée me comblait d'aise. Cela prenait l'allure d'un projet, et en tant que tel, il en valait bien un autre, à la différence que mes chances de succès étaient bonnes.
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Il y avait aussi ces mots qu’elle me laissait, des phrases absurdes, des mots doux. Je ne rentrerai pas ce soir. Ne t’inquiète pas. Je t’aime. Je les trouvais sur la table de la cuisine en rentrant, et la seule vue d’un de ces petits papiers blancs, dans la pénombre, me retournait les entrailles. Une coulée d’acide dans la gorge. Je tombais à genoux.
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Je buvais de la bière comme si c'était de l'eau, mais une part de moi résistait à l'ivresse. Une parcelle de ma conscience refusait de lâcher du lest. De larguer Marlène.
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Mais tous ces courants contraires qui la traversaient, ses doutes comme autant de remous, tout cela s'évaporait quand elle passait sa main dans mes cheveux. Son esprit fuyant, mon coeur lézardé, nos vies chavirées, tout partait en poussière quand nous faisions l'amour. Rien n'avait besoin d'être clair, compris, classifié. Rien ne méritait d'être prononcé. Il n'y avait rien à dire.
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Je me suis allumé une cigarette, et j'ai dit à Camille que, pour ce que ça valait, je l'aimais. Pendant un instant, elle m'a cru, je pense. Je disais ça comme ça, ça n'avait rien de sacré. La nuit était belle, Camille avait des yeux verts, elle portait des bijoux de vacances, en bois, en coquillages, et un joli hâle sur les joues. J'aimais Camille, j'aimais les mangues, le vent et le flamenco. J'aimais sentir du sable sous mes pieds, poser ma joue contre un ventre de femme, siffler du Bach, ou me tenir immobile sous une averse d'été. Et Camille, aussi.
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C'était une de ces histoires curieuses, qui ne se terminent jamais, qui endurent, et perdurent sous un toit de glace, dans l'attente obstinée d'un printemps qui ne vient pas.
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Je ne voyais plus la rive, et c'était apaisant, car plus rien ne me distrayait. Je n'avais plus peur. J'étais une machine, une chose. Les choses ne connaissent pas la peur, elles font ce qu'elles font. Je ne réfléchissais plus. Des images allaient et venaient dans mon esprit, je ne les chassait pas. Je pouvais crever, ici et maintenant, ça ne me faisait pas un pli. Je donnais tout ce que j'avais. Si ça ne suffisait pas, eh bien!
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