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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman graphique raconte l'histoire du père de l'autrice Jurga Vile. L'histoire se déroule en Lituanie en 1941. La 2e guerre mondiale a éclaté et la Russie envahit la Lituanie. Un petit pays tout au nord de l'Europe balkanique. C'est ainsi qu'Algis, le père de l'autrice est déporté dans un camp de travail en Sibérie. Son jars domestique, ou si préférez le mâle de l'oie, est tué par les soldats. le ton est donné.

Son fantôme restera auprès d'Algis pour soulager ses malheurs. L'autrice le met en scène comme s'il était toujours vivant. Les vivants et les morts sont étroitement liés dans cette aventure.

Algis et les siens s'inventent une vie dans leur camp et créent des situations drôles où la moindre petite chose maintient l'espoir. On trouve ainsi une recette de confiture, le mode d'emploi des origami par Petronelle, la tante d'Algis, férue de culture japonaise. On côtoie des haïkus, petits poèmes japonais et de vrais japonais qui résistent aussi comme ils peuvent grâce à la musique. Et pourquoi pas une chorale tant qu'on y est ?! Et bien oui, la maîtresse d'Algis qui est de l'aventure en crée une.

La pudeur, la délicatesse des situations masquent la dureté de la vie dans le camp et les horreurs vécues. La fin est plus dure jusqu'à ce que l'oncle d'Algis envoie un convoi pour rapatrier les enfants par le train. Tous ne reviendront pas, loin de là.

Ce roman graphique est porté par sa poésie, sa pudeur et les situations cocasses au camp. Il n'est pas totalement
autobiographique précise l'auteur.

Les illustrations dans des tons sépia magnifient les scènes. Les personnages et leurs visages en particulier sont très bien dessinés et expressifs à souhait.

Un très bon roman que je recommande, autant pour l'histoire que pour les illustrations;










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En 2011, la collection "Scripto"chez Gallimard avait publié le témoignage sous une forme romancée d'une famille lituanienne déportée en Sibérie en 1941, "Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre" de Ruta Sepetys (issue d'une famille lituanienne exilée aux Etats-Unis dans le Michigan). "Les haïkus de Sibérie" est dans le prolongement de ce livre dans le cadre d'un roman graphique qui retranscrit visuellement l'univers du Goulag: l'immensité des trajets en train à bestiaux, la dureté climatique, la famine chronique, la brutalité ordinaire, la mort aux aguets, le déracinement.
Le titre de ce récit est une réponse au choc de cette déshumanisation, les pépins d'une pomme lituanienne conservée précieusement, les chants, et les haïkus de la tante, autant de traces d'humanité conservées et maintenues pour la traversée de ce long tunnel.
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Algis, un petit garçon comme les autres.
Qui joue avec un rien, et avec l'insouciance de son âge et dont la famille fait pousser les plus belles et succulentes pommes de Lituanie.
Mais la réalité va frapper et sera bien plus cruelle que des pépins à lancer le plus loin possible.
Il y a souvent de la légèreté dans les pages, parce que le sujet est grave.
Il y a du chant, des haïkus, des sourires et des espoirs, parce que l'enfermement est invivable.
Jurga Vile nous décrit l'impensable, ce qu'il y a de plus inhumain.
Vivre avec les poux, dormir dans la crasse, sortir presque nu dans la neige, être séparé de ses parents, de sa famille, faire semblant de se délecter d'une soupe de cailloux, se voir insulté et meurtri, voir les autres mourir, en se demandant quand notre tour viendra.
C'est un roman graphique et coloré, pour une histoire vraie et innommable.
C'est une histoire lointaine et pourtant d'hier.
On aimerait oublier que la liberté est un bien fragile, qui peut s'envoler à coup de poings contre une porte.
Mais l'autrice et son illustratrice nous livrent de l'espoir. Car lorsqu'on n'a rien, on s'accroche à la moindre parcelle d'étoiles, au moindre rayon de voix qui nous embarque dans l'imaginaire, pour mieux supporter la survie.
Algis a existé. Comme des millions d'autres.
Algis pourrait revenir. Faisons en sorte que l'horreur ne revienne que sur des pages dessinées sur une étagère de librairie.
Merci Masse Critique, Babelio et les éditions Sarbacane pour cette merveilleuse découverte.
La Sibérie m'a donné froid par moments, car l'obscurité de la guerre est ancrée en chacun de nous. Mais la poésie constante de l'ouvrage m'a rappelé que l'espoir est un sens humain, et qu'il suffit de gratter un peu, beaucoup parfois, pour illuminer la misère d'un destin.
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Roman graphique d'une auteure lituanienne, l'histoire évoque à hauteur d'enfant la déportation de villages entiers en Sibérie en 1941. La Russie reprochait à leurs habitants d'avoir collaboré avec les Allemands.

L'auteure s'est inspirée des souvenirs de son grand-père Algis, qui a été déporté enfant et montre surtout comment les familles se sont ingéniées à conserver des rituels de Lituanie pour survivre. La faim, le froid, les mauvais traitements, les proches dont on n'a pas de nouvelles, rendent le quotidien difficile et pénible, mais les enfants trouvent tout de même le moyen d'en faire un terrain de jeu.

La réussite de l'album est de nous faire saisir l'horreur de la situation, tout en donnant une impression de fraîcheur et de douceur dans les dessins. L'institutrice du village monte une chorale pour distraire les enfants. Algis continue à dialoguer avec son jars préféré qui a été tué par les Russes ; sa soeur tricote des merveilles avec tout ce qui lui tombe sous la main.

La mort surgit parfois brutalement, mais les femmes font tout de même l'impossible pour fêter Noël avec les moyens du bord et être réunis. Sortiront-ils un jour de cet enfer ?

Contrairement à ce que le titre laisse supposer, les haïkus n'ont pas une place centrale dans l'album, mais ils ont leur importance, à travers un camp de prisonniers japonais non loin des villageois et la tante d'Algis, passionnée par le Japon.

J'ai aimé les dessins pleins de poésie et de finesse et j'ai découvert cette déportation dont je n'avais guère entendu parler.

C'est le premier album de Jurga Vilé et une belle découverte.

Merci à Masse Critique de Babelio et aux Editions Sarbacane
Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Un album émouvant qui mêle plusieurs techniques : narration, collages, phylactères, haïkus...

C'est doux et poétique malgré la dureté du sujet : la déportation d'une famille Lituanienne dans un camp de Sibérie pendant la 2nde guerre mondiale.
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Ce jeune garçon est déraciné, souffre du froid, de la faim et d'épuisement à cause de son "travail". Malgré cela il vit, il trouve la force grâce à sa maman et à sa soeur, et aussi grâce à toutes les "petites choses" partagées par la communauté.
Très émue par ce roman graphique, les couleurs sont magnifiques et très évocatrices des sentiments des personnages.
Très très belle lecture, quelques larmes tellement c est poignant.
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J'y ai découvert l'histoire d'une famille lituanienne déportée vers un goulag en Sibérie. Racontée avec beaucoup de sensibilité, par vignettes, l'auteure nous permet d'accéder aux choses les plus difficiles dans une vie sans voyeurisme et avec un regard qui éclaire plus qu'il n'assombrit.
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