La vie trépidante et rocambolesque de Madison Nichols, tome 1 : Le jour où elle a dérapé au coin de la rue

Amateur(trice)s de comédie romantique, ce roman (et cette saga) est pour vous. Pourquoi ? Eh bien parce que ce roman en possède tous les ingrédients. Une héroïne célibataire qui gère sa vie comme un agenda, son appartement comme une publicité Ikéa et qui n'a pas le temps de s'occuper de se trouver un mec, des copines particulièrement excentriques voire un poil bizarres avec qui elle passe la plupart de son temps libre, un sans-abri qui charme tout ce qui bouge (sauf Madison, bien entendu, qu'il agace au plus haut point) et qui passe sa journée assis sur un carton au coin de sa rue. Avec un tel résumé, on se croirait dans un téléfilm de début d'après-midi sur M6. Cependant, Angela Villa relève tout de même un peu le niveau en offrant à son lecteur un roman à double lecture.

Alors oui, on devine rapidement comment va se finir cette histoire. On le devine d'ailleurs dès le premier chapitre, ce qui laisse immédiatement penser que l'intention de l'auteur n'est pas de chercher à duper son lecteur, du moins sur cette question. Non, mais ce qui plaît dans ce roman, c'est le caractère de Madison qui ne cesse de se retrouver empêtrée dans des situations absolument impossibles. Vous allez me dire : on a déjà vu cela. Bridget Jones, ça te dit quelque chose ? Alors, oui, je confirme, Madison a un côté Bridget (d'autant qu'elle est anglaise également) avec la maladresse qui la caractérise mais, à la différence d'elle, elle ne cherche pas l'amour. Cela va plutôt être l'inverse. On apprécie d'ailleurs ce trait de comportement dans quelques passages assez cocasses, comme celui du « restaurant aux chats », ceux où Madison s'imagine plongé dans un véritable roman d'espionnage à la John le Carré ou celui de la copine en planque sous la pluie. Cela semble parfois un peu tiré par les cheveux et l'on se demande si l'héroïne n'a pas un peu perdu la tête. Mais en toute honnêteté, on joue assez facilement le jeu et on se lance avec elle à corps perdu dans ses aventures un peu dingues.

Mais ce qui est surtout jubilatoire, pour les amateur(trice)s de comédies romantiques ou de séries télés du même acabit, ce sont les nombreuses références qui jalonnent les pages tout au long de la lecture. le roman devient alors « intertextuel », si l'on peut dire. N'étant pas forcément un spécialiste de la chose, je me suis ainsi surpris notamment à retrouver des références à "Dirty dancing" ou à "Ghost". Il y en a, cependant, beaucoup d'autres et cette chasse aux trésors devrait sans aucun doute plaire aux accros du genre.

Au final, une héroïne qui se révèle plutôt attachante même si le côté histoire à l'eau de rose à la fin n'est pas forcément ma came mais il faut avouer que cette lecture restera, à mes yeux, une parfaite lecture-détente pour une après-midi cocooning.
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