Les dévorantes

Les thèmes abordés dans ce livre sont intéressants : le mal-être des enfants que les mères dédaignent, la difficulté pour certaines femmes d'avoir la fibre maternelle et la honte de ressentir ces émotions. Il est difficile de mettre des mots sur tout cela et l'auteure a plutôt bien réussi à le faire. J'ai beaucoup aimé qu'elle ait osé dire les choses, aussi cruelle qu'elles puissent paraître pour certaines personnes. Ces femmes existent bel et bien, nous n'avons pas tous un instinct maternel ou un désir d'enfant. J'ai éprouvé de la compassion pour Emma et Karine qui essayaient de toutes leurs forces, et qui avaient un côté beaucoup plus humain qu'Angèle. A l'inverse, je n'ai pas supporté cette dernière qui m'a paru fausse et méchante, avec ce besoin de contrôler tout le monde. Il est par contre intéressant d'en comprendre les raisons.
Petit bémol, j'aurais apprécié que certaines émotions soient traitées plus en profondeur.

Un roman qui ne m'a pas accroché malgré un thème que j'affectionne beaucoup.
Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et suis restée trop à distance de ces trois femmes pour apprécier cette lecture.
J'ai trouvé certains passages un peu long, sûrement en lien avec le fait de ne pas arriver à m'identifier à l'une des protagonistes.
Celle qui m'a le plus intéressée est Emma qui décide de suivre son mari au Maroc. Son exil, sa perte de repères, sa solitude sont bien décrits. Petite déception

Trois portraits. Trois époques. Trois générations. Trois femmes. Il y a Emma, Angèle et Karine. Toutes ces femmes portent en elles le mal être de la génération précédente.
Toutes mères, refusant de l'être. Chacune creuse une distance, une indifférence de plus en plus importante avec leur fille. Elles vont jusqu'à souhaiter qu'elles disparaissent. Qu'elles meurent. Et si elles n'étaient jamais nées ? Et si l'enfant se taisait pour toujours ? Et si et si ?
Et si le désamour d'Emma pour sa fille Angèle n'avait pas atteint Karine par ricochet ? Et si Karine avait réussi à s'affranchir du joug de la tyrannique Angèle ?
Angèle telle une couleuvre qui s'immisce dans les failles de Karine pour la piquer. Encore et encore. Jusqu'à ce que le venin fasse son oeuvre. Jusqu'à ce que Karine en vienne à douter de son rôle de mère auprès d'Heloïse.
Un roman transgénérationnel que j'ai beaucoup aimé bien que j'y ai trouvé parfois des longueurs, des chapitres inutiles. le personnage d'Angèle m'a autant fascinée que révoltée. A la fois le maillon fort et le maillon faible de la chaîne familiale.
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Ce roman est intéressant dans le sens où la maternité est vue comme on ne la dépeint jamais. Dans ce trio de femmes, le personnage d'Angèle m'est apparu assez détestable, mesquin, aimant avoir une emprise émotionnelle sur proches. Emma est assez touchante, rappelant le personnage d'Emma Bovary, rêvant sa belle histoire d'amour mais déçue par le quotidien vécu pendant que son mari, médecin, travaille. Karine semble la plus paumée de toutes, victime d'un baby blues persistant, alternant phases d'affection et phases de répulsion envers sa fille. Malgré 3 personnalité bien différentes, j'ai trouvé difficile de s'identifier à l'un des personnages, le point de vue adopté semble toujours apporter de la distance. Malgré cela, j'ai aimé la construction du roman et la réflexion qu'il distille : l'instinct maternel est-il héréditaire ?

J'avoue n'avoir pas été plus emballée que ça par ce roman, pourtant prometteur au regard de la 4ème de couverture, mais j'ai été déçue. Trop de longueurs, trop de détails inutiles qui font que je n'ai pas pu rentrer dans l'histoire de ces 3 générations de femme

J'ai rencontré plusieurs difficultés à la lecture de ce roman : le style littéraire, la thématique abordée et l'histoire.
Tout d'abord, je n'ai pas eu une lecture fluide. J'ai souvent buté sur un mot ou sur des phrases entières. Je n'ai pas trouvé de style à ce livre.
Ensuite, la thématique abordée est extrêmement intéressante : la transmission entre femmes. Je ne sais pas si ça a fait écho à ma propre vie mais la lecture fut douloureuse. La rencontre avec l'auteure a atténué ce sentiment de malaise. Marinca Villanova explique le déni de la maternité et la non rencontre avec ses enfants. Les attentes réciproques qui ne sont jamais formulées.
Enfin, l'auteure a eu la bonne idée de mélanger les époques et les personnages pour donner du rythme au livre mais cela ne suffit pas. Je l'ai trouvé longuet et plombant.
Malgré ces critiques, je salue le travail réalisé par l'auteure pour aborder la thématique la maternité et sortir du cliché de l'épanouissant d'être mère que certains veulent nous vendre à travers des idées paternalistes ou des influences sur les réseaux sociaux. Malheureusement, je trouve le roman pas à la hauteur du sujet. Dommage !

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Les Dévorante me bouleversent. Par sa thématique et par son écriture.
Qu'est-ce qu'être mère? Cette question, qui n'a rien d'évident, me traverse chaque jour. Comment être mère, sans modèle de mère? Comment vivre avec cette faille? Comment aimer sans avoir été aimée? Que transmettre à son tour? A travers ces trois générations de femmes, l'auteur va au plus profond de ces questionnements, sans concession. L'auteur nous donne à vivre, de façon quasi palpable, la violence psychologique de ce qu'elles ont subi, tout autant que la violence psychologique qu'elles font subir à leur tour, et l'on passe sans cesse de l'empathie la plus totale au rejet le plus complet pour ses personnages. On se retrouve, tantôt en Emma, tantôt en Angèle, tantôt en Karine. La force de son écriture tient aussi à sa capacité à nous ancrer dans les lieux et dans les époques. Nous sommes dans la poussière rouge et chaude du Maroc colonial avec Emma, nous sommes dans la chambre-salle de bains humide de Karine des années 70, nous sommes dans l'appartement froid d'Angèle aujourd'hui. Nous sentons les odeurs réconfortantes des amies d'Angèle, l'odeur des cigarettes de Karine, l'odeur du sommeil d'Heloïse.
On sort de cette lecture forte, imprégné de ces femmes, parcouru par leurs solitudes et leurs désirs cachés, avec le sentiment que la fatalité de leur emprisonnement intérieur n'est pas inéluctable et que le meilleur est à leur portée.

C'est un livre en trois parties, qui nous montre trois générations de femmes, de mères.

C'est un chassé-croisé entre ces destins de femmes de la même famille, qui sont pourtant si différentes mais qui ont en commun la difficulté d'êtres mère, au sens le plus large.

J'ai trouvé cela parfois décousu, et surtout sans émotions, je n'ai rien ressenti pour aucune de ces femmes, malgré les difficultés qu'elle éprouvent et leurs choix de vie.

Tout d'abord je remercie BABELIO pour m'avoir permis grâce à la masse critique de recevoir ce livre via les éditions EYROLLES.
Ce livre parle de 3 femmes : Emma la grand mère, sa fille Angèle et Karine sa petite fille.
Nous les suivons toutes les 3 avec donc un récit alternant passé/présent entre l'entre 2 guerres et les années 80.
L'autrice ici appuie donc sur les relations maternelles et les conséquences des actes sur le développement personnel de chacune. Elle dissèque les relations mères/filles, le lien qui peut se faire et surtout se dissoudre selon la personnalité et surtout la manière dont chacune à été maternée et élevée. DEs moments forts et durs ou le lecteur comprends pourquoi chaque personnage peut en venir LA ou il en vient avec des répercussions parfois néfastes sur l'avenir.
La transmission de la maternité est ici appréhendée par 3 femmes et ces 3 destins plus ou moins transmis par la relation mère/fille.
Entre instinct maternel et désespoir de la maternité ce livre vous embarque dans un sujet complexe parfois (dé)culpabilisant.
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Un beau récit de femmes à travers les âges, surtout de mères, de la difficulté d'appréhender la maternité quand on a soi-même eu un rapport conflictuel avec sa mère.
Un récit puissant et très poétique qui se lit tout seul.