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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Samir, le réfugié syrien, échappe à ses poursuivants en se cachant au ciné Brady, sur l'écran joue “ Easy Rider”.
Dernière soirée pour Lydie, la joyeuse entraineuse de la Movida, une triste boite de Pigalle. Sam Yellowhair dans son pick-up valétudinaire zone sur les routes de l'Arizona.
Dans un hôtel du vieux Nice, George le pianiste de jazz attend son ultime concert.
Poker fatal pour Pedro le mexicain sur un cargo qui traverse l'Atlantique et Samir qui retrouvera au bord de la Seine tout ce qu'il a fui à Alep.
De beaux portraits dans ce recueil de nouvelles idéal en lecture de plage pour cet été.
Il y a de la tendresse dans cette écriture belle et mélancolique.
Marc Villard, dont on avait aimé son portrait fin et sensible des déclassés parisiens il y a 4 ans, a le style direct et sans fioriture pour raconter la vie qui passe à coté de la vie.
Les blessés, les paumés, les sans-grades ont trouvé leur auteur.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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9 nouvelles composent « Raser les murs », écrites par Marc Villard.
De Paris au Nouveau-Mexique, l'auteur nous emmène dans des milieux interlopes, nous fait côtoyer des êtres en marge : SDF, prostituées, migrants, voleurs… « Raser les murs » dépeint des intrigues sur le fil de la violence, l'équilibre y est précaire, la chute jamais très loin — au sens propre mais aussi au sens figuré puisqu'il s'agit de nouvelles. Décrit ainsi, le programme semble bien noir. Il l'est assurément puisque la mort tangente souvent la vie, la doublant à tous les coups. Mais Marc Villard a ce talent de la mettre en suspens, un peu, car il dépeint ses personnages avec beaucoup d'empathie.

C'est le cas notamment dans la dernière nouvelle éponyme « Raser les murs » qui raconte l'exode de Samir depuis la Syrie et son arrivée à Paris. Sa route va croiser celle de Cécile, bénévole à la soupe populaire. La chute n'est pas celle qu'on pouvait attendre, d'autant que cette nouvelle est plus longue ; on en oublie le danger qui rôde à chaque coin de rue, qui peut prendre des visages insoupçonnés, le masque des coups du sort qui frappent sans prévenir. Avec Marc Villard, les protagonistes rencontrent le réel sans ambages, se le prennent en pleine face, et ça fait mal.

Pour autant, dans l'intervalle de la nouvelle, l'humain résonne, fou, violent, meurtri, mais en vie et désirant et l'auteur nous donne à ressentir l'épaisseur de chacun dans sa singularité. Des vies se déplient, se délitent, toujours sur le fil du rasoir.
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On avait déjà croisé Marc Villard avec Les Biffins qui nous faisait voyager non pas dans la France d'en-bas mais carrément dans la France d'en-dessous, celle des SDF et du Samu social.
Avec Raser les murs, on ne change pas d'étage : nous revoici dans les bas-fonds de Paris, ville lumière où il ne fait pas toujours bon traîner la nuit.
Et ce recueil de quelques nouvelles n'offre que de mauvaises fréquentations : un réfugié syrien, des effeuilleuses de Pigalle, ...
Dans ce recueil de nouvelles où le ton est plus "noir" que "polar", Villard nous emmènera aussi ailleurs qu'à Paris, jusqu'en territoire Navajo ou au Kazakhstan.
Un auteur à découvrir et à suivre.
Pour celles et ceux qui aiment les laissés pour compte.

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