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Citations sur La belle lumière (25)

La peur, soudain, lui revient du passé, cette crainte irraisonnée des soldats de l’Union qui, croyait-elle à sept ans, menaçaient à tout moment de ravager la plantation de son père. Ils entreraient chez les Adams en hurlant, humilieraient, tueraient. Ce qui remonte de terreur et d’enfance est là aujourd’hui, dans la maison de Tuscumbia, rougeoyant.
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Helen casse les objets qu’on croyait incassables, elle lance et perd, dissimule, déchire. Elle met le feu à sa robe, elle griffe et salit, elle désespère le monde. Mais Helen est sa fille ! (page 70)
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Chaque jour, Helen engrange dix ou vingt mots nouveaux dont elle est capable de restituer ensuite le sens et l’orthographe parfaite, sans jamais les oublier. Son vocabulaire en compte plus de trois cent cinquante à présent. La semaine précédente, elle a réussi à mémoriser en une matinée les caractères de l’alphabet en relief sur un gros livre que l’Institution des Aveugles leur a fait parvenir. Vingt-six minuscules et autant de capitales. (page 193)
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Mais pour finir, il n’existe bien que trois sortes de fièvres. Celle qui cède, celle qui emporte à jamais. Et la plus sournoise, la fièvre qui brise.
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Muette. Aveugle. Sourde. Elle ne s’habitue pas. Ne s’en remet pas. Ne se résout pas. (page 82)
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Car quoi qu’elle ait tenté, bien sûr, rien n’avait marché. Sa fille n’y voyait, n’y entendait plus rien. Ses réactions à l’exposition au soleil ou au feu de la lampe, comme celles aux aboiements des chiens, aux vociférations de ses frères, aux cloches ou aux poulets, avaient complètement disparu.
Comme si jour après jour la nuit était tombée à l’intérieur d’elle.
Mais les vibrations, les souffles, avaient-ils fini par comprendre, voilà tout ce qu’Helen entendait.
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Le temps était venu d’apprendre ce que personne, chez elle, ne lui avait appris. Comment se débrouiller du beurre, de la saumure, du fumage, des compotes, des biscuits, du pain, du gibier, des pickles, des liqueurs et du reste. (page 32)
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Le prodigieux sentiment de pouvoir qui l’avait envahie à la fin du mois de février, lorsque la fièvre était tombée, l’a désertée depuis longtemps. Il est maintenant clairement établi qu’Helen n’est pas vraiment guérie. Et puisque la quinine, le camphre, la moutarde, le chaud et le froid, les gouttes et les frictions du docteur Cooper n’ont pas été plus efficaces que les herbes magiques ramassées par Hilliott dans les bois, puisque sa propre foi a laissé s’échapper dans le noir un morceau de sa fille en affectant de la sauver tout entière, puisque l’oculiste récemment consulté dans le Tennessee a eu le mot terrible, inaudible -aveugle -, elle veut, elle va, tenter de suivre une autre piste.
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Ils sont nombreux à la croiser sans qu’elle les remarque, hommes, femmes ou enfants de couleur. En vérité, hormis ceux qui travaillent pour sa famille et de rares figures dans la ville, la grande majorité des Noirs n’a ni nom, ni visage, ni histoire d’aucune sorte qu’obscure. Les Noirs, c’est-à-dire les hommes noirs, forment quant à eux une masse à l’écart de laquelle il est plus sage de se tenir. Chaque femme en est informée dès l’enfance. (pages 68-69)
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Mais à peine Kate s’est-elle rassise et resservie de café qu’une chaise bascule en arrière. Helen est debout déjà, qui se dirige vers Miss Sullivan. Helen est un frelon que nul ne pourra dompter. Penchée en avant pour protéger son assiette, usant de coups brefs et adroits, Miss Sullivan interdit tout accès à son territoire. Autour de la table, les autres corps s’immobilisent, le silence se fait. (page 146)
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