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Citations sur Le soleil noir de la puissance, 1796-1807 (12)

En juin 1799, Bonaparte réussit à battre l'armée turque à Aboukir, effaçant sa défaite par une nouvelle victoire : "Général, s'incline l'irascible Kleber, vous êtes grand comme le monde, mais le monde n'est pas assez grand pour vous."
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La liberté est impossible car antinomique avec l'esprit français, obsédé par le pouvoir, répugnant à son partage, envieux et suspicieux, toujours prompt à mettre en avant les grands principes pour mieux justifier leur violation.
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Étranger à la France, noble d'origine, militaire de formation, jacobin d'engagement, Bonaparte n'aurait jamais dû parvenir au sommet. Par son tempérament et l'ardeur de sa volonté, il va forcer le destin et métamorphoser ses faiblesses en atouts.
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Soudée par la conviction d'appartenir à une famille et de servir la grandeur de la France, cette Grande Armée avale des étapes infernales avec le sourire, combat avec un courage qui assure sa réputation dans l'armée entière. « Il y avait, dans cette armée d'élite, un esprit de corps admirable. Il ne s'agissait pas d'arriver le premier, mais d'arriver ensemble. La valeur y était compacte, indivisible », s'enthousiasme Norvins avant de conclure : « Qu'il était beau alors d'être Français ! »
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D'emblée, Napoléon intronise le culte de la Nation, en lieu et place de celui jusqu'alors rendu à la Révolution : « J’assume tout de Clovis au Comité de salut public », tranche-t-il pour expliquer sa vision d’une histoire de longue durée, transfigurant les clivages pour ne retenir que le meilleur des siècles écoulés. Il fait par exemple placer les cendres de Turenne, le général qu’il estime le plus, aux Invalides. Vauban, le fortificateur du « pré carré » mais aussi l’économiste iconoclaste, auteur de la Dixme royale, suivra en 1800.
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L'émotion atteint son paroxysme quand Napoléon découvre les restes du 14e de ligne, perdu au milieu des lignes russes et massacré au terme d'une résistance héroïque : « La mort n'avait rien dérangé de l'ordre où se tenait ce glorieux corps […] témoigne Billon. Officiers, sous-officiers et soldats morts, chacun gardait la place qu'il occupait vivant. La neige autour d'eux et sous eux était rouge de sang. » L'Empereur se recueille en silence. « J'entendis le maréchal Bessières s'écrier tout haut : Ils sont rangés comme des moutons. — Dites comme des lions, répondit l'Empereur ; cette demi-brigade, sur le plateau de Rivoli, je l'avais surnommée La Brave ; à Eylau elle a mis le comble à son illustration. »
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L'honneur comme antidote à l’égoïsme de la bourgeoisie, l'honneur comme pilier moral d'un régime qui donne à nouveau un sens et un avenir. Si une partie de son œuvre a consisté à calmer les passions en rétablissant l'ordre, le clergé et la propriété, l'autre versant, celui du mouvement, obéit à la religion de la gloire qui élève en faisant appel à la conjugaison du sacrifice et de la transcendance. Alchimie effervescente qui se confond avec la personnalité du chef de l'État et explique sa force d'attraction sur les contemporains et la postérité.
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Après l'hérédité monarchique et le nivellement égalitaire jacobin, il invente une troisième voie : la méritocratie, seule à même de faire cohabiter l'indispensable égalité et la non moins indispensable existence d'une élite. Après le « à chacun selon sa naissance et son rang », après « l'égalité ou la mort », son « à chacun selon ses talents » s'incarne dans la création de la Légion d'honneur, la fondation qui porte le plus sa signature car elle traduit par le haut l'égalité des chances et sert d'antidote à l'esprit bourgeois dont le nouveau César méprise l’égoïsme et redoute la prolifération.
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A l'aristocratie fermée s'est substituée une oligarchie en réseau, encore plus conservatrice car fragile et marquée par les purges en cascade de la régénération robespierriste. La peur de perdre engendre une dérive suspicieuse qui banalise la pratique du complot, arme de cour par excellence au profit de la conservation des hommes et des mentalités voulue par la minorité consanguine accrochée au pouvoir. La vanité, la jalousie, le lucre sont ses mobiles,; la flatterie, l'intrigue et la corruption ses moyens; le courage, la sincérité et l'esprit de service ses ennemis. Bonaparte, qui prend les hommes tels qu'ils sont, escompte mettre leurs défauts à son profit en jouant des divisions, quitte à les aviver pour mieux préserver sa suprématie.
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(...) le temps calamiteux qui préside au spectacle et le gâche fait pourtant figure de mauvais présage, comme si le ciel déchainait ses foudres pour faire entrer sous terre les aigles déployées.
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