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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Kampuchéa démocratique : nom officiel donné au Cambodge entre 1975 et 1979, période au cours de laquelle sévit le régime sanguinaire des Khmers Rouges.République populaire du Kampuchéa : nom officiel donné au Cambodge pendant les dix années suivantes, de l'invasion du pays par le Vietnam et de la chute des Khmers Rouges précités, jusqu'à la fin de l'occupation vietnamienne et l'instauration d'un processus de transition démocratique.Les chroniques ici présentées concernent la période 1985-87, pendant laquelle l'auteur fut l'un des rares humanitaires français autorisés à résider au Cambodge. En ce temps-là, le pays est occupé par les Vietnamiens et subit encore la guérilla des Khmers Rouges. Il croule surtout sous le poids d'une bureaucratie communiste autoritaire, c'est-à-dire absurde et inefficace. Dans ce contexte de violence et de paranoïa, les paroles et les mouvements sont épiés, et si les expatriés sont davantage épargnés que les Cambodgiens, leur liberté de circuler dans le pays et même dans Phnom Penh est largement entravée, la moindre sortie devant être chaperonnée par un « guide accompagnateur ».
Au fil des chapitres, qui sont autant d'aspects différents de la vie quotidienne, Philippe Vinard parle des tracasseries administratives abyssales qui bloquent l'action des organisations humanitaires, de la nébuleuse d'ONG, de conseillers, de diplomates et de fonctionnaires en tous genres et de tout grade qui interviennent (lire : qui négocient, qui marchandent ou qui se laissent corrompre) dans le processus de (non-)décision. Kafka s'y serait perdu, moi aussi d'ailleurs tant c'est décrit de manière abstraite. Là où j'ai trouvé ça beaucoup plus intéressant, c'est lorsqu'on parle de l'humain. Les expats qui vivent en vase clos dans leur hôtel, obligés d'entretenir entre eux une certaine bienveillance de surface pour éviter tout conflit, mais surtout les Cambodgiens, à peine remis des massacres et des purges khmers, contraints à une cohabitation avec les tortionnaires qui ont changé de camp au bon moment et qui se retrouvent au pouvoir. Beaucoup rêvent d'exil, peu osent tenter le coup et se contentent des bouts d'Occident qu'ils obtiennent en toute discrétion via les étrangers : BD de Tintin, romans français, montures de lunettes... Parfois certains disparaissent puis reviennent, ou pas.
Tranches de vie d'un pays traumatisé encore en proie à la violence, au secret et au mensonge, ces chroniques sont très instructives et, dans l'ensemble, touchantes. On y ressent l'attachement sincère de l'auteur à ce pays et surtout à ses habitants.

En partenariat avec les Editions Yovana via Netgalley.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Un grand merci aux éditions Yovana pour le partage de ce roman.

Ce livre est assez déroutant tant il est a des années lumières de ce que je peux lire habituellement. En soit, ça a du bon : j'ai appris énormément de choses en le lisant tant sur le Cambodge, ses habitants et son histoire que sur la condition d'expatrié dans certains pays. La curieuse que je suis a donc été servie !
Cependant, je me suis vraiment sentie à côté de la plaque en lisant ce livre et, forcément, sans branche pour m'accrocher, je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire racontée par Philippe VINARD. C'est bien de découvrir de nouvelles choses, mais si on n'a rien pour s'y identifier, elles ne nous font ni chaud ni froid. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé avec ce livre.
En soit, il n'y a pas vraiment d'histoire si ce n'est le prétexte de nous faire découvrir la vie d'expat' au Kampuchéa à la fin des années 80'. Je pense que c'est aussi une des raisons qui a fait que je ne me suis pas accrochée à l'histoire : aucun mystère, peu de rebondissements, juste des descriptions...

Je pense que les personnages y sont également pour beaucoup : ils ne sont pas spécialement sympathiques et ont un mode de vie trop différent du mien pour que je m'y identifie à première vue. Et, à part pour le narrateur, on connait finalement assez peu de choses d'eux : comment donc s'identifier à quelqu'un dont on ne connait même pas les valeurs ?

L'écriture de Philippe VINARD est plaisante et plutôt fluide. C'est toute la difficulté de décrire un monde et des modes de vie à des années lumières de ceux du lecteur : il arrive cependant à choisir des mots simples nous permettant de comprendre facilement l'univers qu'il nous fait découvrir.
Une lecture douce, sans plus.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Un récit qui prend place entre 85 et 87 durant la mission humanitaire de l'auteur au Cambodge (qui a changé de nom suite à l'invasion vietnamienne).
Nous voici en plein communisme, dans les méandres d'un pays qui se reconstruit, dirigé par des khmers repantis, avec une culture riche qui est mise sous couvert.
Une vraie découverte qui mêrite le détour

Si je mets 3 étoiles seulement c'est parce que je ne suis pas adepte des récits mais plutôt des romans
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Les Sirènes du Kampuchéa nous plonge dans la reconstruction du Cambodge après le régime douloureux des Kmers rouge. A travers des tranches de vies, le récit questionne : Quelle place prend l'humanitaire dans les pays éprouvés? Quelles réelles possibilités humanistes a-t-elle ? Les missions humanitaires sont-elles toujours appropriées et/ou bénéfiques ?
Avec esprit et recul l'auteur nous compte les deux années (1985/1987) de sa présence au Cambodge et les tentatives de restauration d'un pays déchiré.
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