AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ninachevalier


Isabel Vincent , journaliste qui vient de s'installer à New-York, relate sa rencontre avec le père d'une de ses amies, Edward, 93 ans. Tous deux ont perdu un être cher. Edward cultive le souvenir de sa femme, Paula, converse avec elle par lettres. Il exhorte d'ailleurs fortement à Isabel d'écrire aussi à sa mère. Une façon de tromper l'absence, le vide.
Ils ont convenu d'un rendez-vous hebdomadaire, ce qui nous fait sillonner New-York, emprunter le téléphérique, et découvrir l'historique de Roosevelt Island, où vit Edward.

Chaque chapitre ouvre l'appétit puisqu'il débute par un menu, concocté avec amour par Edward. La cuisine n'est -elle pas la pièce la plus jouissive d'une maison ? La plus intime et conviviale.
Les repas , sur fond sonore de Fitzgerald sont les moments où ils vont s'épancher et convoquer leur passé. Une parenthèse salvatrice pour Isabel qui se livre aux confidences sur son stress au travail, la pression subie, le harcèlement du boss, ce qu'elle n'avait pas connu à Montréal. Elle ne lui cache pas le naufrage de son mariage.

On voit se nouer leur amitié hors norme, qui s'est cimentée avec la maladie de son protecteur, Edward. Lui qui a su transcender le quotidien de la narratrice. Portés par leur bienveillance réciproque, ils réussissent à faire face aux aléas. Pour Isabel son divorce.

Serge Joncour souligne dans son roman " Repose-toi sur moi" qu' «  Ils sont rares ceux qui donnent vraiment, ceux qui écoutent vraiment ».
Et bien Edward est de cette trempe là.
Il déplore cette époque super connectée, sait communiquer avec Isabel, «  traiter ses invités comme la famille ». Quoi de plus gratifiant de la voir repartir «  souriante, avec le coeur rempli d'une joie sans mélange ». Et nous lecteur, on quitte à regrets ce personnage attachant qu'est Edward : un Pygmalion, « une bonne fée », qui a métamorphosé Isabel, la narratrice, lui a fait retrouver sa féminité.
Un roman, original dans sa présentation, qui met en scène deux êtres cabossés, qui ont su s'apprivoiser, s'écouter, s'apporter du réconfort et de l'affection. Une résilience exemplaire.













Commenter  J’apprécie          161



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}