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Citations sur Justice soit-elle (4)

Si les meurtriers bénéficient de la prescription, du classement de leur affaire et du droit à l'oubli, les familles, elles, n'ont pas ces droits et elles n'oublieront jamais.
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Il y avait Maeva et Alizée, 14 ans, qui étaient toutes les deux scolarisées au collège de Pouilly-en-Auxois et dont les cadavres avaient été retrouvés en 2002, à quelques semaines d'intervalle, à proximité de l'A6. Il y avait Nelya, Fanny, Lola, Katia, Rose, Anaïs - la seconde Anaïs de ces affaires- et Lucie. Des affaires vieilles de presque quinze ans, des enquêtes au point mort depuis des lustres, la prescription ne tarderait pas à être actée si elle ne s'en mêlait pas. Seule solution, faire pression sur le parquet pour qu'un nouvel acte de procédure, peu importe quoi, relance la machine et évite à ces deux dossiers de sombrer définitivement dans l'oubli.
Des heures durant, dans son bureau au siège du cabinet, rue Amelot à Paris, Déborah ouvrait et refermait des tomes de procédures, plusieurs milliers de pages dans chaque carton qui ressemblait à une brique plus lourde de douleurs que de poids, et cherchait encore et encore un détail dans toute cette masse de procès-verbaux, une phrase prononcée par un témoin et négligée, un oubli dans les vérifications qui auraient logiquement dû être effectuées avec le plus grand soin. Ne restait le plus souvent qu'une manne jamais tarie de questions sans réponses.
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Martine alluma la radio, écoutant d'une oreille les nouvelles catastrophes du monde. Ici la guerre, là des attentats. Les armes et les larmes...Une chose, peut-être, qui puisse la consoler, d'autres gens souffraient. Une douleur à la hauteur de la sienne. Après s'être laissée aller pendant des années, entre dépression, incompréhension, rage et douleur, elle avait fini par replonger dans une existence ordinaire, une existence qui n'avait pas plus de sens que celle d'avant. Il avait fallu que sa fille meure, que l'on retrouve son corps meurtri, échoué sur les berges du Ternin, pour qu'elle saisisse le sens de sa vie d'avant. Pour comprendre que sa vie d'après n'aurait jamais aucun sens. Le serpent, encore lui, qui se mord la queue. Vingt-six ans et elle en était toujours au même point. Au point zéro.
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Hélène n'avait pas confiance. Elle avait été trop maltraitée par la police, par la justice. Ça prendrait du temps, et cette femme n'avait pas surmonté les traumatismes successifs, la perte d'un enfant, la violence d'un assassinat, l'exposition aux médias, la justice. Des machines à broyer, qui entretenaient la douleur et la dépression.
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