Onzième Parano

Sexe, drug and rock'n' roll dans le 11ème.

Une jeune fille de 20 ans est retrouvée morte, le corps atrocement mutilé dans le lit de Basile Winkler, dit Baze.
Basile Winkler ? le chanteur des Surface Noise.
Surface Noise ?
Un des dix meilleurs groupes de rock de ces quinze dernières années.
Une musique torturée. du gros son.
Baze et sa «voix au détachement suprême écartelée par les rythmes sauvages et les guitares infernales, tribales.»
Dans cette affaire sordide, tout pèse lourdement contre Blaze.
Le sexe, la drogue, le rock'n'roll. Tout ça sent le soufre.
Blaze clame son innocence mais Blaze boit, se drogue et collectionne les jeunes groupies.
Là commence l'histoire sur fond musical bien flippé.
Nirvana, Sonic Youth, The Velvet...que du lourd...pas de quoi se réjouir.
Pas du rock champêtre. Ni à paillettes.
Ici, dans le 11ème, la nuit tombée, entre chien et loup, tous les chats deviennent noirs.
Mona Cabriole, journaliste à Parisnews, un quotidien en ligne, rubriques «rock critic» et faits divers, se lance sur la piste, à bout de souffle.
Mona Cabriole vit sur sa péniche, à l'Arsenal. Nom de coque : Nico.
La Chelsea girl du Velvet, vous connaissez ?.
Mona Cabriole, cher lecteur, vous allez tombé sous son charme ou j'y connais rien.
«Jolie fille, jolie bouche. La trentaine, jupe à mi-cuisses, tee-shirt à l'effigie de The Cure, blouson en cuir fané. Cheveux longs détachés qui tombent sur les yeux.»
Bien sûr, elle «porterez quelque chose comme un costume Yves Saint Laurent, un chignon un peu lâche, un léger maquillage. du noir sur les yeux, elle serait tout simplement sublime !»
Vraiment attachante cette Mona.
Elle va vite Mona. de bar en bar.
«Embauchée» par Reinhold (divorcé, super sexy), l'avocat de Winkler, notre intrépide Mona cueille les indices aux comptoirs du «Pop In», du «Panic Room» ou du «Zéro Zéro.»
Marie Vindy, chroniqueuse judiciaire (ça aide !), sans prévenir, nous embarque dans sa virée rock.
Une écriture aux rythmes éffrénés. Des dialogues ciselés comme des riffs de guitares électriques.
Bravo Marie Vindy. On en redemande. BIS !
Bravo aux éditions Tengo Editions qui nous offre encore une bonne galette !
«Les derniers rayons du soleil inondaient la terrasse de la péniche d'une belle lueur dorée, un vent léger avait des saveurs d'automne. Tom sirotait tranquillement une mousse en regardant passer les touristes, les pieds posés sur le bastingage, louchant de temps à autre sur les jambes bronzées de Mona.»
Sacré Tom, va.

Comme Gabriel Lecouvreur, alis le Poulpe, Léo Tanguy ou l'Embaumeur, Mona Cabriole est une héroïne d'une série écrite par plusieurs auteurs. Ce tome écrit par MarIe Vindy est le numéro 9. Je l'aime bien Marie Vindy, j'ai lu Une femme seule et Justice soit-elle. Mais là, je ne sais pas à quoi c'est dû, peut-être une faiblesse du côté de Mona Cabriole, mais je n'ai pas vraiment accroché. Il y a de très bonnes choses, le récit est rock'n'roll mais il y a aussi pas mal de longueurs, de répétitions inutiles et de digressions qui ne servent pas vraiment le texte ni son rythme. Presque 300 pages qui auraient pu être réduites, nettement pour une enquête plus dense, plus dynamique, du vrai rock quoi ! Là, on a plutôt l'impression d'être dans un concert de variété sous couvert de pseudo-rock, genre chanteur qui pense que mettre une guitare qui sature ça fait rockeur -des noms, des noms... Marie Vindy reste un peu trop sur le coté sexe drogue et rock'n'roll sans vraiment pénétrer ce monde, on reste un peu en dehors.

Néanmoins, Mona est sympathique, Marie Vindy sait nous intéresser à son intrigue et aux tribulations de son héroïne, parce qu'elle écrit bien, mais si ce n'est pas un livre qui tombe des mains, je crois qu'il ne restera pas longtemps en mémoire, un peu comme une chanson de variété vite chantée vite écoutée vite oubliée.

Mona Cabriole rocke dans le 11ème arrondissement de Paris...

Un nouvel épisode des aventures / enquêtes de Mona Cabriole, journaliste free lance et détective occasionnelle, proposée par les éditions La Tengo, avec un auteur différent pour chaque arrondissement de Paris, baignant dans la musique rock.

Marie Vindy, l'auteur du remarqué "Le sceau de l'ombre", nous emmène cette fois dans le onzième, comme le raconte la quatrième de couverture :

"132, boulevard Richard Lenoir − 4 heures du matin, on retrouve le cadavre de Clotilde Seger dans le lit de Basile Winkler, le chanteur de Surface Noise, groupe de rock français couronné de deux disques d'or. La rock star clame son innocence sans expliquer la présence du corps de cette fille de 20 ans à son domicile. Meurtre et mutilation... Drogue, sexe and rock'n'roll."

Les intrigues sont toujours aussi convenues, mais la peinture des milieux musicaux et noctambules de la capitale est toujours aussi attachante !

Tout le roman repose sur le personnage de Mona Cabriole. Cette jeune femme moderne à la recherche de l'amour mais qui ne veut pas s'engager, qui n'est pas jalouse mais exclusive, et qui boit pour oublier ou qui se jette à corps perdu dans le boulot pour ne pas retrouver son lit trop froid. Par rapport aux épisodes précédents, cela me semble être du classique mais je ne les ai pas tous lus pour être plus affirmatif.

Quant aux autres personnages de l'histoire, son amie Clara est quasi absente et donc se retrouvent au premier plan l'avocat de Winkler et les différents membres des groupes de rock. Et là, on aurait aimé plus de face à face avec Winkler. Ceci dit, l'intrigue est bien ficelée, dévoilant le meurtrier un peu tôt à mon goût, mais cela se lit avec plaisir.

Enfin, j'ai trouvé le style agréable, avec une utilisation des mots qui cherche avant tout l'efficacité et la rapidité, comme le fait que les chapitres soient courts. Tout est fait pour donner de la célérité ou du moins une impression de vitesse, ce qui colle bien avec le sujet, puisqu'il faut sortir Winkler de prison rapidement étant donné ses tendances suicidaires. Onzième parano s'avère un roman bien agréable à lire au moment où les températures en soirée nous poussent à lire de bonnes histoires policières sans autre prétention que de raconter une hsitoire.
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