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EAN : 9782213661582
400 pages
Fayard (14/03/2012)
2.88/5   28 notes
Résumé :
Un petit matin de janvier, au lieu-dit de L’Ermitage, Marianne Gil est réveillée par une pluie de coups frappés à sa porte. Son ami Joe, affolé, a découvert le corps sans vie d’une jeune fille derrière les granges, au fond de la propriété. Ils préviennent les autorités.

Le capitaine Francis Humbert, de la brigade de recherches de Chaumont, prend la tête des opérations. Les premières constatations révèlent que la victime a été étranglée, mais rien ne ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Une belle femme, seule,écrivaine, vit dans une grande proprieté aux confins de la haute Marne. Une inconnue de 20 ans est retrouvée, étrangléé, prés des écuries. Un beau capitaine de gendarmerie, en plein divorce ,enquête.
Oui, ils vont tomber amoureux! si j'ajoute que, pour tout habitué de polar, le meurtrier est évident, je vous vois déjà fuir en courant

Pourtant, j'ai plutôt apprécié ce polar.
L'auteur crée une atmosphère à la fois froide et mélancolique, sombre mais pleine d'ésperance. L'histoire d'amour entre le capitaine et la belle écrivaine soulève des themes interessants: amour qui tombe mal, au mauvais moment , au mauvais endroit, amour interdit. Içi , entretenir une passion amoureuse avec une suspecte est evidemment dangereux, mais l'amour sincère entre une secrétaire et un patron, un " boch" et une jeune française, un juif et une arabe, un o s et une bourge ne sont pas simple non plus. de belles réflexions sur ce thème.

L'autre thème est le carcan du déterminisme social et le pouvoir de l'argent: je ne peux en dire plus sans dévoiler l'intrigue.

En conclusion, si on lit ce roman comme un simple polar, vous riquez d'être déçu. Si, par contre vous aimez l'esprit roman noir et q'une belle romance ne vous fait pas peur, vous devriez aimer

Mais ce n'est que mon humble avis
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La femme seule, qui donne son nom au titre, est Marianne Gil. Elle a connu la gloire, en étant la compagne de Marc Eden, un célèbre chanteur. Elle est toujours célèbre, sous un autre nom : Marianne Nelson. Si la célébrité est toujours là, elle vit cependant recluse à l'Ermitage, avec ses trois chevaux, se consacrant à l'écriture. La personne qu'elle voit le plus est sans doute Joe, le vétérinaire, chargé de prendre soin de ses animaux en son absence : c'est lui qui a pouliné Joyce, la jument sauvée de l'abattoir par Marianne. Aussi, la présence de cette jeune morte inconnue sur ce qu'elle considère comme son refuge va mettre à mal sa tranquillité - qui n'était que superficielle.
Marie Vindy nous plonge dans les méandres de la haute bourgeoisie, dans laquelle rien de doit sortir du cadre. Étouffante, cette atmosphère ? Non, pas du tout : la preuve en est que Marianne a cessé toute relation avec ses parents, qui sont bien à l'abri à Paris - et eux n'ont pas essayé de renouer les liens avec leur fille. La bourgeoisie de province ne vaut guère mieux, à l'image des parents de la jeune victime, contre lesquels je déverserais bien quelques piques, mais j'en dévoilerai alors trop sur l'intrigue.
Pour mener l'enquête, nous avons le capitaine Francis Humbert, et bien qu'il soit extérieur au milieu de Marianne, lui aussi étouffe dans son logement de fonction trop strict (et peut-être aussi dans son uniforme). Ceci ne va pas l'empêcher de mener l'enquête avec beaucoup de rigueur et beaucoup de précautions également. Les différentes procédures de l'enquête nous sont d'ailleurs expliquées avec soin, sans que jamais elles ne viennent alourdir le récit. C'est peu de dire que la position de l'enquêteur va s'avérer très vite délicate : il tombe amoureux de Marianne, et quoi qu'il pense, les circonstances et le déroulement de l'enquête la mette au premier rang des suspects. C'est sans doute

l'une des seules choses que je reprocherai à ce roman : mêler une romance somme toute conventionnelle à cette intrigue solidement construite. de même, j'aurai aimé que les autres enquêteurs soient davantage développé. Bien qu'ils ne chôment pas et qu'Humbert leur confie des tâches délicates ou ingrates, ils sont relégués au second plan de l'intrigue, tel Ladro, que j'aurai bien vu en véritable second d'Humbert.
Roman des secrets de famille, Une femme seule est aussi un roman sur l'apparence du regard. Voir et ne pas être vu sont deux points essentiels de l'intrigue. Marianne Gil ne veut plus être vue, alors que Marc Eden ne demande qu'à être exposé le plus possible. Certains ont détourné le regard devant certaines pratiques, d'autres ont ouvert tout grand leurs yeux pour ne pas perdre une miette du spectacle. A ce jeu, il n'y a pas de gagnant.
Je sais que c'est sans doute beaucoup demander, mais j'aimerai bien retrouver ses enquêteurs dans un second roman.
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Marianne Gil, écrivain, vit seule dans une grande propriété en Haute-Marne. C'est là qu'un matin de janvier, Joël, le vétérinaire qui s'occupe de ses chevaux lorsqu'elle est absente, découvre le cadavre d'une jeune fille.
Chargé de l'enquête, le capitaine de gendarmerie Francis Humbert, va devoir se pencher sur les zones d'ombre du passé de Marianne, cette femme seule, à la beauté troublante, qui semble expier dans l'isolement, l'écriture et l'alcool, un secret bien difficile à porter.

Pas de suspense haletant ni de scènes d'actions fracassantes dans ce roman. Juste une enquête sur un fait divers glauque menée avec minutie, une rencontre entre deux êtres esseulés et le fardeau des convenances qui voudrait écraser ceux qui ne veulent pas s'y plier. Car, plus que la recherche d'un coupable – que l'on suit par ailleurs avec intérêt même si nos soupçons ne peuvent que se tourner assez vite vers l'un des protagonistes – ce qui compte dans ce livre de Marie Vindy, c'est la mise en place d'une atmosphère pesante, dans un lieu qui nous apparaît gris et froid et singulièrement dénué de chaleur humaine.
Dans cette atmosphère vaguement chabrolienne qui voit ressurgir les secrets enfouis d'une famille bourgeoise qui a cherché à étouffer un scandale quitte à se couper définitivement de son enfant, l'auteur déroule donc une intrigue sans grande surprise, certes, mais finalement prenante. Car, en fin de compte, cette enquête est surtout le prétexte à évoquer le poids des non- dits et la difficulté à briser le carcan de son milieu (pour Marianne qui cherche à briser celui de sa famille aisée mais aussi de celui du show-biz faussement rebelle dans lequel elle s'est égarée) ou de sa fonction (pour Francis Humbert, gendarme fraîchement divorcé miné par la vie de caserne et qui cherche à sa façon à s'affranchir du cadre rigide de son métier) pour pouvoir se réaliser.

On pourra peut-être reprocher à Marie Vindy un côté fleur bleue et des personnages parfois stéréotypés pour les uns ou un peu trop laissés de côté pour les autres (Ladro, le collègue d'Humbert qui aurait sans doute mérité une plus grande place, ou Karine, la femme de Joe), mais il n'en demeure pas moins qu'elle mène efficacement sa barque en créant un beau roman d'atmosphère avec des héros qui n'en sont pas vraiment. Cette façon de parler de gens finalement ordinaires à travers le prisme d'un fait divers tout aussi ordinaire s'avère assez maline et plutôt réussie. Un auteur à suivre.

Lien : http://encoredunoir.over-blo..
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La 4ème de couverture devra vous suffire quant à l'intrigue !

Dans ce livre, Marie Vindy, joue beaucoup avec les stéréotypes. le flic, ici un gendarme, pas mal fait de sa personne, bourru, bourreau de travail, lâché par sa femme (par contre, celui-ci ne boit pas comme un trou, il y a du progrès !). Nous avons l'héroïne belle comme un coeur, mystérieuse et solitaire, traînant un lourd secret. Là, je dois avouer qu'il y en a plusieurs couches ! Les « accompagnants » ou seconds couteaux (très bon ça pour un polar !!) sont nettement moins affriolants (de peur qu'on les confonde avec les Héros ??). L'adjoint d'Humbert, Ladro, répond également à l'archétype du second. Je pense qu'il doit y avoir ces codes à respecter dans l'écriture des polars.

Ceci étant établi, j'ai passé une super nuit à lire ce livre très bien ficelé. J'aime ces polars où cela ne défouraille pas à chaque page.

Humbert, le capitaine est un type sérieux (quoique…) qui suit son enquête pas à pas, il n'a aucune fulgurance (que ça fait du bien !), il ouvre toutes les pistes, suit les moindres indices jusqu'à se trouver très, très près de Marianne, l'héroïne. L'enquête nous ait bien expliquée, on suit les progrès des enquêteurs jusqu'au dénouement final, sans exaltation, mais avec beaucoup d'intérêt. Impossible de lâcher le livre et je n'ai pas sauté de pages pour arriver plus vite au dénouement, j'ai aimé suivre le capitaine dans ses détours. le livre à de la chair, de la tripe, ce n'est pas qu'une enquête froide et méthodique, nous entrons dans la vie privée des « héros », ce sont des êtres vivant dans un milieu géographique bien décrit.

Il faisait froid à Chaumont et dans sa région. J'ai bien retrouvé cette sensation de boue, pluie, neige, vent que je connais lorsque je vais dans la région nord-est. Que j'étais bien sous ma couette bien au chaud à lire leurs aventures.

J'aimerais bien que Marie Vindy revienne avec une nouvelle enquête du capitaine Humbert dans sa nouvelle région de Bourgogne.

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Les avis sur ce polar m'ont donné une impression favorable pour plusieurs raisons, la première étant le lieu de l'enquête, la campagne haut-marnaise… J'aime bien aussi les enquêtes hivernales et ici, le froid, la brume et le brouillard ne manquent pas !
Une très jeune femme est trouvée morte aux alentours d'une grosse bâtisse habitée par une femme écrivain. C'est le vétérinaire qui s'occupe de ses chevaux qui fait la découverte. Personne dans les environs ne connaît la jeune fille, qui a été étranglée, et aucun élément ne permet tout d'abord de l'identifier. le capitaine Francis Humbert, chargé de l'enquête, est fasciné par Marianne Gil, l'auteur, et se pose des questions sur son passé, notamment la période où elle a partagé la vie d'un chanteur très connu.
L'enquête est menée à un rythme plausible, c'est-à-dire avec une certaine lenteur, qui n'empêche pas de tourner les pages avec avidité, bien au contraire. Les personnages sont attachants, bien que l'histoire d'amour qui se noue au coeur du roman m'ait laissée quelque peu dubitative. Les thèmes abordés, dont je ne dirai rien, car cela ouvrirait des perspectives sur l'une des facettes de ce crime, les thèmes donc, sont intéressants, et donnent de la profondeur au roman. La campagne champenoise, aux confins de la Bourgogne, est un cadre parfait pour faire évoluer les protagonistes, dont Marianne, passionnée de chevaux. On croit humer l'odeur du crottin, des feux de cheminée, dans le froid hivernal, voir quelques corneilles sautiller dans les grasses terres poudrées de givre…
J'ai lu, je ne sais plus où, que Marie Vindy compte prolonger ce roman par une série avec les mêmes personnages. Tant mieux, ce capitaine n'est pas désagréable du tout à suivre !
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Humbert avait laissé le volant à son équipier et inscrivait des notes sur son carnet. Il avait dix-huit kilomètres de route entre Saint-Farge et Châteauvillain pour réfléchir.
Une femme seule. L’ex-femme d’un chanteur. Sans enfants. Écrivain. Et la victime, qui ne s’était pas retrouvée le long de la clôture de L’Ermitage par hasard. Elle cherchait peut-être Marc Eden. Pourquoi pas ? Le groupe devait compter un paquet de jeunes et jolies filles parmi ses fans !
Ladro savait qu’il était malvenu de déranger le capitaine dans le cours de ses pensées tant qu’il ne posait pas lui-même, à voix haute, les questions qui le tarabustaient.
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– Je suis Marianne Gil. J’habite ici.
– C’est vous qui avez trouvé le corps ?
– Oui. Enfin… non, répondit-elle en secouant la tête comme pour s’excuser. C’est un ami, Joël Lesueur. Il est parti accompagner vos collègues sur les lieux. Il ne sait pas qui est cette fille. Moi non plus, d’ailleurs.
Elle semblait hésiter à poursuivre. Humbert soutint son regard, elle détourna le sien.
– Je reviendrai vous parler plus tard, dit-il pour briser le silence. Pour le moment, j’aimerais rejoindre le site en voiture.
Elle leur expliqua qu’ils devaient reprendre la route forestière jusqu’à la départementale, puis bifurquer sur la droite, à l’entrée du village. Environ un kilomètre plus loin, toujours sur la droite, ils verraient un chemin blanc en concassé qui les ramènerait à l’entrée ouest de la propriété. Le corps se trouvait moins de dix mètres après la barrière.
Elle baissa la tête et se frotta le front.
– Je reviendrai vous parler, répéta Humbert en rejoignant Ladro, qui était déjà remonté en voiture.
L’Ermitage se referma lourdement.
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Joe s’installa au volant du Land Rover, Marianne à ses côtés, enclencha la marche arrière, décrivit un demi-tour en faisant crisser les graviers et s’engagea dans le chemin en herbe derrière la maison. Il conduisait vite, sans précautions, le 4 x 4 bringuebalait dans les ornières. Ils dépassèrent le sentier escarpé qui menait directement aux Granges et s’engagèrent dans le bois jusqu’à la limite nord de L’Ermitage.
Ce qu’ils avaient pris l’habitude d’appeler les Granges était un ensemble de trois bâtiments : une ancienne ferme, dont la partie habitable avait un temps servi de maison d’amis, et deux granges à proprement parler. La plus grande servait de garage, l’autre, de remise pour le foin, la paille et la nourriture des chevaux. Marianne y avait aménagé une sellerie, et Joe s’était débrouillé pour y raccorder l’électricité et brancher un frigo où stocker des bières et les produits vétérinaires. Marianne vivait dans la grande maison, l’ancien ermitage, qui avait donné son nom à la propriété.
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La fatigue accumulée les trois derniers jours l’avait saisie la veille, à son retour. Marianne dormait d’un sommeil profond, lourd et sans rêve, quand une pluie de coups contre la porte la réveilla en sursaut. Elle ouvrit les yeux, désorientée.
Le jour se levait à peine, mais quelqu’un l’appelait. On criait son prénom. Elle reconnut la voix et son cœur fit un bond dans sa poitrine. La présence de Joe de si bonne heure ne pouvait avoir qu’une seule explication : les chevaux, ses chevaux. Elle passa un pull sur son tee-shirt et descendit pieds nus au rez-de-chaussée.
La trentaine, grand et osseux, des cheveux bruns toujours très courts, Joe avait dû prendre appui sur le chambranle de la porte pour ne pas flancher, lui qui se tenait d’habitude campé sur ses jambes comme si elles étaient faites de la même glaise que le sol.
L’état de confusion dans lequel elle le trouva la terrifia.
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Humbert roulait vite, pressé d’en savoir plus. À ses côtés, Ladro regardait distraitement défiler le paysage hivernal, gris et monotone. Il sortit de sa torpeur lorsqu’ils quittèrent la nationale, pour se préoccuper des consignes dictées par le GPS.
– Ce lieu-dit me rappelle quelque chose, fit le Grand alors qu’ils s’engageaient sur la départementale.
– Il serait judicieux de savoir quoi.
– Il doit y avoir une route forestière par là…
Humbert acquiesça, il venait de l’apercevoir.
Il faisait si sombre dans les bois qu’il dut allumer ses codes. Quelle drôle d’idée d’aller s’enterrer dans un endroit pareil, se dit-il. Par temps de neige, il devait être impossible d’accéder à L’Ermitage sans un véhicule adapté. Une chose était sûre : les propriétaires de l’imposante bâtisse qu’il apercevait maintenant entre les arbres ne craignaient pas la solitude.
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Marie Vindy Justice soit elle .L'écrivaine Marie Vindy raconte comment elle a écrit son dernier roman : Justice soit-elle (Plon, 2017) à partir de plusieurs faits divers.
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