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Citations sur Blizzard (312)

Si le Seigneur m'entend, je jure solennellement que je boirai plus une goutte d'alcool. J'ai tellement mal à la tête avec le truc que ce salopard m'a fait boire. Appeler ça de l'eau de vie, c'est vraiment se foutre de la gueule du monde.
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Leslie est rentré au bout de quelques mois à peine avec le genou en miettes après l’explosion d’une bombe artisanale au passage de son convoi. Il s’en était bien tiré, selon ses supérieurs, les autres n’avaient pas survécu, mais cela ne les a pas empêchés de le renvoyer chez nous comme un ballot de linge sale, une marchandise obsolète, sans valeur. Il ne pouvait plus se battre, il pouvait à peine marcher, sa carrière était finie avant même d’avoir réellement commencé. Martha était triste et soulagée en même temps. Il était revenu entier, disait-elle, pas allongé dans une boîte scellée de plomb. Moi aussi, j’ai cru que nous avions retrouvé notre fils. Un père et une mère ne comprennent pas toujours qu’il y a autre chose qu’un genou, des béquilles et la démarche claudicante d’un jeune homme entré brutalement dans l’âge adulte. Il y avait sa tête et tout ce qu’ils avaient mis dedans sans que personne en ait parlé. Les drogues pour ne pas dormir, les amphétamines pour se sentir invincible au combat, les pilules qu’on donne sans même dire ce que c’était parce que celui qui les prend est un soldat et qu’il n’a pas son mot à dire. Est-ce qu’il y a eu un médecin militaire pour prétendre que c’était pour leur bien ? Que c’était le petit cocktail de bienvenue identique à celui que prendraient des retraités pour rester en forme ? Je ne savais pas encore exactement ce qu’il avait pris, mais après les cauchemars que j’attribuais aux combats, après les nuits d’insomnie, les crises de delirium, après le chien des voisins dont il avait brisé la nuque à coups de béquille parce qu’il aboyait trop fort, j’ai dû me résoudre à admettre que c’était un autre qui était rentré d’Irak. Un étranger dans ma maison, si loin de cet enfant nu qui avait rempli ses poumons d’air, posé sur le ventre de sa mère, et qui nous avait rendus meilleurs que nous ne l’étions auparavant. La guerre nous avait pris notre fils et elle ne nous avait restitué que le négatif de la photo, juste une ombre blanche sur un fond désespérément sombre.
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Page 107 :
Quand Magnus m'a ouvert sa porte, j'ai compris bien vite qu'ici les gens vous demandaient jamais d'où vous veniez. Vous pouviez vous être sorti les fesses tout droit de l'enfer ou être descendu du paradis, ça faisait pas de différence. Si vous étiez prêt à vivre au milieu de nulle part, à travailler dur, quel que soit le temps, et à pas vous plaindre, il y avait une place pour vous.
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Le confort qui devient notre propre prison. Nous sécurise et nous enferme.
Mais cet ennui.
Faire semblant avec les autres est facile. Et avec soi-même ?
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C’est bien une idée de môme, ça, s’inquiéter de briser le cœur de quelqu’un.
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Mais, quelle que soit la technologie utilisée, l'homme trouvera toujours un moyen inédit de blesser, de trancher, d'amputer ses frères à n'en plus finir, c'est dans sa nature. La guerre reste la guerre. Elle terrifie et galvanise en même temps. Elle banalise le fait que vous puissiez tuer d'autres êtres humains, juste parce qu'on vous a dit que vous aviez une bonne raison de le faire, que vous étiez le tenant du bien contre le mal. Il y a toujours une bonne raison de justifier que nos enfants se fassent sauter sur des mines, pour qu'ils reviennent écharpés, silencieux comme des ombres, incapables de mettre des mots sur ce qu'ils ont vu.
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Pour abandonner tout ce qui l'entourait, cette nature qu'il disait aimer plus que les êtres humains, il devait avoir une sacrée bonne raison.
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L'espoir trompe autant qu'il fait vivre ,c'est ce que me répétait Bess et elle avait l'air de s'y connaître en espoirs déçus.
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Le carnet était ouvert, j'ai commencé à déchirer quelques pages avant de reconnaitre l'écriture de mon frère, fine et élégante comme celle de ma mère. Je ne voulais rien lire qui vienne de lui, mais la date m'a interpellé.
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Il n'y avait pas d'explication ni divine ni humaine à l'horreur.
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