Ce «
De sang froid » contemporain nous dit la 4ème de couverture. En effet, il y a dans ce roman documentaire, de non-fiction, comme aime à le rappeler l'auteur, un luxe de détails qui prouvent l'exhaustivité du travail mais confinent, pour le lecteur, à ce que
Michel Audiard nommait « s'égarer dans l'anecdote ». La comparaison avec «
De sang froid » de
Truman Capote, s'arrête là. Je dirais plutôt que cet ouvrage se rapproche de «
La serpe » de
Philippe Jaenada puisqu'il a été écrit post faits. Mais, si l'auteur de «
La serpe » instruit à charge et à décharge, laissant au lecteur le soin, au détour d'une phrase qu'il jugera essentielle, de se faire sa propre opinion, rien de tel dans «
Un roman mexicain ». Puisque, après lecture, on a bien le sentiment univoque que l'écrivain n'instruit qu'à décharge. Dès lors, le luxe de détails devient totalement indigeste et l'ensemble ne suscite pas d'intérêt. Une analyse purement politique des événements et de leur utilisation -et surtout du côté mexicain-, à peine effleurée dans l'écrit, aurait peut-être, été autrement pertinente pour le lecteur. (simple opinion d'un simple lecteur lambda).
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