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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Encore un écrivain dont je n'avais pas entendu parler avant que quelques amis babeliotes ne publient des critiques de ses livres. J'ai tenté ces Cendres ardentes un peu par hasard, essentiellement parce que c'était l'ouvrage le plus récent (2023) de cet auteur suisse de polars.

Les principaux personnages, à commencer par l'inspecteur Andreas Auer, reviennent de livres en livres, mais cet aspect ne gêne absolument pas la compréhension de cet épisode. Les thèmes sont rapidement exposés, et dans le détail. Car Voltenauer abuse d'un syndrome que je définirais comme celui du romancier qui a patiemment constitué une documentation, interrogé des spécialistes, et veut maintenant replacer l'intégralité de ses recherches dans son roman. Ce qui donne un côté fourre-tout à de longues explications dans des dialogues avec les professionnels de la médecine légale sur les temps de décomposition des cadavres dans l'eau et sur la terre ferme, ou avec des membres de la communauté albanaise autour du Kanun, cet ensemble de règles codifiées qui règlent chaque moment de la vie (et de la mort) à base de vengeance et de sens de l'honneur. Les vendettas familiales s'étalent sur des générations et perdurent aujourd'hui dans le milieu albanais.

Alors évidement, tout part d'un tronc humain repêché dans les eaux du lac Léman, emballé dans du plastique. Première remontée des profondeurs qui va être suivie de deux autres. Les corps ont été découpés très professionnellement. Des organes sont même manquants...
Dans le même temps, une famille albanaise installée en Suisse se déchire autour du meurtre « rituel » commis là-bas en Albanie du chef de famille, Mirjan, qui était revenu au pays pour enterrer son épouse. Faut-il se venger comme le réclame Skënder, le caïd du clan, qui fait dans les stups et la prostitution, ou au contraire chercher un arrangement comme le promeut Sokol, un oncle venu pour l'occasion de Tirana ?

Le déploiement d'informations sur l'Albanie (ou plus tard dans le livre sur un sujet terrifiant) fait très artificiel et rend un peu lourde l'intrigue. Il y a là un louable souci de vraisemblance, mais le livre serait plus réussi et l'action plus tendue si ces explications se limitaient à ce qui est franchement utile à l'enquête.

Les chapitres s'enchaînent, mais sans déclencher franchement une envie d'avancer dans l'intrigue. C'est un peu poussif. le choix de conclure autour d'un nouveau sujet, horrible et comme les précédents expliqué dans les moindres détails, vient en plus un peu casser l'histoire en la menant vers un final spectaculaire, mais un peu inutile, l'essentiel ayant été dit précédemment.

Cette lecture laisse donc un sentiment mitigé. Voltenauer est un auteur sérieux, qui se documente et cherche à coller à la réalité en instruisant son lecteur. Mais la répétitivité des informations finit par nuire à cette intention.
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Une baigneuse trouve un sac contenant un tronc humain sur la plage de La-Tour-de-Peilz. le début d'une enquête policière qui mène jusqu'en Albanie. La nouvelle aventure de l'inspecteur Andreas Auer est particulièrement sombre, très documentée autant sur l'Albanie que sur les déviances qu'elle relate, mais pêche par des dialogues un peu artificiels et une première partie trop didactique. L'auteur est décidément meilleur quand il ancre ses récits dans son terroir chablaisien.
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Prêts pour un voyage dans les tréfonds de l'âme humaine? Attachez bien votre ceinture (et surtout votre estomac)! Marc Voltenauer nous livre un récit extrêmement sombre, sans filtre. Entre cadavres amputés, insectes nécrophages, trafics en tous genres et déferlements de violence, vous n'êtes pas au bout de vos surprises!

Nous partons à la découverte de l'Albanie et de son passé torturé. L'auteur nous raconte ses coutumes et traditions. J'ai appris énormément de choses sur ce pays et ai été impressionnée par l'immense travail de documentation. J'ai été intriguée et choquée par l'existence d'un code de conduite, le Kanun, dans lequel sont référencées toutes sortes de règles, en particulier sur l'honneur et les règlements de compte. Dans « Cendres ardentes », une famille est déchirée entre ces coutumes ancestrales et la vie contemporaine: d'un côté Skënder, qui souhaite se venger et reprendre le sang par le sang, d'un autre Sokol, qui aimerait stopper le cercle vicieux qu'est la vendetta. Chaque chapitre commence d'ailleurs par une citation du Kanun.

Le lecteur est également propulsé dans l'esprit psychopathe de Skënder, un homme monstrueux pour lequel il est impossible d'avoir de l'empathie. Ses pulsions les plus taboues nous sont révélées au fur et à mesure du roman. Je vous l'ai dit: vous n'êtes pas prêts.

J'ai retrouvé avec plaisir la plume bienveillante de Marc Voltenauer. J'admire sa façon de déconstruire les préjugés sur les communautés étrangères vivant en Suisse. ll fait preuve de beaucoup de tolérance malgré des thématiques délicates. Cet auteur fait partie de mes préférés, mais j'avoue avoir moins apprécié ce roman. Je me suis sentie un peu envahie par le flot d'informations scientifiques, politiques et culturelles. Certains passages m'ont retourné les tripes et vous connaissez mon âme sensible! Mais l'hallucination que j'ai pu ressentir pour le final m'a captivée et marquée malgré l'horreur.
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J'ai retrouvé vec plaisir l'inspecteur Auer dans ce roman mais mon ressenti général est mitigé après la lecture.
En effet, je me suis plutôt ennuyée lors des trop longues pages relatant les conflits familiaux et les méandres de la vendetta entre les clans albanais. Par ailleurs les descriptions bien trop longues et réalistes des autopsies, tortures et explications l'entomologiste m'ont écoeurée plus qu'intéressée et à mon sens, ces détails sordides n'apportent rien au récit
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