Et je me rappelai le Quatorzième Livre de Bokonon, que j’avais lu intégralement la veille. Le Quatorzième Livre est intitulé « Existe-t-il, pour un Homme Réfléchi, une Seule Raison d’Espérer en l’Humanité sur Terre, Compte Tenu de l’Expérience du Dernier Million d’Années ? » Le Quatorzième Livre n’est pas long à lire. Il consiste en un seul mot : " Non ".
" Méfiez-vous de celui qui travaille dur pour apprendre quelque chose et qui, l'ayant appris, ne se trouve pas plus sage qu'auparavant, nous dit Bokonon. Celui-là nourrit un ressentiment meurtrier contre ceux qui sont ignorants sans avoir eu à se donner du mal pour atteindre à l'ignorance."
– Lorsqu’un homme se fait écrivain, j’estime qu’il assume comme une obligation sacrée le devoir de produire de la beauté, de la lumière et du réconfort, et au galop encore !
– Je ne puis m’empêcher de penser au total désarroi de l’humanité si du jour au lendemain il n’y avait plus de nouveaux livres, de nouvelles pièces, de nouvelles histoires, de nouveaux poèmes …
– Et vous sentiriez fier quand les gens commenceraient à mourir comme des mouches ? demandai -je.
– Ils mourraient plutôt comme des chiens enragés, je crois – la bave aux lèvres, en montrant les dents et en se mordant la queue.
Je me tournai vers Castle père. « Monsieur, comment meurt un homme lorsqu’il est privé des consolations de la littérature ?
– Il y a deux façons possibles, dit-il : pétrification du cœur ou atrophie du système nerveux.
– Ni l’une ni l’autre ne doit être bien agréable, j’imagine.
– Non , dit Castle l’ancien. pour l’amour de Dieu, continuez à écrire tous les deux!
La plus haute forme de trahison consiste à dire aux Américains qu'on ne les aime pas partout dans le monde, où qu'ils aillent et quoi qu’ils fassent".
La politique étrangère américaine devrait tenir compte de ce fait plutôt que de se bercer de l'illusion que les Américains sont partout aimés...
Avant de prendre la mesure de nos élans passionnels, toutefois, nous bavardâmes [avec Sandra, la putain ]. [...]Du pape et du contrôle des naissances, de Hitler et des juifs. Des fumistes et des imposteurs. De la vérité. Des gangsters. Des affaires. Nous parlâmes des types sympas qui passent à la chaise électrique et des salauds de riches qui y coupent. Des chrétiens pratiquants affligés de perversions sexuelles. Bref, de tas de choses.
Nous bûmes beaucoup trop.
Appelez-moi Jonas. C'est ce que firent mes parents, ou presque. Ils me baptisèrent John.
Jonas, John, s'ils m'avaient appelé Sam, je n'en aurais pas moins été un Joans - non parce que j'ai souffert pour d'autres, mais parce que quelqu'un ou quelque chose m'a forcé à me trouver immanquablement en certains lieux et en temps voulu. Tantôt traditionnels, tantôt insolites, moyens de transport et motivations m'ont été fournis de telle sorte que le Jonas que j'étais fut toujours présent à la seconde et à l'endroit prévus par leur plan.
Nous autres, bokonistes, croyons qu'il est impossible de presser la plante de ses pieds contre celle d'une autre personne sans se mettre à aimer celle-ci, à condition que les pieds soient de part et d'autres propre et bien soignés.
L'expression de cette grosse femme laissait entendre qu'elle deviendrait folle sur-le-champ si quiconque se mettait à penser un petit peu plus.
- Oui ! Un jour, il m'a mise au défi de lui dire une chose qui soit absolument vrai. Alors, je lui ai dit :"Dieu est Amour."
Le petit Newt avança les bras, mains à quinze centimètres l'une de l'autre, doigts tendus.
- Vous voyez le chat ? Vous voyez le berceau ?