Ce livre m'a attirée dès sa sortie, en septembre dernier. Mais il y a tant de choses à lire que je tardais à m'en emparer...
Et puis, après ces trois jours funestes de janvier, sa couverture présentant une plume trempée dans une encre rouge sang et son héros, un caricaturiste colombien, l'ont remis sur le devant des lectures à ne pas laisser passer.
La quatrième de couverture présentait le roman comme une réflexion sur l'influence d'un caricaturiste politique, et sur l'examen de conscience qu'il est amené à faire pour mesurer le poids et la pertinence de son pouvoir.
Bien sûr l'attente face à un tel sujet s'était subitement démesurément amplifiée.
Malheureusement, je dois bien dire que la déception a elle aussi été de taille.
En fait de réflexion, j'ai surtout vu un homme sans envergure, quelque peu amnésique, qui s'interroge, bien des années après que l'événement ait eu lieu, à la faveur d'une coïncidence, sur sa responsabilité dans le suicide d'un ministre phallocrate, veule et, à l'occasion, pédophile, qu'il avait croqué.
J'ai trouvé le propos traité de manière très anecdotique et, en tout cas, l'auteur n'a pas réussi à dépasser cette dimension pour traiter son sujet avec toute la profondeur et la hauteur qu'il méritait.
C'est dommage. Et sans doute particulièrement décevant aujourd'hui.
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