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Citations sur Le singe en nous (18)

La différence fondamentale entre nos deux plus proches cousins est que l'un résoud les problèmes de sexe grâce au pouvoir, tandis que l'autre résoud les problèmes de pouvoir grâce au sexe.
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La propension à l'identification au groupe, à la xénophobie et au conflit meurtrier, tous présents dans la nature, alliée à nos capacités de planification hautement développées, a élevé la violence humaine au niveau inhumain qui la caractérise.
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La réalité est que nous sommes des corps nés d'autres corps, des corps nourrissant d'autres corps, ayant des rapports sexuels avec d'autres corps, cherchant une épaule sur laquelle s'appuyer ou pleurer, faisant de longs trajets pour être près d'autres corps, et ainsi de suite. La vie vaudrait-elle la peine d'être vécue sans ces liens et sans les émotions qu'ils éveillent ? Serions nous vraiment heureux [...] ?
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Plus méthodiques dans notre brutalité que les chimpanzés et plus empathiques que les bonobos, nous sommes de loin le plus grand singe bipolaire par excellence. Nos sociétés ne sont jamais complètement pacifiques, ou complètement compétitives, jamais gouvernées par le pur égoïsme, jamais non plus parfaitement morales. La nature ignore les états purs. Ce qui vaut pour la société humaine vaut aussi pour la nature humaine. Elle peut allier bonté et cruauté, grandeur et vulgarité – le tout parfois dans la même personne. Nous sommes bourrés de contradictions, mais de contradictions apprivoisées.
(…)Le rôle de l’intelligence vient se superposer à la dualité inhérente de la nature humaine. Même si nous surestimons habituellement notre rationalité, on ne peut nier que le comportement humain soit une combinaison d’énergie vitale et d’intelligence. Nous maîtrisons mal des pulsions anciennes tournées vers le pouvoir, le sexe, la sécurité et la nourriture, mais en général nous soupesons les avantages et les inconvénients de nos décisions avant de passer à l’acte. L’expérience infléchit considérablement le comportement humain.


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Dans toutes ces études, l’explication est à chercher non pas dans le souci du bien-être d’autrui, mais dans la détresse causée par celle d’autrui. Ce type de réaction a une énorme valeur de survie. Si les autres manifestent de la peur et de la détresse, vous avez tout lieu d’être inquiet aussi. Si des oiseaux se posent au sol et que l’un d’entre eux s’envole brusquement, tous les autres l’imiteront, avant même de savoir ce qui se passe. Le retardataire peut devenir une proie. C’est pourquoi la panique se propage si vite chez les humains aussi.
Nous avons été programmés pour ne pas supporter de voir et d’entendre la souffrance des autres. Par exemple, de jeunes enfants ont souvent les larmes aux yeux et sont bouleversés – et courent vers leur mère pour être rassurés – quand ils assistent à la chute et aux pleurs d’un autre. Ils ne se font pas de souci pour cet enfant, mais sont submergés par les émotions qu’il exprime. C’est seulement à un stade ultérieur de leur développement, quand ils instaurent la distinction moi-eux, que les enfants dissocient les émotions par identification à autrui et leurs propres émotions. C’est cette dissociation qui est à l’origine de l’empathie (…)
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Chez le chimpanzé mâle le pouvoir est le moteur par excellence : une obsession constante , source d’immenses avantages pour qui l’acquier, et d’intense amertume pour qui le perd. ....
Le rang doit offrir d’enormes avantages , sinon l’évolution n’aurait jamais mis en place des ambitions aussi aventureuses.......
Un statut plus élevé se traduit en général par de la nourriture pour les femelles, et par des compagnes sexuelles pour les mâles.......
Tout dans l’évolution, se ramène au bout du compte au succès reproducteur ; autrement dit, les orientations différentes des mâles et des femelles s’inscrivent dans une logique parfaite. .....
Les bénéfices que procure la situation au sommet de la hiérarchie expliquent ils l’instinct de domination?...........
Les traits génétiques qui aident les mâles à affirmer leurs droits sur les femelles fertiles sont transmis. Les animaux ne pensent pas en terme de procréation, mais appliquent en revanche des stratégies qui contribuent à la dissémination de leurs gènes.
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On invoquera le darwinisme social pour justifier l'absence d'équité, en affirmant qu'il est naturel que certains obtiennent une plus grosse part que les autres. Cela, sans s' inquiéter du fait que le darwinisme authentique a une vision plus subtile de la répartition des richesses. C'est parce que nous sommes des animaux coopératifs, chez qui même les puissants - et peut-être surtout eux - dépendent des autres.
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Un scientifique de l'assistance fit valoir (...)que la réconciliation est infiniment plus complexe chez les humains que chez les singes, parce que influencée par l'éducation et la culture. Chez les autres primates, déclara-t-il, il s'agit seulement d'instinct.
Le mot "instinct"me resta en tête. C'est à peine si je sais encore ce que l'on entend par là, pour la bonne raison qu'il est impossible de rencontrer une conduite purement innée. Comme les humains, les autres primates se développent lentement ; ils sont influencés des années durant par l'environnement dans lequel ils grandissent, notamment par leur tissu social. Nous savons que les primates apprennent les uns des autres toutes sortes de comportements et de compétences, en vertu de quoi des groupes de même espèce agiront de manière très différente. C'est pourquoi les primatologues parlent de plus en plus de variabilité " culturelle", celle-ci portant essentiellement sur l'utilisation d'outils et sur les habitudes alimentaires, à l'image de ces chimpanzés qui écrasent des noix avec des pierres (...). Or, la culture sociale présente la même diversité.
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Il en résulte que le comportement humain intergroupe tient à la fois du chimpanzé et du bonobo. Mauvaises, les relations entre les sociétés humaines sont pires qu'entre chimpanzés : bonnes, elles sont meilleures qu'entre bonobos. Nos guerres dépassent la violence "animale" du chimpanzé par des façons de procéder alarmantes. Mais en même temps les bénéfices tirés des relations de bon voisinage sont plus éclatants que chez les bonobos. Les groupes humains font beaucoup plus que se mélanger et avoir des rapports sexuels.
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Confucius, à qui l'on demandait s'il existait un mot qui pût servir de viatique pour toute une existence, proposa après mûre réflexion "réciprocité".
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