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4,13

sur 843 notes
Un roman "épistolaire " puisqu'il est raconté pour l'essentiel sous forme de lettres que deux soeurs s'adressent . Toutes les deux sont noires et sans être misérables , elles vivent dans des conditions difficiles . L'homme commande l'homme gouverne , l'homme frappe et l'homme se sert s'il a des envies sexuelles !

C'est dans cet abrutissement des filles que Célie et Nettie vont grandir . Célie sera jetée en pâture à un homme pour protéger sa soeur, qui elle pourra s'échapper de sa condition grâce à la religion.

Célie écrit des lettres qui racontent ses malheurs , sa relation soumise à son mari , se considérant comme une pas grand chose , jusqu'à ce qu'elle rencontre Shug . Shug c'est l'amoureuse de son mari , mais c'est surtout une femme libre et audacieuse qui va ouvrir les yeux de Célie .

Peu à peu Célie va se mettre à exister , penser , agir ...

De son côté Nettie découvre l'Afrique , le Libéria plus précisément , la vie des "indigènes" , leur indifférence pour la religion , leur attachement aux coutumes , la place des femmes qui n'est toujours pas enviable !

Un monde de "noirs" vu par eux mêmes ,avec des hommes lâches et violents qui se méprennent sur leur place , des femmes qui résistent et demandent à vivre par elles même , une religion présente mais qui pose question ....Et sur le fond de la toile, le monde des blancs , l'Afrique , l'esclavage ... Des vies pas faciles , avec des joies , des peines , des renoncements et des forces ... Un très joli roman dans lequel le personnage de Célie est particulièrement attachant
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Ce roman nous fait suivre le parcours d'une noire, Celie, sur la période 1900 – 1930 aux Etats-Unis, plus précisément en Géorgie. du fait de sa couleur, de son sexe, ses conditions de vie seront très dures, très tôt. Elle sera violée par son père et donnera deux enfants qui lui seront retirées et secrètement remis à une autre famille noire. Pour l'aider à vivre et à grandir dans ce monde de violence, sa correspondance aveugle avec sa soeur Nettie va beaucoup compter. Ni l'une, ni l'autre ne savent si l'autre est toujours vivante au début de la correspondance.

Une question que j'aimerais poser à Alice Walker, Pourquoi la couleur pourpre ? Peut-être est-ce la couleur de la teinture. le métier de la couture sera le déclencheur d'une vie nouvelle pour Celie, de plus sur une des premières scènes, Celie va suivre sa petite fille dans un magasin où la mère achètera un tissu de couleur mauve... La couleur pourpre en référence à la couleur de la peau, le noir, le blanc… La couleur pourpre peut être assimilée à la couleur de la honte…

Un roman très fort sur la condition des noires aux Etats-Unis.
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Une lecture au sujet passionnant même si elle n'est pas à la hauteur de mes attentes car je trouve que la forme dessert le fond.
"La couleur pourpre" d'Alice Walker raconte une belle histoire, celle de Célie qui va réussir à s'émanciper malgré la violence subie très jeune puisqu'elle est née avec un double handicap, celui d'être fille et noire dans l'Amérique ségrégationniste des années 1930.
Mais si les rapports entre les blancs et les noirs rappellent l'esclavage, ce qui se passe au sein des familles est assez horrifiant pour les filles.
D'ailleurs, le début du roman est très puissant car Célie écrit à Dieu pour confier à quelqu'un les viols de son père et son mariage forcé à "Monsieur".
Elle subit mais ce qui la fait souffrir c'est le départ de sa jeune soeur Nettie qui n'a pas l'intention d'être servile. Elle promet de lui écrire mais Célie ne reçoit rien. Elle se rendra compte plus tard que son mari lui cachait les lettres que Nettie devenue missionnaire lui envoyait d'Afrique. Cela permettra à Célie de s'adresser directement à sa soeur et plus au bon Dieu.
Si Alice Walker peint des portraits de femmes qui souffrent mais ne renoncent jamais, je trouve que la forme épistolaire n'est pas toujours appropriée. Quand Célie s'adresse à Dieu on peut penser qu'elle tient une sorte de journal mais quand elle échange avec sa soeur, le langage et le ton ne changent pas, ce qui sonne parfois faux. Et puis, les échos entre l'Afrique et l'Amérique qui permettent de rappeler l'histoire des Afro-Américaines donnent un côté documentaire à des lettres qui n'en sont pas vraiment puisqu'il y a beaucoup de dialogues.
Bref, j'ai été touchée mais pas bouleversée malgré un sujet poignant et un roman qui ne manque pas d'intérêt.


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Violée par son beau-père qui ensuite lui enlève ses nouveaux-nés, Celie n'a en tête que de protéger sa jeune soeur Nettie du même sort. Mariée de force avec Albert, qui lui convoitait Nettie, Celie est désormais séparée de sa soeur. Pour garder un lien, Celie se lance dans une correspondance avec Dieu, où elle évoque la solitude et souffrance de sa vie. Nettie de son côté suivra un couple de missionnaires sur le continent africain, et écrira à sa soeur, des lettres qui ne lui parviendront que trop tard. Ce roman illustre à merveille la sororité, lien entre les femmes basé sur la solidarité, notion lancée à la fin des années 1970. Que ce soit à travers la relation intense, marquée par l'absence entre les deux soeurs, ou entre Celie et Shug, femme libre de ses amours et des ses choix.
Lu en version originale, j'en ai apprécié la diversité et richesse des niveaux de langue employés par Alice Walker, et imagine que cela a dû donner du fil à retordre aux traducteurs. .
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C'est un magnifique roman épistolaire, tout en émotions et en sensibilité. J'en ai beaucoup aimé le style, la façon de parler de Celie qui pouvait être parfois maladroite mais très touchante, très différente de celle de Nettie (bravo à l'auteure et au traducteur pour le rendu !).
Outre la forme donc, il y a bien sûr le sujet. Et quel sujet... nous y voyons la vie d'une famille noire et de leurs amis, les injustices qu'ils subissent, et la difficulté d'être Noir aux États-unis au début du XXème siècle. J'ai été outrée par certains comportements (viol, femmes battues, racisme etc.) qui donnent envie de se révolter.
J'ai trouvé très intéressant le rapport de certains personnages à la religion et leur façon de l'appréhender. J'ai également aimé les réflexions sur les actions missionnaires, sur la vision que pouvaient en avoir les Africains. Pour rester sur le sujet de l'Amérique, j'ai été bouleversée par la façon dont ont été chassés les villageois de leur terre ancestrale par des planteurs blancs de caoutchouc sans aucun scrupule !
Je me suis profondément attachée aux femmes de ce roman, à cette Sofia forte et haute en couleur, à Shug qui est impossible à faire rentrer dans des cases, à Nettie qui donne tellement d'elle pour aider son prochain dans son épopée missionnaire et bien sûr à Celie qui est particulièrement touchante et qui ne veut toujours que le bien pour tous malgré toutes les horreurs qu'elle a pu subir.
C'est donc un roman magnifique à la forme originale fort en émotions !
P.s : j'ai failli verser ma petite larme à la fin.
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Un livre qui malgré un anglais très simple est plutôt ardu à lire. Parce que ni l'orthographe, ni la syntaxe y sont correctes, dans le but d'illustrer illettrisme de sa narratrice.

Un récit qui est très touchant, même si cela m'a prit un bon moment pour franchir la "barrière" de justement cet anglais mal composé et phonétique pas très accessible pour une française.

Ce qui est frappant c'est l'humanité qui se dégage de tout les personnages, au final on parviendrait presque à pardonner même à Mr.

Après je dois dire que certains passages sont très très cru (d'ou il me semble la censure dont le livre est victime de manière récurrente de censure aux Etats-Unis), ça m'a mise un peu mal à l'aise, mais cela est logique considérant le récit et la position de l'héroïne.

Bref un classique à découvrir.
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"Un livre à lire" dixit le classement BBC.
Eh bien, j'avoue, je ne sais pas trop pourquoi. J'ai dû passer à côté. Certes il y a des choses poignantes dans ce livre, et une découverte d'une tranche de la société américaine au début du XXème siècle.
Mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages et en particulier la narratrice. Début trop dur pour moi peut-être?
J'ai été surprise par le côté subi de tout ce qui arrive à "l'héroïne".
Intéressée par la description de la mission, et par le parcours atypique des personnages, l'espérance qui s'en dégage petit à petit en même temps que la vie donne de l'expérience aux protagonistes, je n'ai pourtant pas été emballée.

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Un roman où il faut quand même avoir le coeur bien accroché.
Certains passages sont vraiment difficile a lire.
On va suivre, au départ, une jeune fille qui écrit au "Cher bon Dieu" ce qu'il se passe dans sa vie, ce qui va et ce qui ne va pas.
Puis au fil du récit, cela tourne à une correspondance.
J'ai bien aimé ce livre d'Alice Walker.
J'ai trouvé le côté épistolaire très sympa.
Par contre, pour le coté audio, j'aurai préféré deux narratrices pour que ce soit un peu plus facile pour la compréhension.
Mais sinon, le ton et la vitesse de lecture était excellente pour moi.
Je vais voir pour essayer de me procurer la suite.
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La couleur pourpre

Je comprends que ce roman, paru dans les années 80, soit un devenu un classique de la littérature.
C'est une histoire ancrée dans une époque socio-culturelle et qui pourtant semble intemporelle : c'est ce qui fait sa force.

Pendant plusieurs décennies, deux soeurs s'écrivent par-delà l'Atlantique, l'une en espérant que ses lettres parviennent à destination, l'autre sans les envoyer, pour défaut d'adresse.
Dans ses lettres au bon Dieu et à sa soeur, Celie relate son existence. Son enfance abîmée par deux grossesses incestueuses. Son mariage forcé à un homme qui la maltraite. Et petit à petit, une lueur qui vient de là où on ne l'attend pas : une femme dure (solide) et hautaine (fière), l'amante de son mari. Grâce à Shug, Celie va revivre et être elle-même. de la noirceur de son existence, un peu de pourpre va éclore, un peu de douceur et de beauté qui va s'étendre à tous ses proches.
Nettie mène une vie totalement différente : elle se retrouve missionnaire en Afrique, avec les enfants de sa soeur et leurs parents adoptifs. Voir l'Afrique, les Africains et leur culture par ses yeux d'Afro-américaine est étonnant et un peu triste, dans les deux sens (« ils nous ont vendus en esclavage ! »).
Leurs expériences sont différentes, mais les réflexions des deux soeurs suivent des voies parallèles : les relations entre personnes noires et blanches, entre l'Occident et l'Afrique, la spiritualité, la famille…

Malgré la dureté des premières pages, ce récit se lit très facilement. Il y a beaucoup de dialogues, Celie a une personnalité très attachante et c'est le type de narration qui me plaît, car elle me permet de m'immerger totalement dans l'histoire.
J'ai juste parfois été un peu perdue entre les personnages secondaires, car l'histoire se passe sur plusieurs décennies et Celie a de nombreux proches au fil des ans ! Mais ça ne m'a pas empêché d'apprécier l'histoire globale et ses différents messages.

Ce roman nous rappelle de continuer à s'accrocher aux petites joies de la vie, de croire en sa bonne étoile et de tenir bon : de voir la couleur pourpre
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La couleur pourpre. Entre nous, tout a mal commencé. Un roman que je ne connais pas, une auteure que je ne connais pas, un film de Spielberg que je ne connais pas. Pourquoi le lire alors ? Parce que je suis une accro du #cafeduclassique de @point.a.laligne et que même si j'étais déçue de ne pas lire Virginia, je me suis dis qu'au pire, les échanges avec les camarades lecteurs compenseraient mon manque de motivation.

La couleur pourpre. Entre nous, la suite n'était pas meilleure. Premier chapitre, le style me fait lever les yeux au ciel. Alors certes, Celie, jeune fille sans instruction, parle comme ça, pense comme ça. Mais pour le lecteur, c'est loin d'être une sinécure. Elle écrit des lettres au bon dieu, à sa soeur Nettie, qui lui écrit en retour, mais leurs courriers ne feront que se croiser. Ce qui ne fait pas tout à fait un roman épistolaire. Celie subit sa vie, la seule étincelle venant de Shug (étincelle pour le lecteur aussi, enfin un personnage un peu plus vif) et de Sofia (une femme libre mais décrite comme un homme...) Pendant ce temps, Nettie est missionnaire en Afrique. On pourrait imaginer que cela en fait un roman social, sur le colonialisme, la ségrégation, le féminisme. Mais rien n'est abouti. On effleure des sujets pour finalement revenir à des histoires d'amour sans grand intérêt.

La couleur pourpre. Entre nous, tout est terminé, ou presque. Je suis allée au bout de ma lecture, trouvant de temps en temps, une réflexion, un petit mieux dans l'histoire. Mais sans être jamais convaincue par ce roman, pas assez social, pas assez féministe, pas assez cruel, pas assez remuant. Il me reste le film à découvrir. Peut-être qu'incarnés à l'écran les personnages me passionneront plus.
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