Tout n'est pas perdu

Bien que le dénouement soit à la hauteur, la redondance des descriptions des événements (l'agression de Jenny avec les détails sordides) et par là même des longueurs non nécessaires m'ont un peu gâché la lecture. La narration est toutefois originale, entièrement du point de vue du thérapeute Alan. Je verrai si "Emma dans la nuit", que j'ai également acheté, me convaincra sur cette auteure.

Un soir dans la petite ville de Fairview. Jenny Kramer, 15 ans, se fait violer pendant près d'une heure dans les bois proche d'un lieu de fête. Pour altérer les souvenirs factuels et émotionnels de ce traumatisme, elle reçoit à l'hôpital un traitement. Tout semble aller pour le mieux mais petit à petit son comportement change. Bien qu'elle n'ait pas conscience de ce qu'elle a vécu, elle sent que ça va mal et elle tente de se suicider. Face à la résurgence inconsciente des souvenirs, Jenny mais également ses parents Charlotte et Tom suivent une thérapie auprès du psychiatre Alan Forrester. Chacun livre dans son cabinet ses secrets mais aussi leurs doutes et leur besoin de retrouver le violeur. Alan les aide dans leur recherche jusqu'au jour où il découvre qu'il est peut-être plus impliqué qu'il ne le croit dans l'affaire. Commence alors un travail de manipulation psychologique qui va laisser des traces.

Wendy Walker nous sert un thriller psychologique très travaillé et documenté. La narration étonne au départ car on se demande qui parle et de façon aussi directe à nous lecteurs. Les tensions sont palpables et le jeu de manipulation s'instaure bien malgré un premier tiers assez laborieux. J'ai plutôt aimé ce roman où la mémoire joue des tours quand on ne lui en fait pas jouer. Cependant, j'ai trouvé qu'il y avait des cassures dans le rythme de la narration et le personnage du psychiatre Alan Forrester ne suscite pas vraiment la sympathie (contrairement à Jenny, Charlotte ou encore Sean, un ancien soldat qui est aussi un patient). du coup, ce déficit de sympathie rend le final, bien trouvé, moins marquant.

Un thriller agréable à lire mais qui ne révolutionne pas le genre.
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Je ne suis pas totalement d'accord avec le 4ème de couverture parce que je ne me suis pas sentie prise par un rythme particulier et que sortie du livre, il ne m'en reste pas grand chose, je l'oublierai probablement très vite.

Pour ma part, c'est un roman qui se laisse lire mais sans suspense particulier.

Traité différemment, il aurait pu être une vraie réussite mais ici, on a l'impression d'un long fleuve tranquille alors que la thématique est dramatique.

Je tiens à remercier Babelio de m'avoir permis de découvrir ce titre dans la dernière édition de masse critique.
Si vous aviez la possibilité d'effacer de votre mémoire le pire traumatisme de votre vie, le feriez-vous?
C'est le terrible choix qui s'impose aux parents de Kelly. Leur fille vient d'être la victime d'une terrible agression. Un nouveau procédé médical permettrait d'effacer définitivement de sa mémoire le souvenir des horribles sévices qu'elle a subit. Pour le bien de leur fille, ils acceptent. Seulement, après la procédure, même si Kelly se remet physiquement, elle garde dans son esprit les stigmates d'un viol dont elle n'a pas le souvenir. le psychiatre Alan Forrester va donc tout mettre en oeuvre pour l'aider à guérir en retrouvant ses souvenirs effacés dans les méandres de son esprit.
C'est Alan Forrester, le psychiatre de Kelly, qui nous livre ici son récit, un long monologue sur ses patients, les mécanismes de la mémoire mais aussi les procédés de manipulation mentale. Ce procédé narratif choisi par l'auteur, est dans un premier temps un peu dérangeant: on se perd vite dans les nombreuses digressions d'Alan. Trop de personnages satellites (des patients pour la plupart) qui semblent sans rapport avec Kelly gravitent autours d'elle. le récit plombé par de nombreux retour en arrière, perd en dynamisme.
Mais arrivée à la moitié du roman, l'intrigue décolle. On se rend vite compte que chaque personne a son importance, ses petits secrets et son rôle à jouer dans l'histoire. le portrait typique de la petite ville, qui derrière son apparence parfaite recèle son lot de vice et de perversion (comme à Twin Peaks) et qui va trouver son apogée dans un enchainement d'éventements à l'issue dramatique.
Dans ce genre de roman, je ne peux pas m'empêcher d'imaginer toujours le même twist (le classique twist genre Vidocq ou « Serre moi fort » de Clare Favan, mais qui pour moi fait toujours de l'effet). J'ai été assez perplexe à la révélation de l'identité de l'agresseur, ça ne pouvait pas être aussi simple, mais si ma théorie était juste, cela expliquerait tout. Bon, j'avais tord, même si je n'était pas si loin de la vérité. le twist final conclu parfaitement cette intrigue bien ficelée.
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Bon policier, très original dans sa narration qui nous fait partager le point de vue du psy.
On se sent voyeur, au coeur des secrets et des révélations,
spectateur de manipulations dérangeantes,
pris dans un sentiment de malaise de plus en plus déstabilisant !
Le final est bien amené, et les passages théoriques sur les bases de fonctionnement du cerveau sont intéressants.

Je n'avais plus l'habitude de lire des livres aux chapitres denses, pas de saut de ligne, peu voire pas de dialogues.
Je n'ai pas été conquise par ce livre, l'enquête sur ce viol est bâclée (mais cela fait partie du dénouement) pour laisser plein pouvoirs au psychiatre. L'ensemble de l'histoire se situe dans le cabinet du psychiatre donc beaucoup de verbal et peu d'action.

Un thriller efficace avec une construction originale.
Les premières pages nous plongent dans le malheur de Jenny qui est violée lors de la fête de son école.
Pour oublier, la jeune fille aura un traitement effaçant sa mémoire, sera-t-elle guérie pour autant ?
Non bien sûr. le thérapeute, psychiatre, nous déroule les faits.
On suit les confessions de Jenny ainsi que celles de Charlotte sa mère et Tom son père. Chacun évolue alors sous le regard du praticien. On découvre le passé des parents, celui de leurs relations et des proches de la victime.
Ajoutez-y un contexte de petite ville dans laquelle chacun se connaît, un violeur s'y promène sûrement.
C'est donc Alan qui mène le récit et nous apporte son éclairage au travers des mensonges et manipulations : c'est à la fois angoissant et prenant de se retrouver dans l'intimité des protagonistes de l'histoire qui se racontent lors des séances.
Bien sûr, nous sommes emmenés sur de fausses pistes puis des révélations arrivent pour tout brouiller. Vive les rebondissements qui redistribuent les cartes.
Les séances amènent chacun à évoluer, les points de vue changent et le lecteur ne sait plus.

En bémol, quelques longueurs et quelques situations un peu convenues, mais c'est un premier roman original pour son thème et sa construction.
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Tout n'est pas si rose dans la jolie petite ville de Fairview. le terrible viol d'une adolescente lors d'une fête crée la psychose auprès de tous les concitoyens.

C'est le psychiatre de la ville qui raconte les évènements. Comme il reçoit en consultation les principaux protagonistes de l'histoire, il occupe une place de choix pour découvrir et mettre en relations les petits secrets de chacun.

Le scénario est efficace, les secrets des protagonistes s'entremêlent avec justesse. Les rebondissements rendent la lecture addictive.

Cependant, le ton du narrateur prenant à parti le lecteur m'a dérangée. Les interjections se succèdent, ainsi que les invitations à juger son professionnalisme. En un sens c'est intéressant puisqu'il plonge le lecteur dans l'univers de la psychiatrie en utilisant la résurgence des souvenirs pour faire avancer l'enquête. Par contre c'est dommageable pour l'écriture, qui est finalement très orale. Certaines phrases prêtent même à sourire : "la normalité (...) s'avérait anormale"

J'ai trouvé aussi ce polar un peu violent, avec de nombreuses descriptions détaillées d'actes sexuels. Je les ai personnellement ressenties comme du voyeurisme mais c'est une composante qui plaira peut-être aux amateurs du genre.

Voici donc un polar efficace, traité sous l'angle de la psychiatrie. Les ingrédients du genre sont réunis, mais il manque à mon sens un peu de hauteur et le charme d'une écriture travaillée.

Tout n'est pas perdu, de Wendy Walker, paru aux éditions Sonatine, est un thriller psychologique novateur, qui, au terme de la dernière page, laisse le lecteur dans un état d'hébétude rare. L'enquête est mise au second plan, ici, ce que l'on traque, ce n'est pas un coupable, ce sont des souvenirs. On cherche du sens.

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Un peu à contre courant, je dois dire que ce roman m'a déçue.
Je l'ai trouvé terriblement « américain ».
Je me suis d'ailleurs demandé comment cette histoire pourrait être racontée si elle s'était déroulée dans un autre pays.
Certes, il est original dans la mesure où c'est le psy qui raconte et qu'il fait avancer l'histoire au fil des entretiens avec ses clients : une jeune fille violée et sa famille.
Mais on se doute rapidement qu'il nous mène en bateau
Et c' est très agaçant !