AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 602 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tout n'est pas perdu est le premier roman de Wendy Walker traduit en français.

L'auteure, avocate spécialisée en droit de la famille, a mis beaucoup d'année à écrire ce roman original au niveau de la construction pour un thriller psychologique qui surfe sur la vague des gros succès de ce genre d' "Avant d'aller dormir", de CJ Waston à ; "La fille du train" sans oublier les must du genre Les lieux sombres et "Les apparences" de l'inoubliable Gylian Flynn

Réflexion sur la mémoire, sur le poids de l'histoire familiale et du passé, fine analyse des rapports de couple, Tout n'est pas perdu est certes plus qu'un simple thriller psychologique et on prend pas mal plaisir à progresser dans ce roman à tiroirs, qui nous laisse nous surprendre jusqu'à un dénouement somme toute un peu décevant pour un thriller efficace mais qui ne laissera pas forcément un souvenir impérissable...
Un film est en cours d'adaptation par la Warner Bros et l'équipe de production de « Gone Girl » de David Ficher, pas certain d'aller le voir...

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          240
Après avoir tourné la dernière page, le sentiment qui prédominait en moi était la perplexité. Difficile de dire si j'avais aimé ou non ma lecture. J'ai apprécié la deuxième partie de ce roman avec une intensité similaire à mon aversion pour la première.

En effet, les 150 premières pages (environ) se sont révélées assez fastidieuses, et j'ai éprouvé de grandes difficultés à entrer dans l'histoire. Ceci est dû principalement au procédé narratif utilisé. L'histoire est entièrement racontée par le psychiatre, et donc il y a une certaine prise de distance par rapport aux autres personnages. Nous ne les voyons que par le prisme du narrateur, qui est loin d'être objectif et qui nous délivre ses opinions tout au long de son récit.

Plusieurs choses m'ont dérangée dans ce procédé, et la plus importante est incontestablement le narrateur lui-même. J'ai trouvé ce psychiatre exécrable. Il assène des jugements moralisateurs, énonce des « vérités universelles » qui n'appartiennent pourtant qu'à lui, d'un ton condescendant. de plus, il interpelle régulièrement le lecteur, ce que je n'apprécie déjà pas habituellement puisque ça a tendance à me sortir de ma lecture, mais qui est d'autant plus dérangeant dans le cas présent qu'il donne l'impression de vouloir obliger à prendre son parti. Et je n'aime pas du tout qu'on me force la main.
Pour l'exemple, quelques passages qui m'ont hérissé le poil : celui qui manque d'une empathie folle pour un psychiatre sur le suicide, suivi d'une diatribe sur l'incapacité des adolescents à prendre de bonnes décisions « malgré leur apparence physique, si vous pouviez voir à l'intérieur de leur cerveau, vous ne trouveriez pas un adulte à cent kilomètres à la ronde. Ce n'est pas l'inexpérience qui les pousse à prendre de mauvaises décisions. Ils ne sont tout simplement pas équipés pour en prendre de bonnes. Pour preuve, les pensées de Jenny, ce soir où elle était assise sur son lit ». Quand il parle de sa femme : « Je me sens intellectuellement supérieur à elle », « Je l'ai encouragée à passer une maitrise pour que nous puissions avoir des conversations plus sophistiquées ». Sans parler de sa prétention, lorsqu'il évoque qu'il a « sauvé » tous ses patients sauf un, etc.
Enfin, je ne vais pas citer tous les passages, mais j'avais régulièrement envie de lui mettre quelques claques. Ce qui n'aide donc pas à se plonger dans une histoire quand celle-ci est intégralement racontée par ce personnage.

L'autre problème de ce procédé, ce sont les régulières digressions du narrateur. Il évoque de nombreux sujets, et il est facile de se perdre dans la trame narrative qui fait sans cesse des allers-retours. À un moment, il évoque une nouvelle annoncée par la radio, ce qui l'amène à parler d'un patient, puis d'autres patients qu'il a vu à la prison de Sommers, pour revenir ensuite à la nouvelle plusieurs pages plus loin, mais comprendre ce à quoi il fait référence est alors difficile.

Le dernier inconvénient de cette narration est la prise de distance que cela engendre par rapport aux autres personnages principaux, comme Jenny, Tom, Charlotte. Nous les voyons de l'extérieur et donc cela prend du temps de s'identifier à eux.

Le bilan de la première partie se révélait donc assez négatif. Mais voilà, il y a eu la seconde partie. Et là, je ne peux que m'incliner. L'intrigue est parfaitement ficelée, les actions et révélations s'enchainent. Il est difficile de reposer le livre, et à la fin subsiste ce sentiment d'exaltation et de satisfaction, celle d'avoir été manipulée aussi bien que les personnages du roman.

Donc difficile d'émettre un avis définit quand les deux parties de ce roman se trouvent aussi contrastées. Mais même si la première est laborieuse, la seconde vaut le coup de s'accrocher.
Lien : http://amaranth-chroniques.b..
Commenter  J’apprécie          180
"Tout n'est pas perdu"... c'est ce que je me dit depuis 3 ans quand je lis les nouveautés Sonatine. Force est de constater que leurs livres restent bons, mais ne transcendent plus.
"Tout n'est pas perdu" est un... thriller psychologique, je crois ; en théorie de moins. Suite au viol de la petite Jenny, Alan son psychiatre va décrire tout le processus pour lui faire recouvrer la mémoire et l'aider à guérir et aller de l'avant elle et sa famille. Entre analyses psychologiques et conflits d'intérêts, la mayonnaise prend... pendant un temps du moins. La toute première partie du livre, avant que l'on découvre qui est le narrateur m'a semblé extrêmement juste et stupéfiante dans sa richesse. Et puis, et la déception prend rapidement le dessus. Alan est éduqué certes, mais un brin mélodramatique, fortement subjectif et condescendant. Humain, je veux bien lui accorder ça. Les états d'esprits, la construction / déconstruction de l'identité et le thème de la mémoire sont traités avec brio. Je ne me rappelle pas avoir lu quelque chose d'aussi qualitatif à ce niveau. Mais 320 pages de ça, en point de vue rapporté avec pas mal de répétitions dans ce qui se dit, ça fait long. D'excellent livre, Tout n'est pas perdu passe peu à peu à roman psychologique contemplatif sans grande énergie pour un final original mais à ce stade là, on n'en a plus grand chose à faire... Dommage pour une si jolie plume et une fine analyste !

ps : A noter que Tout n'est pas perdu n'est pas le premier roman de l'auteure (le premier traduit en France en tout cas) mais bien son premier thriller.
Commenter  J’apprécie          160
Des faits intéressants sur le trouble de stress post-traumatique, et sur la manière dont la mémoire et les souvenirs sont gérés par notre cerveaux. Ceci mis à part, cette lecture fut longue et assez ennuyante. Ce livre a failli tomber de mes mains à plusieurs reprises et je suis heureux de le refermer, cette fois-ci pour de bon.
Commenter  J’apprécie          102
Je suis mauvais juge car je n'aime pas trop les histoires qui se passent aux Etats-Unis, je me sens étrangère à ce monde bien particulier.
A la suite du viol d'une jeune fille lors d'une soirée étudiante, un psychiatre reçoit toute sa famille et décrit le déroulement de "l'après", la recherche du coupable, les réactions des uns et des autres. le travail autour de la mémoire est intéressant.
Ce roman ne m'a pas emportée mais il peut plaire à d'autres personnes.
Commenter  J’apprécie          90
J'ai bien aimé le postulat de départ : par le biais d'un traitement on efface l'événement traumatisant et tout le monde fait comme si de rien n'était.
Bien sûr, tout ça n'est qu'illusion, le corps a sa propre mémoire qu'aucun traitement médicamenteux ne peut effacer et l'entourage de la victime est au courant plus ou moins dans les détails de l'événement traumatisant.
Ainsi, le corps de Jenny s'exprime et lui indique que quelque chose cloche mais quoi, ainsi que son entourage qui crie vengeance ou fait comme si tout allait bien. C'est là que le psychiatre entre en jeu pour permettre au patient de se souvenir et à l'entourage de gérer ses émotions.
Je n'ai rien contre le côté psychiatre du livre car le roman est raconté par celui-ci, mais je crois que justement parce que c'est le psychiatre qui narre l'histoire ça ne m'a pas plu malgré son implication professionnelle et personnelle. Heureusement personnelle, car j'ai trouvé que le livre manquait de peps, tout n'est que manipulation, soit, mais il m'a manqué le petit truc qui fait que.
Commenter  J’apprécie          90
Dans ce thriller, tout aurait du me faire craquer. le sujet maîtrisé, des rebondissements comme et où il les faut et surtout avec un texte de la ligne éditoriale de sonatine je ne pouvais que succomber. Mais je n'ai pas apprécié la fin … Voilà, maintenant que le pansement a été arraché, on peut continuer et en discuter !

Tout d'abord j'ai adoré la construction de ce roman. On va prendre un événement assez classique pour du thriller, le tourner en quelque chose d'un peu moins banal et nous le conter par un psychologue, et ça c'est la vraie force du texte. C'est rapidement que l'on découvre notre jeune fille qui va se faire violer dans les premières pages. Dans ce livre on va parler psychologie et les risques de vouloir enfouir un événement traumatisant pour que la victime l'oubli. C'est le cas de Jenny, on a pu lui faire oublier cet événement, mais à quel prix. Chaque jour des idées noires l'envahissent, ses démons ne la quittent jamais et suintent d'elle sans qu'elle en comprenne la raison.

Ce texte nous est conté du point de vue du psychologue de l'affaire, Alan, qui va rencontrer la victime, ses parents et les différentes parties impliquées dans la résolution de cette affaire. C'est à travers son expérience, son travail et ses réflexions que nous apparait petit à petit le dénouement de notre intrigue.

Dans ce texte vous l'aurez compris c'est cette mise en scène qui rend notre lecture captivante. Avec cette façon de faire, on utilise une certaine barrière dans notre récit. On n'a pas le mélodramatique, ni le superficiel. Tout est contrôlé et nous permet un épanouissement total dans ce thriller. On est captivé par un psychologue très (trop) gentil. Mais si ce n'était que cela, on serait déjà sorti d'affaire. Je ne vous en dis pas plus et vous invite à vous plonger dans les pensées profondes d'un homme qui a un pouvoir sur vos souvenirs, votre mémoire et vos réactions … !

En ce qui concerne la fin, je vais faire ma pointilleuse, car tout m'a plu dans ce thriller. le seul point négatif est le dénouement final du roman. Je l'ai trouvé trop facile, dirons-nous. Si un texte est bien tout du long, pourquoi se faciliter le travail et donner une fin passable. Voici mon ressenti en l'ayant terminé. Comme si elle n'était pas aboutie. J'aurais apprécié une fin plus soignée car ici elle donne l'impression d'avoir été bâclée… un manque d'idée pour terminer une intrigue aussi prenante ?!

Et pour ceux qui l'ont lu, qu'avez-vous pensé de la fin ?
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
Commenter  J’apprécie          70
Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu de thriller mais avec Sonatine, je sais, avant même de commencer ma lecture, qu'il y a peu de chance que je sois déçue (avec des auteurs comme Robert Goddard, Gillian Flynn et les apparences entre autres, R.J. Ellory, Jacques Expert dont j'aimerais lire le dernier Hortense, Paula Hawkins et la fille du train…).

Ce qui m'a décidé à ouvrir Tout n'est pas perdu, outre la maison d'édition, est l'intrigue. Dans une petite ville résidentielle du Connecticut, une jeune fille de 15 ans, est victime d'un viol lors d'une soirée. Les médecins qui la soignent après le drame, proposent à ses parents, de lui administrer un traitement qui effacera de sa mémoire ce traumatisme. Les parents acceptent, le traitement semble fonctionner mais Jenny Kramer ne va pas bien du tout et tente de mettre fin à ses jours.

C'est là qu'intervient Alain Parker, thérapeute et voix de l'histoire. Non seulement il traite la jeune fille (et part avec son accord à la recherche de la « vérité ») mais il voit défiler dans son cabinet ses parents, dont l'un est obsédé par l'idée de retrouver le coupable tandis que l'autre veut absolument « reconstruire la maison ».

Du fait de sa position, Alain Parker apparait comme le véritable enquêteur, celui qui va trouver des indices, celui qui fait tomber les masques et celui qui, objet de toutes les confidences, connait le mieux les différents protagonistes. Et si dans cette recherche de la vérité, le thérapeute manipulait sa patiente, lui suggérant des pistes, comme il manipule son lecteur ?

Réflexion sur la mémoire, sur le poids de l'histoire familiale et du passé, fine analyse des rapports de couple, Tout n'est pas perdu est bien plus qu'un thriller psychologique et j ai pris beaucoup de plaisir à progresser dans ce roman à tiroirs, me laissant surprendre jusqu'à la fin.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
Commenter  J’apprécie          70
C'est un thriller psychologique. L'intrigue est intéressante et complexe. L'auteur s'appuie sur les progrès des médicaments pour soigner ou atténuer les effets post-traumatiques. Il précise dans une note à la fin de l'ouvrage que de tels médicaments sont en cours d'étude. C'est selon moi une aberration de vouloir soigner des personnes en effaçant leurs souvenirs de drames.

Le récit est prenant et intrigant. Il y a du suspense et les faits sont assez horribles. le doute, concernant les personnages, est omniprésent. Alan Forrester est le psychiatre qui suit Jenny et ses parents. Il connaît le problème de la jeune fille, car il soigne un soldat qui a suivi le même traitement.
[...]
Lire la suite sur:
Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
Commenter  J’apprécie          70
Si vous vous êtes déjà demandé ce que pense un psychiatre quand vous êtes en consultation, ici vous en aurez un aperçu.

Ce livre, avec cette histoire terrible, aborde la psychologie du point de vue du psychiatre.
Je l'ai commencé sans connaitre le résumé, j'ai donc été assez surprise qu'il n'y avait qu'un point de vue.
Je ne vais pas dévoiler quoi que ce soit, d'ailleurs je me suis posé la question avant de commencer ce résumé, comment j'allais m'y prendre pour ne pas trop en dire.
Ce que je peux vous dévoiler, et que vous aurez sûrement déjà compris, c'est qu'il s'agit d'un thriller psychologique.

C'est un livre qui se laisse facilement lire, mais j'en attendais un peu plus, quelque part je pensais que j'allais être manipulé à mon tour dans l'histoire, à force de lire des livres tordus, je fini par devenir trop exigeante, c'est le sentiment que j'ai eu avec ce livre, qui est pourtant assez intéressant, il m'aura laissé un goût de trop peu.
Après l'exigence je suis quelqu'un de très impatiente et cela m'a parfois fait l'effet de, ‘bon ok viens en au fait'… j'aime quand un livre percute et va directement vers l'essentiel, ici il y a eu des passages (peut-être qu'il fallait en arriver là pour bien expliquer certaines choses) qui m'ont donné un sentiment de répétition et de tourner autour du pot, du coup j'ai une envie d'abandonner, sans pour autant abandonner.

En conclusion, un très bon livre avec une très bonne histoire, mais il n'a pas eu l'effet que j'espérais, donc un goût de trop peu pour moi, dommage.
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (1460) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}