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Ce roman qui se passe en Italie et aux Etats Unis à des époques différentes est une galerie de personnages reliés les uns aux autres par un fil conducteur. Tous recherchent un bonheur qu'ils n'arrivent pas à trouver : Pasquale Tursi en la belle actrice américaine dont il tombe immédiatement amoureux et qu'il retrouvera malade après des années de recherche, Dee Moray l'amour d'un homme attiré par l'alcool (Richard Burton), Mickael Dane le succès cinématographique... La fin du roman donne un épilogue à chaque personnage et montre que chacun a vécu sa vie plus ou moins selon ses rêves.
Pour moi ce roman peut être intéressant par les destins et les caractères des deux personnages principaux, Pascale et Dee qui captent l'attention du lecteur et réussissent à stimuler l'intérêt jusqu'au bout.
Néanmoins l'intrigue qui n'est pas construite de façon linéaire mais par sauts dans le temps et l'espace, donne parfois l'impression d'être "embouillée".
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L'embarquement pour Porto Vergogna ne ressemble en rien à celui pour Cythère ! Ce petit village de pêcheurs de sardines et d'anchois, doté d'un unique hôtel-restaurant qui ne compte que de très rares clients, n'a pas les atouts des ses voisines des Cinq Terres, Portovenere ou Riomaggiore. le seul fidèle est Alvis qui vient rituellement passer quinze jours chaque printemps pour avancer son roman sur la Seconde Guerre Mondiale. Il s'emploie surtout pendant cette période à aligner les verres sur le comptoir plutôt que les lignes sur le papier.

Nous sommes en 1962, Pasquale Tursi, 21 ans, vient de reprendre la tête de ce minuscule "Hotel adequate view" et se lance dans des travaux dignes de Sisyphe : fortifier la digue existante pour créer une plage et aplanir un terrain pour le transformer en terrain de tennis... Rêves fous que les habitants observent avec une ironie bienveillante. A croire pourtant que rêver n'est pas vain puisque débarque une jeune actrice américaine, Dee Moray. Elle a quitté précipitamment le tournage de "Cléopâtre" avec Elisabeth Taylor et Richard Burton et une aura de mystère entoure la raison de sa "retraite" dans ce lieu isolé. En fait, sa fuite a été orchestrée par Michael Deane, assistant de production, en fait un "nettoyeur" chargé par la Fox de faire en sorte que le film, devenu un vrai gouffre financier, s'achève dans les plus brefs délais.

le deuxième chapitre nous transporte de nos jours à Hollywood. L'histoire est à présent racontée par Claire Silver, assistante en chef du vieillissant Michael Deane, qui en est réduit à produire de la télé-réalité bas de gamme. Elle désespère , elle qui "voulait faire des films intelligents et émouvants". La jeune femme envisage de changer de métier quand surgit du passé Pasquale Tursi, à la recherche de l'actrice qui a illuminé brièvement son existence avant de disparaître mystérieusement.

Jess Walter joue avec maestria sur la chronologie, il enchaîne des épisodes allant de la Seconde Guerre Mondiale à notre époque contemporaine pour mieux nous faire appréhender chacun des personnages. Il entremêle le vrai et le faux, nous fait découvrir un Richard Burton, aussi charismatique que destructeur, un milieu du cinéma où les acteurs commencent à devenir des légendes, légendes savamment orchestrées par les productions.

Certains personnages, comme Pasquale ou Dee, sont profondément romanesques, deux papillons de nuit que la lumière a brûlés mais capables de résilience. La fin du roman est un pied de nez au cynisme, au pouvoir corrupteur de l'argent, à l'érosion des corps et des sentiments.

Un roman à la construction d'une grande intelligence, aux multiples personnages qui tous trouvent leur place dans ce puzzle narratif !

Une lecture enthousiasmante !
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Nous sommes en 1962, et Pascale a dû rentrer dans son minuscule village perché sur une côte italienne, à cause de sa mère (« Après l'enterrement, il supplia sa vieille mère de venir vivre à Florence, mais cette simple proposition la scandalisa. « Quelle épouse serais-je si j'abandonnais ton père uniquement parce qu'il est mort ? »« ). Il y a repris le tout petit hôtel paternel qui a en réalité un seul et unique client, un américain qui, quinze jour par an, vient y peaufiner le seul et unique chapitre qu'il ait jamais écrit. Nous sommes en alternance également de nos jours, à Hollywood, en compagnie d'un producteur très hollywoodien – Michaël Deane – qui incarne toutes les dérives liées à l'industrie du cinéma. Enfin nous suivons la vie de Dee Moray, que Deane a envoyé (sans le savoir) vers Pascale en 1962. En 456 pages parfaites, nous sommes partie prenante du tournage d'un film, d'un pitch incroyablement prometteur, d'un stand-up touchant et sincère, d'un brillant chapitre de roman et assistons à une pièce de théâtre qui parvient à nous couper le souffle. le tout sur un rythme qui ne faiblit jamais et qui distille à chaque page de puissants charmes d'attachement, ceux liés aux perdants magnifiques et aux salauds sans rédemption : quelle histoire, mais quelle histoire !
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Un livre original dans sa construction et ses moyens narratifs. On passe de 1962 à nos jours ou à 1978...de Cinque Terre à l'Oregon ou Holywood...de la narration traditionelle, au pitch de scénario ou au résumé de pièce de théatre.
Cela ne crée pas la confusion mais l'attente, ...l'attente de vite savoir ce qu'il va arriver des sentiments de Pasquale pour Dee, de Dee pour Burton. Certaines digressions qui peuvent paraître saugrenues au départ donnent en fait un éclairage nouveau à la trame principale ou aux personnages centraux.

Un moment agréable, un roman fourmillant d'idées.
Mais attention, Amoureux de Cinque Terre vous serez déçus, car finalement peu de pages sont consacrées à ce coin de paradis et à ses habitants oubliés des Dieux.
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Voilà un bon roman, peut-être un petit peu éparpillé tant Jess Walter mêle les époques et nous confronte à de forts personnages en des âges différents. En vrac un écrivain américain qui écrira bien peu, lors de la libération de l'Italie en 1944. Une jeune actrice sur la côte ligure, échappée du tournage de Cléopâtre en 62. Un très modeste hôtelier italien et sa mère dans le minuscule port de Porto Vergogna, tout un programme. Un producteur américain typique donc mesquin et grandiose. Gravitent tout autour Richard Burton en personne, et bien d'autres....

de si jolies ruines brasse beaucoup de thèmes. Des destins fracassés comme dans un feuilleton, l'exotisme que présentait encore dans les années 60 la Riviera, la satire un peu facile de Hollywood et de ses moeurs avec caprices de stars et infantilisation, une jolie histoire d'amitié qui survivra à cinquante années de séparation. Notre tendresse va davantage à Pasquale et Dee la jeune actrice emportée dans une sombre machination. Ce sont évidemment les coeurs purs. Mais les puissants sont bien campés, notamment le producteur Michael Deane, inspiré de... et le portrait de Burton, star des paparazzi des sixties est également saisissant. C'est un livre riche en péripéties, en aller retour, où le lien avec notre époque passe par les années cames, les années seringues dorénavants inhérentes à presque toute littérature. C'est Pat, fils de Dee, musicien rock qui assure cette partition. Mais j'ai peur d'être un peu confus à la chronique de ce livre, presque trop riche. Car Jess Walter revient sur un épisode de la conquête de l'Ouest, l'expédition Donner, tragédie dans les Montagnes Rocheuses en 1846.

Récapitulons calmement, toute l'Amérique est là, la guerre en Italie, le cinéma et les affaires, les parties fines et l'alcool, le rock et la Californie, la mythologie du western, tout de déraison. Notre ami Pasquale, Italien du nord, n'en est que plus sensible, et sensé. Un très bon moment de lecture, un peu trop encensé quand même à mon goût. Mais, rappel, comme toujours, ce n'est que mon avis.

Je crois que Beautiful ruins est un projet de cinéma. Je n'ai aucune autre information à ce sujet. Nous en resterons donc au projet avant d'aller au cinéma.
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Livre bien sympathique dans le prolongement d'un séjour dans les Cinq Terre.
Naïveté, star, Hollywood et amour. Un bon cocktail bien distrayant servit avec humour.
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Après Citizen Vince et La vie des financière des poètes que j'ai lus avec un égal bonheur, voici de si jolies ruines, un roman choral élégamment construit autour de personnages n'ayant, de prime abord, aucune affinité mais qui tous vont se rejoindre par l'effet du hasard ou du destin. Parsemé de pointes d'humour et d'un peu de philosophie et ayant pour cadre des endroits aussi variés que les Cinque Terre, Hollywood, Seattle et l'Idaho, les « héros » de cette délicieuse histoire, dont un Richard Burton hilarant, m'ont fait passer un très agréable moment de lecture.
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Le titre de ce roman est assez nul (c'est le même en anglais) et la couverture aux couleurs pastels complètement gnangnan. Mais ne vous arrêter par à ces détails de surface, car l'oeuvre mérite infiniment mieux !

L'auteur (que je ne connaissais pas) emprunte un chemin narratif original, mêlant au fil et à mesure d'aller et retour dans le temps la côte ouest américaine et les charmes des "Cinque terre", en Italie, les années soixante et les XXI° siècle, le destin de pauvres pêcheurs et la trajectoire de figures du cinéma dont Richard Burton, au sommet de sa gloire (ou presque)...

Un scénario difficile à mettre à plat pour expliquer ce qui fait le charme de cette histoire qui ne ressemble à rien.

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Quelle bonne surprise que ce livre ! Drôle, optimiste, nostalgique, il nous propose de suivre les destins entremêlés d'une demi-douzaine de personnages et, au travers d'eux, de voyager dans l'espace – du petit village de Porto Vergogna dans les Cinque Terre à Hollywood, en passant par l'Ecosse – et dans le temps – de la seconde guerre mondiale à nos jours. Avec en guest- star, Richard Burton, pas moins, échappé du tournage de Cléopâtre… Ce patchwork, composé de morceaux de bravoure et de pièces un peu plus lâches, voire déroutantes, constitue un véritable plaisir de lecture où l'on sourit, souvent, aux bons mots de l'auteur et à ses images inédites et drôles.

Il est dommage que l'avant dernier chapitre, ce long chapitre au cours duquel toutes les destinées se rejoignent avant, pour certaines, de s'éloigner à jamais, ait été traité comme le final d'une pièce de boulevard. A le lire, on a l'impression que l'auteur était pressé de finir son roman. Et même si Jess Walter se reprend dans un dernier chapitre empreint de romantisme, il laisse planer quelques regrets. de ces regrets qui distinguent un bon roman d'un grand roman.
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« De si jolies ruines » fait partie de ces lectures qui vous font voyager. de l'Italie aux Etats-Unis, des années 60 à nos jours, Jess Walter nous propose plusieurs scènes d'action, dont une qui m'a particulièrement plu, de celle qu'on prend plaisir à imaginer. J'ai particulièrement aimé les passages se situant à Porto Vergogna, en Italie, dont les paysages sont surement aussi beaux que celui représenté sur la couverture de ce roman.
J'ai apprécié cette lecture, l'amour en est le fil conducteur, celui qui nous motive, nous fait vivre des moments difficiles, celui qui nous fait traverser l'atlantique, celui qui nous pousse à cacher certaines vérités, en somme, celui qui nous mène par le bout du nez.
J'ai cependant eu du mal à m'attacher aux personnages, même à Pasquale. On retrouve pourtant des célébrités, Michael Deane, Liz Taylor, Richard Burton, mais je ne sais pas si ce n'est pas cela qui m'a posé problème... J'ai découvert l'histoire proposée par Jess Walter sans être profondément touchée, même si les destins croisés de ce roman sont intéressants ils ne m'ont pas transportés.
Une lecture en demi-teinte, pas totalement convaincante mais pourtant agréable.
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