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Citations sur Bois sauvage (48)

Depuis qu'à douze ans il (Skeet) a rapporté un pitbull volé dans un jardin quelque part, je ne l'ai jamais vu qu'entouré de chiens. Tigrés, pelés, blancs, rosâtres, gros ou tellement maigres que leurs os ressemblaient à un banc de poissons qui nageaient sous leur peau. Il parle pas, il aboie. Quand il marche, on entend la queue d'un clebs qui frappe le sol en frétillant. On s'est un peu perdus de vue, tous les deux. Et maintenant je me demande où il est, à quoi il pense quand ils dorment ses chiens. (p. 48)
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Je sais plus comment j'arrivais à la suivre, maman, parce que sa peau était noire comme l'écorce des grands chênes, elle portait jamais de couleurs vives... et quand elle se penchait pour détacher un œuf d'un nid caché, je la voyais à peine, elle avançait tout le temps et j'avais l'impression que les bois avançaient avec elle, comme le vent qui souffle entre les arbres. (p. 35)
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Seul son corps parle, ses muscles jacassent comme les poules. (p. 23)
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Junior est né violet comme un hortensia : la dernière fleur de sa vie. Quand papa lui a montré, maman l'a effleuré du bout des doigts, comme si elle avait peur de la flétrir, sa fleur, d'éparpiller le pollen. (p. 12)
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Allongés les yeux sous les étoiles,
On se demandait ce qu'on ferait
quand on serait grands.
J'ai dit : Qu'est-ce que tu veux être ?
Et elle a dit : Vivante.

OutKast, Aquemini, Da Art of Storytelling (part 1)
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Il remettra du bois dans le feu qui brillera comme un phare. Il guettera ses pas dans la boue, sa queue qui claque dans la gadoue. Il regardera au-delà des lendemains et la verra se dresser dans son cercle de feu, fouettée, salie par l’ouragan, sa robe brillante un souvenir, elle n’aura plus que la couleur de ses dents, du blanc de ses yeux, de l’os et du sang, mais la couleur de la vie, et quand il verra, il pleurera des larmes qui, comme l’eau, finissent par user la pierre, la douleur de l’absence.
China. Elle reviendra, grande et droite, sans petits et sans lait. Elle verra tout en bas notre cercle de feu, et elle saura que j’ai veillé, que je me suis battue. Elle aboiera et ça voudra dire : « Ma sœur. » Les étoiles étouffent le ciel mais pas le silence.
Elle le sait, elle, que j’attends un bébé.
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J’attacherai mes petits cailloux avec des ficelles, je les suspendrai au-dessus de mon lit pour qu’ils brillent dans le noir et qu’ils racontent l’histoire de Katrina, la mère qui a envahi le golfe pour tout massacrer, dans un chariot si grand, si noir que les Grecs auraient dit que la tempête chevauchait les dragons. Une mère assassine qui nous prit tout sauf la vie, qui nous laissa nus et groggy comme des nouveau-nés, ridés comme des chiots aveugles, ruisselants comme des serpents dans leur œuf brisé. Le golfe est noir et la terre brûlée par le sel. Il nous faut apprendre à ramper, à fouiller les décombres, à sauver ce qui peut l’être. Katrina est celle qu’on se rappellera jusqu’à ce qu’une autre mère, assoiffée de sang, abatte sur nous ses mains sans pitié.
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Il reste plus que du bois et du fer, tout bousillés, et soudain il y a un grand trou entre avant et maintenant, et je me demande où le monde qui existait ce jour-là est passé, parce qu’on est plus dedans.
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Des fois, je me demande s’il a pas tout oublié, s’il a pas la tête comme une passoire, alors ceux qui lui ont donné le biberon, qui l’ont chouchouté et qui ont bu ses larmes, tout ça, ça passe dans l’égouttoir comme l’eau dans la gouttière, et ça lui laisse plus qu’aujourd’hui, ses trous dans le sable, son petit torse nu, et Randall qui lui crie dessus. Le présent lavé des souvenirs comme les légumes lavés de la terre où ils poussent.
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...et j,ai pleuré aussi, l'amour qui me coulait des yeux comme les grosses pluies d'été, quand on voit plus rien à travers. (p.85).
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