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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L' Arabie Saoudite est le seul pays du monde dans lequel les femmes n'ont pas le droit de conduire . Dans "Conduite Interdite", bel album récemment paru aux éditions Steinkis, Chloé Wary raconte l'histoire d'un collectif de femmes qui refusent cette interdiction totalement arbitraire et archaïque et ont décidé de se battre pour leurs droits.

.Le récit se situe en 1990 et prend sa source dans un fait réel, un premier mouvement de rebellion qui mène à la création d'un mouvement « Women to drive ».

A travers le parcours de Nour, un personnage de fiction qui revient de plusieurs années passées à Londres, personnage inventé par l'auteur, mais largement inspiré de femmes saoudiennes ayant participé à ce mouvement protestataire, la jeune scénariste et illustratrice nous plonge dans cette société si liberticide et incompréhensible pour les occidentaux.

le fait que l'héroïne ait vécu plusieurs années à Londres où tous ces droits étaient acquis rend le point de vue plutot pertinent puisqu'il est d'autant plus difficile pour Nour d'accepter la perte de ces droits et autonomies alors qu'elles étaient naturelles dans sa vie d'avant

Pouvoir conduire c'est plus largement, être débarrassée de la tutelle permanente dun homme, règle de base qui gère toute la vie d'une femme saoudienne, soit la tutelle de son père, soit celle de son mari une fois qu'elle a prix époux, un époux évidemment rarement choisi sauf pour Nour qui a plutôt de la chance sur ce coup là.

Le graphisme en noir et blanc à l'encre de Chine très épuré, va à l'essentiel, évite tout superflu, et le ton arrondi, assez enfantin fait un peu penser à celui de Pénélope Bagieu, notamment lorsqu'elle se pique aussi d'histoire avec California Dreamin.

L'album de Wary va à l'essentiel, peut etre même un peu trop ( la dernière partie racontant la rencontre entre Nour et les femmes du collectif est trop survolé), mais possède le grand mérite de poser le curseur sur un pays ou les restrictions contre les femmes sont quotidiennes et ne peuvent être laissées sous silence..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Chloé Wary revient sur une révoltante histoire du Moyen-Orient. La Conduite mène à une certaine indépendance...considérée comme un acquis dans toutes les régions du monde, il paraît impensable de ne pas bénéficier de ce droit. Femmes et libre de ses mouvements ne semblent toutefois pas une équation admise en Arabie Saoudite. Cette lecture, instructive et s'inspirant de faits réels, nous offre une première ou nouvelle appréhension des événements autour du collectif protestataire « Women to drive » apparu dans les années 90 et nous permet d'entrevoir la condition et la considération des femmes dans ce pays. L'autrice, dont nous pouvons féliciter le premier ouvrage, commémore ce cri d'indignation à travers le personnage de Nour et au moyen d'un coup de crayon sobre et essentiel mais qui ne perd en rien son caractère expressif. Il aura fallu attendre juin 2018 pour que le droit de conduire soit accordé aux femmes saoudiennes. Ne l'oublions pas, il y a encore du chemin à faire, militons, révoltons-nous.
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Un BD vraiment intéressante sur la condition des femmes en Arabie Saoudite, mais il m'a manqué un petit quelque chose... et surtout la fin m'a totalement frustrée. Heureusement il y a le petit dossier pour "aller plus loin".
J'ai beaucoup aimé les dessins et le personnage de Nour.
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Merci aux éditions Steinkis et à Babelio de m'avoir donné l'occasion de découvrir "Conduite interdite". Je ne suis pas adepte de BD parce que je n'y connais rien en fait. Aussi, chaque fois que Babelio propose une Masse critique sur ce thème, j'y vois l'occasion de faire des découvertes.
J'ai beaucoup aimé celle-ci : le dessin est sobre, le noir et blanc sied bien au sujet et renforce la symbolique du voile. Les dialogues sont succincts mais les dessins sont suffisamment expressifs pour que s'ouvrent à nous les émotions, les réflexions qui y sont contenues.
Nour est saoudienne, elle revient au pays après avoir fait des études à Londres et expérimenté la liberté - celle de choisir sa voie, ses vêtements, ses prétendants. le retour rime avec la fin de ce mode de vie. Soutenue par sa mère, elle cherche à s'opposer à son père, mais c'est se confronter à la loi d'un pays tout entier, qui proscrit toute liberté aux femmes.
"Conduite interdite", c'est l'histoire d'une révolte, d'un mouvement qui se structure, qui s'affranchit des règles pour réclamer le droit à l'égalité.
Une BD pour tout public parce que aisé à lire et très agréable à regarder. Si elle ne nous apprend rien de nouveau sur le sort des femmes dans ce pays, elle permet en tout cas de montrer que les grands combats se mènent souvent sans bruit, par des actions symboliques qui font sens.
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C'est une bd qui a été écrite pour dénoncer le fait que les femmes n'ont pas le droit de conduite en Arabie Saoudite depuis un décret du début des années 1980. L'actualité a rattrapé cette oeuvre puisque le royaume a annoncé que les femmes pourront reconduire à partir de juin 2018. Il faut s'attendre à un tsunami de demande de permis de conduire.

Que l'Etat interdise un certain nombre de choses, on l'accepte car cela s'appelle la loi. Maintenant que la religion au nom d'un Dieu dont on suppose l'existence sans preuve matérielle et scientifique interdise, c'est sans doute plus difficile à admettre. C'est dommage de se créer de telles restrictions supplémentaires que ce soit dans l'alimentaire ou dans les actes courantes de la vie de tous les jours.

Les femmes en sont malheureusement les premières victimes. On a le droit de dire qu'on n'est pas d'accord avec de telles restrictions discriminatoires. Cette oeuvre y concourt largement en citant d'ailleurs des sourates qui font d'ailleurs froid dans le dos. Je n'ai rien contre cette religion d'amour et de paix mais contre toutes les religions qui asservissent les gens au nom de certaines interprétations des textes sacrés. Finalement, quelle joie d'être libre en ayant aucune croyance. Il n'y aura pas d'erreur d'interprétation. Tout cela, ce ne sont que des chimères, point final.

Cette bd est à pleurer sur le sort de ces pauvres femmes. On va suivre l'évolution d'une jeune fille qui a gouté les espaces de liberté quand le père de famille a travaillé à Londres. C'est certain que l'Occident, cela n'a rien à voir. le retour dans la monarchie islamiste est difficile surtout avec la présence de la muttawa, la police des moeurs qui veille à ce que le port du voile soit intégral. Les nouvelles technologies sont encadrées, la musique n'est pas autorisée en public, encore moins le théâtre, et la télévision par satellite est également filtrée, tandis que la ségrégation sexuelle est accentuée, et la conduite des femmes interdite. Féminisme et libertés ne font pas bon ménage.

J'ai bien entendu été sensible au message d'espoir apporté par cette bd. Cela va se concrétiser bientôt. Il était sans doute nécessaire d'en parler afin de sensibiliser le public sur ce qui se passe dans une autre partie du monde où les moeurs et coutumes sont différentes. Mais bon, il faut savoir que selon un classement totalement indépendant, l'Arabie Saoudite est l'un des pays qui respecte le moins les droits de l'homme. Les autorités considèrent toute voix dissidente comme du terrorisme. du coup, on ne peut être qu'admiratif envers ces femmes qui ont décidé de braver le pouvoir en conduisant pendant quelques minutes. Une escapade qu'elles paieront très cher.
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Ce qui est réellement frappant, c'est que ce droit de pouvoir conduire – qui me semble à moi, jeune fille belge ayant son permis de conduire depuis des années, un acquis – elles ne l'obtiendront finalement qu'en juin 2018 – si tout se passe bien. On apprenait en effet en septembre dernier que le roi Salman a ordonné de permettre aux femmes de se voir accorder le permis de conduire en Arabie saoudite.

28 ans après cet acte relaté dans la BD donc, et qui ne fait pas encore l'unanimité dans le pays. C'est ce genre d'histoires qui nous rappelle qu'il ne faut jamais cesser de se battre pour garder nos droits, mais permettre aussi à toutes d'obtenir des droits qu'elles n'ont pas encore.

Soulignons aussi que la BD met bien en avant le fait que Nour a pu participer à tout ça parce que le mari à laquelle on l'a destinée était sensible à sa cause et était d'accord de la soutenir comme il pouvait. C'était déjà une grande avancée par rapport à d'autres femmes. On sent notamment la différence entre le mari de Nour, et son père – qui lui ne voulait pas qu'elle sorte des rangs une fois revenue de Londres, et qui voulait qu'elle reprenne sans broncher le chemin des traditions.

Bref, cette lecture était extrêmement intéressante, et qui plus est – très rapide. Elle permet de comprendre assez facilement ce qui a été fait par ces femmes à l'époque. Avec une légère recherche, on peut aussi facilement constater que ce combat ne fait, finalement, que commencer pour les femmes en Arabie Saoudite.
Lien : https://juliejuz.wordpress.c..
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Par le biais de Nour, Chloé Wary parvient à faire ressentir ce sentiment d'oppression imposé mais aussi d'aspiration à plus de pouvoir décisionnaire. C'est d'autant plus prégnant que Nour est une jeune femme qui a vécue 5 ans à Londres et a pu constater les différences entres les modes de vies des femmes londoniennes et saoudiennes.

Je ne peux pourtant pas cacher que j'aurais préféré que cette histoire soit racontée par une artiste saoudienne afin d'avoir le sentiment d'avoir le point de vue personnel d'une femme qui a vécue cet assujettissement à multiples visages. Ça n'en aurait eu que plus d'impact mais j'apprécie que Chloé Wary se soit intéressée au sujet et ai décidé d'en retranscrire un récit.
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J'ai beaucoup aimé ce roman graphique qui se lit très rapidement et est très instructif. J'adore ce type de littérature, romancée mais inspirée de la vie des peuples du monde entier. Ces lectures sont les plus enrichissantes pour moi. le seul petit bémol est le format trop court, j'aimerais en savoir plus sur ce royaume désormais incontournable sur la scène internationale malgré ses pratiques rigoristes.

Ce roman graphique est inspiré de faits réels puisqu'en effet en octobre 1990, 47 saoudiennes se sont soulevées contre la fatwa (leur interdisant de conduire) en conduisant dans les rues de Riyad. Elles ont bien entendu été arrêtées et humiliées par les autorités.

« Bonne nouvelle », les Saoudiennes auront le droit de conduire à partir de juin 2018, une petite révolution dans ce royaume.
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Une très chouette bande dessinée à propos du combat des femmes saoudiennes souhaitant être autorisées à conduire. J'ai beaucoup aimé le sujet, le personnage de Nour et les illustrations très réussies. J'aurais cependant aimé que l'auteur aille plus loin dans le récit.
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