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Citations sur Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi (21)

Benjamin grandissait, et commençait à explorer Reinsnes. Il avait élargi son champ d'activité jusqu'aux hangars, jusqu'à la boutique et, sur la hauteur, jusqu'à l'érable d'été. Tenace comme une branche de saule, il se baladait accompagné d'Hanna, la fille de Stine. A la découverte du monde par-delà la maison blanche de la ferme. Toujours avec une ride profonde creusée entre les sourcils.
On ne lui avait jamais appris à dire maman, ou bien mère. Et il n'avait personne qu'il pouvait appeler père. Mais il ne manquait pas de bras pour le bercer.
Chacun avait son nom. Et sa propre odeur.
Il pouvait, les yeux fermés, deviner de qui venait l'odeur qu'il reniflait. Tout le monde était là pour lui. Qu'ils aient quelque chose d'autre à faire lui importait peu. Il trouvait toujours quelqu'un quand il en avait besoin...
Mère Karen connaissait beaucoup d'histoires et la bonté émanait de ses yeux. Les mots sortaient de sa bouche comme une brise douce. Elle ressemblait à ses fleurs. Qui poussaient en pots sur le rebord des fenêtres, et languissaient en hiver.
Dina était aussi lointaine qu'un orage en pleine mer. Il était rare que Benjamin aille la trouver. Mais ses yeux lui disaient à qui il appartenait...
On disait que Hanna appartenait à Stine. Mais en réalité, elle appartenait uniquement à Benjamin. Elle avait des doigts potelés et des yeux comme des amandes écalées. Quand elle clignait des yeux, la frange de ses cils tremblait sur sa joue.
Benjamin avait quelquefois mal dans la poitrine en regardant Hanna. Il avait la sensation de quelque chose de déchiré à l'intérieur. Il n'arrivait pas à décider si ce qu'il ressentait était bon ou mauvais. Mais il le ressentait.
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L'hiver commençait à battre en retraite et le dégel commençait en avril quand, en quelques jour, ils furent enfouis sous un mètre de neige, avec un vent violent qui balayait tout dans la mer.
Il laissa aussi beaucoup de veuves tout au long de la côte. la tempête ayant été suivies d'une période de gel, et le congères se dressant comme des murailles entre les fermes, on n'arriva ps à mettre les cadavres en terre avant juin?
La terre ne voulait pas dégeler. La pluie ne se décidait pas à venir achever l'hiver le plus long de mémoire d'homme.
Hjertrud ne se montra pas de tout le printemps. Dina allait et venait dans les entrepôts. Pendant des heures.
Jusqu’à ce que le froid s’insinue sous la pelisse et emprisonne ses piornes dans un étau de glace, tellement gourds qu'ils retournaient d'eux-mêmes vers la chaleur.
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Dina, assise sur le plancher plein d'échardes, hurlait. Comme un loup abandonné et furieux. Sans retenue et sans vergogne. Un loup assis sur son derrière en plein soleil, psalmodiant son chant effrayant. (p66)
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On inventait de petits détails qui rendaient les histoires plus savoureuses, et qui illustraient l'affection que Dina portait aux gens modestes. Son sens de la justice. Son grand cœur généreux. Finalement, les histoires moins flatteuses sur Dina perdirent leur impact. On les considéra plutôt comme des traits d'originalité qui distinguaient Dina des maîtresses de maison et autres bourgeoises. Et qui faisaient d'elle quelqu'un de spécial et de fort.
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Les gens m'intéressent. Ils m'apprennent toujours quelque chose sur moi-même.
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- Et pourquoi vous voyagez tellement, demanda-t-elle au bout d'un moment.
- Ah, pourquoi? C'est parce que j'aime ça, je pense. Et puis je cherche.
- Cherche quoi?
- La même chose que tout le monde.
- C'est quoi?
- La vérité.
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Stine était la meilleure. Elle sentait les algues rincées par la mer et les myrtilles mûres de soleil. Elle sentait le linge séché dehors pendant la nuit. Ses mains étaient douces et calmes. Bronzées, aux ongles courts.
Ses cheveux noirs et raides étaient serrés sur ses tempes. Ils ne frisaient pas autour du front quand elle transpirait, comme les cheveux de Dina. La sueur de Stine était la meilleure. Comme des tiroirs d'épices grands ouverts. Meilleure que les fraises des bois derrière l'enclos.
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« Finalement, les histoires moins flatteuses sur Dina perdirent de leur impact. On les considéra plutôt comme des traits d’originalité qui distinguaient Dina des maîtresses de maison et autres bourgeoises. Et qui faisaient d’elle quelqu’un de spécial et de fort. » (p. 133)
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« On racontait ouvertement que Madame Dina était à la fois enceinte, muette et peu sociable. » (p. 23)
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« Chaque maître avait ses lois. Les lois de Dina ne ressemblaient à aucune autre. » (p. 47)
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