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Si vous rêvez de voir des éléphants de près (et pas le nez contre la clôture dans un zoo !), d'escalader des montagnes en Afrique, de boire un thé le soir dans la savane tout en écoutant des disques de musique classique, alors ouvrez sans hésiter le récit dépaysant et un brin loufoque de cette anglaise de bonne famille qui pratiquait des expéditions avec chic et distinction.
Pas tout à fait exploratrice ni vraiment pionnière, l'auteur a toutefois le mérite de nous embarquer avec elle et toute sa cohorte de boys dans un périple très drôle et décalé au Kenya.
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Un joli récit qui nous plonge au coeur de la nature africaine. Vivienne nous fait l'éloge de cette vie au grand air, et nous partage sa chasse à l'image. Pour celle arme son appareil photo, sa patience et son audace. Elle se met plus d'une fois en danger en voulant s'immiscer dans la vie des éléphants bien que ces derniers ne soient si farouches, ils n'aiment pas qu'on empiète sur leur territoire et qu'on dérange leur vie paisible.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance de ce campement, où Vivienne savoure cette vie en symbiose avec la nature, malgré son petit cocon certes bien sommaire , pour s'octroyer des instants de plaisir : sous sa tente, elle écoute de la musique classique, sirotant son thé et en lisant. Qui ne pourrait apprécier de tels instants ?
Une belle ode à la nature, au respect des animaux, un récit vivant et intéressant, car vécu et non romancé. Les anecdotes qui fourmillent, apportent du croustillant au récit, la collaboration du peuple local comme les Masaï nous offre une version réaliste de leur vie au quotidien.
Sachant que ce récit date un peu, il faut pouvoir remettre le récit dans le contexte de cette époque ce qui donne tout son charme, car par exemple le simple petit bruit du déclic de son appareil met en alerte un troupeau d'éléphants.
Une lecture très instructive, palpitante et dépaysante.
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Bien que dans une expédition précédente, son père, qu'elle accompagnait, voulant rapporter des spécimens d'animaux sauvages au Musée de Berne, se soit fait tuer par un lion, Vivienne de Watteville veut de toutes ses forces aller voir au plus près ces bêtes.
Bien entendu, on se moque d'elle, on la déconsidère, on lui déconseille, mais son envie prend le dessus, là voilà en pleine jungle africaine, campant, entourée de pisteurs et d'un cuisinier. Un Denys (Serait ce le Denys de Karen Blixen ?) lui avait indiqué un itinéraire.

Le livre L'appel de l'Afrique (Séjour et méditations parmi les éléphants et les montagnes du Kenya) a été scindé en deux tomes : Un thé chez les éléphants, et Petite musique de chambre sur le mont Kenya.
Dans le premier, elle est l'invitée, se sentant parfois intruse, des éléphants. Ils sont, dit elle, moins intelligents que les éléphants de l ‘Inde, plus puissants et plus sauvages, incapables d'être domestiqués, dangereux en un mot.
Ce qui me paraît une force pas seulement physique, mais surtout une intelligence suprême : ainsi, pas de cornacs, de travail obligatoire, d'esclavage en forêt comme en Asie. ET elle qui évoque, derrière le regard muet et terriblement patient des animaux dressés dans les cirques, d'inimaginables profondeurs de désespoir, serait sûrement d'accord avec moi.
Vivienne s'est engagée à ne tuer aucun animal, elle fait des photos, et doute constamment (seuls les imbéciles ne doutent pas) du bien fondé de son intrusion : le déclic de l'appareil si minime soit il fait fuir les fauves. Elle refuse également de faire des photos debout dans une voiture, bien que zèbres et girafes prennent les voitures pour d'autres animaux et n'en aient pas peur. Les lions mangeurs d'homme entourent sa tente, même là, ne pas tuer, les faire fuir. Et un soir elle écoute avec ironie les boys discuter entre eux : « Les rhinocéros ne sont pas des animaux méchants ».
Pas de facilité, aller au devant du danger, point.
Elle doit apprendre à se placer « dans le vent », pour que son odeur ne soit pas décelée, car les petits yeux verts des éléphants n'ont pas de portée à plus de vingt mètres, mais leur odorat et leur ouïe sont puissants.
Elle observe, elle admire, elle voit jouer ses favoris entre eux, se battre aussi, et s'embrasser doucement et tendrement du bout de la trompe sur la bouche, baiser qui dure.
Car à une puissance et une taille considérable, s'allie la plus grande des délicatesses, un éléphant connaît parfaitement sa force et peut écraser une noisette sans la broyer. Un éléphant semble lui sourire d'un air entendu, (citation) d'autres chargent lorsqu'ils sont surpris ou soupçonneux, oreilles au vent, barrissement, trompe levée, moments inoubliables… puis ils stoppent, une fois que le message a été compris et que l'indésirable a quitté leur lieu.
Pourtant, il existe une frontière entre l'intrépidité et l'absurde témérité, et la peur tient plus de l'intuition que de la réalité, ainsi un éléphant solitaire (les plus dangereux) « était indigné de voir qu'en son absence on s'était approprié un de ses pâturages familiers. L'audace dont je faisais preuve, en allant l'ennuyer avec une infernale mécanique à bruit mécanique ajoutait l'insulte à l'injustice, et il s'éloigna vers la brousse. »
Les éléphants sont aussi capricieux et peuvent entrer en fureur comme montrer beaucoup de « bonnasse bienveillance », sans raison apparente.
Elle écoute Brahms, Mozart, Haydn et Schubert, dont elle choisit les morceaux en fonction de ses aventures du jour, et moi je les écoute en la lisant. Elle a tout : « des forêts à parcourir, des éléphants à photographier, des livres, avec tout le loisir nécessaire pour les lire, des montagnes 'escalader, une rivière au bord de laquelle rêver, la liberté et l'amitié du ciel et de la solitude » .
Et puis, le bonheur d'être, avec la visite de petits oiseaux dont elle décrit abondamment les couleurs « prune un ton de rouille dorée, et sur les ailes toutes les nuances de bleu, de vert, de l'opale et de la turquoise, « lapis lazuli et saphir.
On ne peut pas exprimer mieux le vrai bonheur que donne la nature, l'âme de l'Afrique. Méditation aussi sur la solitude et sur l'inanité des possessions, y compris la photo . Que vous soyez chasseur tuant les animaux, ou photographe, prenant d'eux une image, ils vous échappent : « le trophée est mort, la photographie n'est rien ». Y compris, même s'ils l'ont en quelque sorte adoptée, même si elle se sent fière de leur patience quand elle les présente à des photographes pourvus de tonnes de matériel, les éléphants ne lui appartiennent pas. Elle a bien conscience de la magnanimité des éléphants pour qui elle doit figurer comme une mouche obstinée et irritante.
Voilà, elle a été tolérée par quatre éléphants, c'est beau , disons adieu.
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Vivienne de Watteville est la fille d'un naturaliste suisse, mais de mère anglaise. En 1923, elle part au Kenya, en Ouganda et au Congo avec son père chargé de ramener des animaux pour le zoo de Berne. Bernard de Watteville est tué par un fauve. Quatre années plus tard, Vivienne décide de retourner au Kenya, non pour y capturer ou tuer des animaux, mais pour les observer et pour essayer de vivre en harmonie avec eux.
Elle dit aussi vouloir goûter à la solitude et à une vie simple, mais elle part dans une réserve naturelle avec un campement de luxe : baignoire, bibliothèque et un gramophone et une collection de disques de musique classique, sans compter six boys chargés de la cuisine, de pister les animaux ou d'éviter de se faire tuer par l'un d'entre eux. En se fixant près d'un point d'eau, elle arrive à observer des rhinocéros, des lions et des éléphants.

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"un thé chez les éléphants" est un livre rêvé pour les amateurs de la ferme africaine.On y retrouve un peu la même trame narrative et la même élégance d'écriture. D'ailleurs les hobbies de Vivienne de Wateville et de Karen Blixen ne sont pas très éloignés : entre littérature et musique classique écoutée au gramophone en pleine savane.
Vivienne de Wateville revient au Kenya après un premier séjour avec son père. Son but, est de faire de la photographie animalière mais aussi de rechercher "l'amitié des animaux sauvages". elle nous décrit les évènements de son quotidien, loin des mondanités, avec uniquement ses boys et sa volonté d'aller au plus près des animaux.
C'est écrits avec élégance et humour.
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Un livre que j'ai plaisir à emmener en vacances et à relire chaque année, installée au soleil sur une terrasse ou dans un jardin. Vivienne de Watteville nous emmène au coeur de l'Afrique, à la rencontre de ces animaux sauvages qui la fascinent. Anecdotes du quotidien dans la brousse, rencontres humaines et confrontations avec des espèces diverses plus ou moins amicales, nous garantissent une évasion littéraire de qualité et pleine de sensibilité.
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Un appareil photo, un gramophone, une tente de luxe et une anglaise part au Kenya photographier les éléphants en les dérangeant le moins possible. Les boys la soutiennent et escaladent avec elle. Belle écriture, bel amour de la nature à la saison sèche, une aventurière du siècle dernier
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Voyagez avec Vivienne de Watteville, une jeune aristocrate anglaise, intrépide et déterminée, partie en Afrique à la fin des années 20 pour se lier d'amitié avec les animaux, tout en les photographiant. Malgré des moments rudes (malaria, charge des rhinocèros, lions affamés), elle aimait ce danger et a su trouver "la beauté de la solitude si éloignée du monde, si libre et si protectrice". Un voyage lointain mais aussi intérieur.
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Un récit qui me fait raviver mes souvenirs du film Out of Africa avec MERRYL STREEP. Ce livre m'a replongé au coeur de la savane africaine. le personnage de Vivienne m'a fait vibrer par cette vie au grand air. Elle m'a partagé par là même sa chasse à la photo parfaite. Son appareil photo, sa patience et son esprit téméraire m'ont séduit. En voulant vivre parmi les éléphants, elle se met en danger, bien que ces pachydermes ne soient pas si dangereux. Cependant, on apprend que l'on dérange leur vie paisible, si l'on ne respecte pas les distances.
J'ai beaucoup apprécié l'ambiance de ses campements bien décrits, où elle savoure cette vie simple avec la nature. Vivienne écoute de la musique classique, sirotant son thé et en lisant. Cela aurait pu être moi, mis à part que je préfère le café !
Une belle hymne à la nature sauvage, au vivre ensemble avec les animaux. le texte est vivant et bien rendu, car vécu. On le sent. Les anecdotes apportent du style au récit, la description du peuple local, les Masaï nous offre une immersion réaliste de leur vie au jour le jour.
Par contre, ce récit date un peu, donc il est à remettre dans le contexte de l'époque
Une lecture vivante et très dépaysante.
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Il s'agit ici de ma PAL 'sortie du confinement' de juin 2020 (on a les prétextes que l'on veut pour acheter en librairie) et j'apprends qu'il s'agit d'un premier tome de L'appel de l'Afrique. Séjour et méditations parmi les éléphants et les montagnes du Kenya, le second s'intitulant Petite musique de chambre sur le mont Kenya.

Il me le faut bien sûr, mais ce thé chez les éléphants forme un tout, heureusement, et le mont Kenya attendra un peu; figurez-vous, selon wiki , l'auteure va découvrir des chutes qui portent son nom, Vivienne Falls! (si c'est pas la classe, ça!)

Nous sommes dans les années 20, Vivienne n'est pas une novice en Afrique, elle y avait déjà accompagné son père, et ce dernier a été tué par un fauve.

Là voilà qui retourne au Kenya, mais avec appareil photo et caméra, voulant passer du temps au plus proche des animaux. le fusil, pour elle et ses accompagnateurs locaux, ne servira que pour des tirs en l'air, qui suffisent largement. Ceci étant, avec les charges d'éléphants pas contents qui lui foncent dessus à plusieurs reprises, elle a eu chaud!

Elle loge sous tente, avec son gramophone et ses disques classiques (oui, encore la classe!)(tout ça est très Out of Africa, au début du bouquin elle rencontre un certain Denys, et je me demande si...), mais elle est capable de crapahuter des heures durant pour atteindre un sommet, ou galoper après des animaux. Les boys sont pour la plupart des Massaï fort dévoués et un peu inquiets des initiatives de Vivienne...

Ce qui est remarquable, c'est sa connaissance des animaux, son désir de s'en approcher, elle a vu des scènes incroyables, sans doute, et, sauf en cas de vieil éléphant solitaire, avait-elle une sorte d'instinct (et elle restait du bon côté du vent). Elle fait preuve aussi d'un grand amour de la Nature et d'une grande sensibilité, ne craignant pas la solitude, la recherchant plutôt. Fort sympathique.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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