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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Douze textes courts aux sujets très différents, qui touchent profondément le lecteur par leur force évocatrice de maux de notre société, de questionnements, de réflexions emballés dans une forme poétique et un style remarquables. Comme toutes ces formes d'écriture, textes courts, nouvelles, il est difficile d'extraire un fil conducteur, puisqu'il y en a autant que de scènes différentes, et l'ensemble ne peut être apprécié qu'à l'aune du grand plaisir pris à sa lecture.
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Des textes courts, des monologues. Des vies qui se livrent, avec leurs révoltes, leurs contradictions. Des discours étendards, du particulier qui finalement a une portée bien plus large. Chacun devrait y trouver matière à être touché, par un discours ou un autre.
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Ce recueil est constitué, non de nouvelles mais de discours, il n'y a donc pas vraiment de récit mais des voix disparates, des voix qui disent nous et on, des voix issues de communautés marginales, aux formes et à l'idéologie qui ne sont pas vraiment situées mais qui sont de résistances. Ainsi, parle en premier une troupe en pyjama, qui s'échappe vers un ailleurs qui ne soit pas celui de la déchéance impuissante de la maladie de la vieillesse. Puis les 16 autres prises de parole disent également le rétrécissement, les murs, les questions, l'avenir en cendres et les petites joies, le goût de la joie et des choses vues, senties, goutées, ces joies qui ont disparu ou qui sont en voie de disparition dans un monde qui a dépassé celui que l'on connait et qui a poursuivi sa folle et désespérante course aveugle.

Ces discours sont comme des balles de nostalgie et de divergences qui s'adressent à des puissants obscurs et sourds, docteur, journaliste, ministre, président. Ils racontent les pertes et les choix différents et évoquent d'autres paysages et d'autres voies, des rêves, des utopies, une barque en bois qui traverse le temps, un mur couvert de plantes volontaires.

Ces voix dont la parole est scandée, découpées dans la matière des mots que l'on sent choyés et pesés, qui ont de la matière dans le rythme, ont pris leurs armes contre l'ennui, le découragement, ceux qui parlent ne veulent plus signer les ordres de virement, et même sachant que « tout est foutu, ne peuvent s'empêcher d'espérer quand même ». Les sujets de désespoirs et d'espoirs tisent nos contradictions : dérèglement climatique, rêves mis en veilleuse, intégration des injections majoritaires, mais ces voix sont les petits cailloux qui grattent, qui restent dans la chaussure.

Un seul bémol, comme les thèmes se recoupent, si c'était à refaire, je ne lirais pas les textes à suivre, mais j'en savourerais un de temps en temps, le plaisir en serait davantage goutu et renouvelé.
Lien : https://aleslire.wordpress.c..
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Des nouvelles donnant la parole à des individus perdus dans leur vie. Ils s'adressent à Dieu, à un juge, à leurs parents, à des inconnus pour leur raconter qui ils étaient, ce qu'ils sont devenus, comment ils le vivent.
L'écriture est belle, précise, poétique, on se laisse embarquer par ces personnages pleins de contradiction.
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Belle découverte !

« Dans le musée des contradictions, le malheur est total, mais la pensée que d'un merdier sort quelquefois une rose ne nous abandonne pas, monsieur le juge. Et nous sourions. Voilà comme nous vivons... »

12 discours, 12 nouvelles, 12 plaidoiries à la colère salvatrice, à la compassion résignée, à la lucidité effrayante, à la douceur amère, à la poésie immense pour défendre ceux qui ont fait sécession parfois malgré eux.
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Voici un objet littéraire fort vivifiant ! À la fois exercice de style, plaidoyer pour les voix cassées, exposition de thèses en tout genre, coups de gueule parfois, tout un corpus d'ingrédients qu'on pourrait croire disparates, mais liés par l'écriture forte et haute de Wauters.
La narration est très unitaire, cohérente du début à la fin ; utilisation quasi exclusive du "nous", ce qui n'est pas si fréquent. Cela donne la sensation de lire ou d'entendre un manifeste, le discours d'un groupe, comité, communauté.
J'entends aussi une indignation minoritaire, qui peine à se faire entendre, et qui se fraye ici un chemin.
Ce qui est le plus contradictoire, somme toute, c'est l'absence totale de contradiction ; il n'y aura pas d'avis contraire. Mais la pensée mainstream, la pensée bien lisse, bien étayée et magnifiquement construite, et bien relayée surtout, se fait entendre suffisamment, partout et toujours, pour que ces quelques pages ne lui donnent pas de place ; mieux, Wauters lui demande de faire silence. "Chut" peut-on lire parfois. Et c'est assez rare pour être salué.
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Je lis rarement des livres de nouvelles mais celui-ci m'a enchanté. Antoine Wauters a un style très particulier, allusif, hypnotique qui fait mouche. H'ai trouvé les premières nouvelles prenantes, fascinantes, excitantes, les dernières sont plus décevantes.
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Quel beau livre. On ne ressort pas indemne de ces nouvelles. on se retrouve dans certaines d'entre elle. Suis-je vraiment comme cela ..pense-t-on. belle écriture intense. Une fois le livre fini...on revient en pensée vers cet auteur. On se remémore tous ces discours..
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