De Nice à Kaboul, itinéraire d’un grand reporter : Olivier Weber
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Très beau récit de voyage en forme d'essai littéraire. L'écrivain-voyageur, romancier et aventurier Olivier Weber a erré de maquis en guérilla, de guerre en expéditions, jusqu'au fin fond de l'Afghanistan et dans les mines d'or d'Amazonie. Olivier Weber, Prix Joseph Kessel et Prix Albert Londres, est un digne héritier de Cendrars et Conrad.
Jean Benoit, Revue Libre Culture
Grands reporters, correspondant de guerre, Prix Joseph Kessel, Prix Albert Londres
Conrad a sublimé l'écriture pour enterrer ses démons, lesquels resurgissent à chaque page, imprégnés de la sève des personnages, dans le miel des mots. (p.116).
Conrad est un écrivain d'équipée, non pas de mer mais humaine, travaillée avec une palette de peintre impressionniste. Dans ses bagages, il s'oublie souvent, et invite le lecteur à une aventure inconnue, tout intérieure. (p.122).
[Pour Conrad] Le spectacle des vagues au loin ressemble à celui de ses propres abîmes que seules deux choses peuvent compenser, le déplacement et l'écriture. (p.73).
A lire et à relire Conrad, à croiser ses aveux conscients et inconscients avec la trame de ses voyages, il est évident que le marin en exil renoue avec un besoin des origines, le désir de translation. (p.84).
Conrad, c'est Kipling jumelé à Freud. Bien avant Zweig, il s'empare de la littérature comme condition d'exploration de l'inquiétude, de la mer comme terrain d'aventures et de la terre comme marée des sentiments; il s'est comporté en mystérieux frère des hommes. (p.21-22).
L'aventure est relative, l'aventure vit non pas dans l'audace de celui qui ose la vivre mais d'abord dans le génie de celui qui la relate ou l'écrit. (p.70).
Son credo: "L'art lui-même peut se définir comme la tentative d'un esprit résolu pour rendre le mieux possible justice à l'univers visible." (p.104).