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EAN : 9782081324060
439 pages
Flammarion (14/10/2015)
3.9/5   31 notes
Résumé :
En 1479, Gentile Bellini, peintre vénitien, est invité par le sultan Mehmet II à se rendre à Constantinople pour peindre son portrait, alors que jusqu'alors la représentation de l'homme à son image était interdite en terre d'islam. Au milieu de réformes religieuses, de révoltes militaires et d'intrigues amoureuses, la vie du peintre est profondément bouleversée.
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De la famille Bellini, peintres vénitiens de la Renaissance, l'histoire a surtout conservé le prénom de Giovanni. Son ainé Gentile a néanmoins été peintre officiel du Doge et fut assez téméraire pour partir vers Constantinople, afin d'y produire un portrait du sultan Mehmed II, le conquérant de la ville en 1453.

C'est dans ce contexte de tensions diplomatiques qu'Olivier Weber situe la trame de son roman, entre aventures romanesques et réalité historique. La chute de l'empire byzantin a déséquilibré le monde chrétien. Et la paix signée entre Venise et l'Empire Ottoman est fragile. L'invitation du sultan turc est d'autant plus inédite que la représentation de l'homme est interdite en terre d'Islam. Mais le sultan est vainqueur, érudit et éclairé, et se voit comme un nouveau conquérant. Il veut donc poser pour la postérité.

Le lecteur est entraîné dans la Venise du 15ème siècle, cité où se côtoient des peuples de toutes origines méditerranéennes, puis dans les palais à moucharabieh et odalisques, où intrigues, complots de janissaires, et fanatiques religieux font une sarabande de dangers et de violence. L'auteur transcende par son écriture imagée et poétique la beauté de la ville lacustre comme celle de l'orientale Istanbul, cité de tolérance refuge des juifs européens persécutés.

Un livre qui, en nous faisant découvrir un portrait magnifique de grand dignitaire, se positionne comme un beau message de tolérance religieuse et d'humanisme.
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Un superbe roman traitant de tolérance, de rapprochement entre les peuples d'Orient et d'Occident, de despotisme ainsi que la découverte d'une civilisation, et, de la cour du sultan Mehmet II.
Celle-ci est centrée autour d'un seul homme - Mehmet II - ayant le pouvoir de vie et de mort sur tout un peuple, qu'il appartienne ou non à sa cour.

Centrée autour d'un fait historique avéré - le séjour du peintre Gentile Bellini à Istanbul - c'est l'occasion pour l'auteur de développer ses idées tout en démontrant que les individus - quelque soient leurs religions - peuvent vivre ensemble.

C'est également un fervent plaidoyer contre le fanatisme et l'intolérance en général.

En ce qui me concerne, j'ai littéralement dévoré ce roman, au point d'en oublier télé, internet, de dormir, et, surtout "bien fade" le roman suivant.
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Livre lumineux, mais où est le vrai ? où est le faux ?
Là est toute la question... toujours non résolue.
Blanc ou noir ? Noir ou blanc ? Gris ça vous dit ? pas sûr...
Un indice : n'oubliez pas la perspective.
Évidemment, rien n'est simple et Olivier Weber le sait bien qui nous fait naviguer au milieu des intolérances et des contradictions rendant l’opiniâtreté et la sincérité liées à l'amour victorieuses.
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PARIS MATCH: "Voir les Turcs en peinture"
La chronique de Gilles Martin-Chauffier sur le roman d'Olivier Weber, L'Enchantement du monde.
Peindre un sultan était insultant. En faisant revivre la splendeur du 7e souverain ottoman, Olivier Weber montre que la fascination pour la Turquie ne date pas d'hier.

Je n'ose imaginer l'hystérie de la classe politique française si le FLNC, l'ETA ou qui vous voudrez tuait, chaque semaine, deux, trois, cinq ou dix militaires français. On décréterait la nation en danger, Valls mobiliserait chacun de ses centimètres à la tribune, Marine le Pen invoquerait Jeanne d'Arc et les grands principes républicains seraient priés de regagner l'antichambre. Rien à voir avec nos intransigeantes exigences démocratiques à l'égard de la Turquie. Qu'importe que le PKK tende sans cesse des embuscades à son armée, qu'il se serve de la Syrie en vrac comme d'une providentielle base arrière, qu'il fasse couler le sang comme l'eau. Paris a tranché : Erdogan devrait ne s'occuper que de Daech. Qu'il ne soit pas entièrement à notre service est un scandale ! Ce monsieur joue double jeu. Et il le fait cartes sur table, contrairement à d'autres qui annoncent des opérations qu'ils ne mènent pas, promettent du matériel qu'ils ne livrent pas et instituent des lignes rouges qu'ils ne voient jamais franchies.
Les janissaires complotent, les vizirs intriguent...

Pendant ce temps, la Turquie héberge 2 millions de Syriens dont vous et moi, les Européens, nous demandons quel saint prier pour éviter de les recueillir. Heureusement pour elle, il y a des siècles qu'elle a pris l'habitude de recevoir nos leçons et de n'en faire qu'à sa tête. Si vous en doutez, lisez donc le roman d'Olivier Weber. On est à Venise vers 1470. le doge Mocenigo et ses marchands n'en fnissent pas de reculer les limites de leurs atlas. Sur les quais déambulent caftans, turbans persans, tuniques mongoles, manteaux géorgiens... Tout l'or, l'argent et l'ivoire d'Afrique et d'Asie fnissent dans leurs coffres. Seule ombre au tableau : Istanbul. de là-bas, les Ottomans commencent à prendre leurs aises en mer Egée. Avant d'envoyer les trois cents galères de combat, mieux vaut tout de même négocier.

Miracle : telle est aussi la préférence de Mehmet II. Premier sultan ottoman à n'être plus nomade, il se rêve en Alexandre le Grand, parle grec, latin, hébreu et veut faire savoir à tous que sa capitale est le centre du monde. Pour cela, il lui faut des peintres qui montreront sa légende. Un peuple sans images est un peuple sans mémoire. D'où l'ordre que donne Mocenigo à Gentile Bellini, le peintre officiel de la Sérénissime : aller faire le portrait du sultan. Première surprise : la ville est encore plus riche que la sienne. Plus accueillante même : des juifs de toute l'Europe s'y réfugient. Seconde stupeur : elle réussit même à être plus machiavélique. Les janissaires complotent, les vizirs intriguent, les oulémas s'opposent à la représentation de l'homme en images – surtout s'il s'agit du Protecteur des croyants. Les nids d'intrigues pullulent ; l'étrangleur n'est jamais loin, les houris non plus. Soudain, Venise a l'air d'une cour de récréation. Mais Bellini ira au bout de leur projet, passera des mois dans la Ville des villes et reviendra subjugué par cet Orient aux saveurs d'Occident.
Lien : http://www.parismatch.com/Ch..
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magnifique roman et tellement bien écrit !!! un véritable enchantement. J'aime cet écrivain !
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
La peinture autorise la recomposition du monde, au-delà de nos cloisonnements et nos souffrances, et engendre l'amour. J'ai longtemps songé à cette main invisible qui gouverne le trait du peintre. Il existe un ordonnancement du monde que le peintre créé inconsciemment. Son pinceau agence les destinées après une longue période de gestation des sentiments et des images.
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La République de Venise s’est mise à trembler. La République de Venise a perdu Négrepont, l’île d’Eubée, au nord d’Athènes, la plus grande de nos colonies de la mer Egée, ses habitants furent massacrés, les femmes violées, certaines empalées par les Turcs. Le gouverneur avait cru sauver sa tête en offrant sa reddition : les turcs tinrent parole, ne le décapitèrent pas et scièrent son corps en deux.
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Je contourne la place Saint-Marc que je n’aime guère, trop de courtisans et d’espions, trop d’hypocrites et de vendus, et les échoppes dans les ruelles alentour commencent à fermer. L’agitation vénitienne les soirs d’automne se transporte vers le Grand Canal ou le pont du Rialto et c’est là où je vais flâner, oublier, boire aussi…..
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Qu'est -ce-que la perspective sinon l'art de voir plus loin? Qu'est-ce-que la profondeur de champ sinon le moyen de jouir de paysages durables?
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Le livre est un ami qui vous prend par la main et vous emmène au paradis terrestre par 2 chemins, l'un se nommant le rêve et l'autre l'espoir
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Videos de Olivier Weber (36) Voir plusAjouter une vidéo
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