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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
LE VOLEUR DE VOITURES de THEODORE WEESNER
Alex a 16 ans, il vit avec son père, il vole des voitures, c'est la 14 ème en ce soir de tempête de neige. Son frère Howard de 3 ans son cadet vit avec sa mère, ils n'ont que peu de relations. Son père travaille chez Chevrolet, il boit un peu( trop), il est bienveillant avec Alex mais ses horaires de travail font qu'ils se voient peu. Alex s'ennuie, sèche l'école régulièrement, va au cinéma, voudrait bien qu'Eugenia vienne avec lui ce qu'elle fait dans sa dernière voiture volée. Il y avait un manteau à l'arrière, il lui a donné, c'est ce qui va le trahir. Arrêté, il va reconnaître les faits, il empruntait les voitures s'en servait un moment puis les abandonnait, il n'a eu qu'un seul incident. Emmené en maison de correction il va découvrir un l'enfermement avec d'autres enfants, son père, à sa façon le soutiendra et l'aidera, le visitera souvent au début. Il lui écrira pour lui dire que c'est lui, son père le responsable de cette situation et que lui, son fils n'est qu'une victime de ce désastre familial. En attendant le jugement Alex est remis en liberté provisoire, doit aller en partie à l'école et trouver un job à mi temps pour impressionner le juge qui décidera de son sort.
Un des plus remarquables roman d'initiation que je recommande très vivement, la relation père fils est touchante tant la volonté de bien faire est présente, évidente mais la mise en oeuvre est laborieuse, ni l'un ni l'autre n'ont de mode d'emploi. C'est un livre qui a eu ( et a toujours) un grand succès outre Atlantique, régulièrement réédité, qui a mis 40 ans pour venir en France. Premier ouvrage écrit par Theodore Weesner, fortement autobiographique, il nous fait vivre les tourments d'Alex avec une bouleversante sensibilité.
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Deux ans et sept livres au compteur, les éditions Tusitala ont de toute évidence choisi de privilégier la qualité à la quantité. Et ainsi que l'on a pu s'en apercevoir avec les Mémoires d'un bison et La Révolte des Cafards, ça fonctionne plutôt bien. le voleur de voitures vient confirmer cette capacité de la jeune maison d'édition à dénicher de belles pépites inexplicablement passées entre les mailles du filet d'une édition française qui a pourtant la réputation de publier tout et n'importe quoi.
Voici donc l'histoire d'Alex Housman, seize ans, lycéen renfermé, adepte de l'école buissonnière et qui, dans sa ville des abords de Detroit, la Motor City encore vivante en ce début des années 1970, aime à passer ses journées à rouler dans les voitures qu'il vole. Avec quatorze véhicules au compteur Alex finit cependant par éveiller l'attention de la police locale et, comme de bien entendu, par se faire pincer. L'engrenage est lancé. Maison de redressement. Tentatives de rachat. Poids de l'étiquette de délinquant que l'on s'est vu coller… le tout sous le regard d'un père ouvrier sur une chaîne de construction de voitures, alcoolique, à la fois aimé, voire même admiré, et détesté.
Lorsqu'on lit ce premier roman, en partie autobiographique, de Theodore Weesner, les comparaisons viennent très vite. On pense, Amérique des années 1970 oblige, à certaines parties des récits d'Edward Bunker et en particulier de son autobiographie, L'éducation d'un malfrat. Surtout, on retrouve chez Alex, le même ennui, la même peur du vide et la même volonté souvent maladroite de bien faire de l'Antoine Doinel des Quatre Cents Coups. le tour de force de Weesner, dans le voleur de voitures, c'est la façon dont il fait ressentir la détresse d'un personnage inconscient de la porter : « Il conduisit lentement. Il tourna à des carrefours ici et là. Il n'avait aucune intention d'aller nulle part et il n'en était pas conscient. » Pas plus qu'il ne l'est de sa pourtant évidente envie de se faire arrêter. Au moins pour que les choses bougent.
Dans les pas d'Alex, à travers ses yeux, on (re)découvre toute la difficulté que peut représenter cette période ou l'on sort de l'enfance pour entrer dans l'âge adulte. Sans pathos et sans non plus adopter un ton trop distancié, Weesner trouve une juste mesure et offre de bien beaux et émouvants moments dans ce mélancolique récit d'apprentissage : la splendide révélation de la magie de la lecture, l'éveil maladroit de la sexualité, la difficile recherche d'une place dans une société que l'on comprend mal et dans laquelle on cherche autant à s'intégrer qu'on la fuit.
Tout cela fait du Voleur de voitures un roman noir à sa façon et pourtant lumineux.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Au fur et à mesure que j'avançais dans la lecture de ce livre, acheté sur la foi des critiques élogieuses dénichées sur Babelio, le sentiment d'être plongé dans un de ces romans qu'on n'oublie pas, un de ces romans qui émerge de tous ces romans, essais, biographies que l'on lit chaque année, m'a envahi comme une évidence, tant l'histoire de cet adolescent mal dans sa peau est édifiante.

Lorsque l'on sait que le récit est autobiographique, que tous les événements terribles et incroyables vécus par Alex/Theodore sont véridiques, on finit le livre, tourneboulé, secoué et il faut un peu de temps pour enchaîner avec un autre livre dont on se doute qu'il ne pourra pas vous émouvoir autant.

A quoi cela tient-il ? Sans doute à ce souci du détail, ce quotidien si bien décrit, ces hésitations et tergiversations qui vous renvoient à votre propre vécu, cet accent de vérité qui vibre tout au long des pages et puis à ces moments de plénitude, de béatitude presque, qui, inattendus, surviennent le soir dans une maison de correction après une journée de corvée, ou sur un terrain de basket, quand enfin le regard des autres témoigne d'une réelle estime à votre endroit ou simplement de bienveillance. Ces moments là, simples et lumineux, sont des oasis de poésie dans une vie d'attentes et de combats.

Et puis, il y a cette révélation, page 241, une déclaration de cinq lignes à peine, une déclaration terrible, à faire se hérisser les poils, tant elle surprend. Et alors que le lecteur attend un commentaire, le chapitre se termine par ces phrases simples et belles : « Son père semblait lui sourire. Ses yeux étaient d'un rose d'essence à moteur. »

Theodore Weesner a pris son récit à bras le corps, il s'est immergé dans son passé pour mieux l'exorciser, extirper le positif de toutes les expériences amères et poser sur les êtres un regard lucide mais plein d'humanité.

Il a dédié son livre à son père « un homme dont personne ne se souvient ». Maintenant, grâce à lui, le lecteur se souviendra la silhouette, lourde et élégante de cet homme, de sa démarche chaloupante et de l'amour infini qu'il portait à son fils.
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Une excellente lectures, on se sent très proche d'Alex le personnage principal.Toutes les situations sont décrites à la perfection. Personnellement ce livre m'a procuré énormément d'émotions.

http://poesiejulienr.over-blog.com/
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