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3,33

sur 76 notes
Avis mitigé.
Très agréable découverte de la vie et de l'oeuvre de Barbey d'Aurevilly. Des passages plaisants.
Mais beaucoup de points faibles aussi. Je ne ressortirai pas la formule « Da Vinci Code du pauvre », c'est excessif ; et puis on ne cherche pas ici la descendance du Christ. On cherche une nouvelle inédite d'un auteur.
Mes reproches pêle-mêle :

- Les personnages sont caricaturaux : la jeune fille rebelle, les deux héros que tout oppose, etc…

- Il est totalement factice que les personnages récitent leurs connaissances lors de dialogues. On saisit bien que c'est l'auteure qui nous livre sa science historique. Il fallait donc amener ces données autrement. Certes, ce n'est pas facile…

- Adrienne Weick en fait systématiquement trop dans ses descriptions. Il y a toujours un adjectif superflu, qui donne une sensation de ridicule à force. Exemple dans un passage de 3 lignes page 149 : les ombres sont « fantasmagoriques », le sourire est « ironique », la boite d'allumettes est « inutile » et le geste est « agacé ». Un peu plus loin, une excavation est qualifiée de « sournoise ». Ce tic d'écriture se voit comme un masque africain au milieu d'un intérieur bon chic bon genre.

- Ce livre est présenté comme un polar sélectionné parmi 200 manuscrits. Alors, je suis désolé, ce n'est pas un polar. C'est une énigme littéraire et généalogique, ce qui est d'ailleurs bien plus original.

- L'explication généalogique qui est justement révélée à la fin du roman est un sommet d'ennui et d'explications laborieuses. Moi j'ai sauté des lignes, car il était hors de question que je m'impose un tel gratin d'informations. J'estime que ce n'est pas au lecteur de faire des efforts de compréhension. C'est uniquement à l'auteur de faire des fiches ! A la fin du roman, Adrienne Weick nous gratifie d'un arbre généalogique récapitulatif, mais c'est trop tard ! Et s'il avait figuré plus tôt, cela ruinait tout le récit par lequel les personnages débroussaillent les relations de parenté entre les différents protagonistes. Bref, quelque chose cloche, et c'est le coeur même du roman.

- Globalement, il y a tromperie sur la marchandise, et la couverture tendance glauque-gothique y participe en nous faisant croire qu'on va lire un sombre polar. En réalité, c'est une distraction façon Miss Marple, qui aurait supposé une couverture colorée et un titre amusant, c'est d'ailleurs la tendance du moment. On aurait alors pu ranger le livre au côté de « Tante Grenadine et l'énigme de la théière à muffins ».
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Etant à la recherche de nouveaux auteurs et la couverture me plaisant beaucoup je me suis lancé dans cette lecture, de même le grand prix des enquêteurs 2022 car j'ai lu il y a peu celui de l'année dernière.

J'attendais un bon roman policier limite horrifique et je me suis aperçue rapidement que nous n'allions d'emblée pas partir dans une directement que j'aime lire nous suivons un auteur à succès accompagné d'un étudiant.

Notre auteur à succès va descendre d'un train en marche et son comparse va le suivre, ils vont donc se trouver au milieu de nul part à la recherche de quoi manger et d'un endroit ou dormir dans le Cotentin.

Vu l'heure avancée ils n'ont pas tellement le choix mais on leur indique les coordonnées d'une dame louant une sorte de manoir inhabité et tombant en ruine, la propriétaire louant celui-ci pour se faire de l'argent et pouvoir effectuer des réparations.

Bien entendu ils vont tomber par inadvertance sur une mystérieuse correspondance qui vont les emmener aux alentours des années 1871.

Je n'ai pas cru une seconde à ce récit, de même je suis restée dans le train contrairement à nos protagonistes du coup je n'ai pas été pleinement dans ma lecture.

Un récit court mais dont je ne garderai aucun souvenir.
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Ce premier roman d'Adrienne Weick nous offre de visiter le Cotentin, en particulier la petite ville de Valognes.
Tout commence avec un train qui s'arrête en pleine voie et deux personnes qui en descendent sous une pluie battante pour rejoindre Valognes et y trouver les éléments d'une énigme qui va les emporter dans une recherche effrénée.
Le roman est très bien écrit, l'intrigue est bien construite - d'où le prix reçu par l'auteure - et on ne s'ennuie à aucun moment à la lecture des aventures d'Anatole Derk (alias Léonard Keat) et d'Etienne, un étudiant en littérature.
L'énigme tourne autour de Jules Barbey d'Aurevilly, auteur normand dont on suit les traces tout au long des événements qui ont secoué Paris et la France en 1871.
On visite des lieux insolites, on progresse avec les deux enquêteurs et le suspense est bien entretenu.
Un seul petit regret toutefois, les personnages, notamment les deux protagonistes principaux, nous restent finalement assez inconnus. Il leur manque une histoire, un parcours et surtout une raison qui les pousse à courir après cette énigme.
Un bon roman néanmoins.
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Un roman policier sympa, mais pas forcément plus, La septième diabolique est un jeu sur Barbey d'Aurevilly, sa vie, son oeuvre, si vous me passez l'expression.
A ceux qui n'ont pas lu son l'excellent recueil Les diaboliques, je ne peux que le conseiller fortement. C'est à propos de ce recueil, donc, que ce polar existe, à propos de l'existence hypothétique d'une septième nouvelle, que l'auteur aurait tenu secrète, par amitié pour la famille lui ayant servi d'inspiration. Cela se lit facilement, mais reconnaissons que le style n'est pas le même. Et surtout, le roman repose beaucoup sur les coïncidences qui vont permettre à nos deux enquêteurs amateurs, un auteur à succès et le jeune étudiant qui se retrouve dans ses bagages un peu par hasard, beaucoup, beaucoup trop de coïncidences. Un peu, dans un polar, pourquoi pas, mais trop ce n'est plus une enquête.
A laisser aux passionnés de Valogne, ou aux très grands amateurs des Diaboliques.
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Le Grand prix des enquêteurs, est attribué chaque année, par un jury composé de spécialistes, dans les domaines tels que : la police, la médecine et bien sûr de la justice. Pour 2022 le livre choisi fut : « La septième diabolique ». En l'occurrence il s'agit là, d'un thriller et surtout du premier roman de Adrienne Wieck, qui propose une enquête à mener concernant l'un des écrivains français du XIXe siècle : Jules Barbey d'Aurevilly auteur notamment – surprise ! -du roman : Les Diaboliques (recueil de six nouvelles) paru en 1874. Roman qui attira, à l'époque l'ire du public.

Or donc, un auteur à succès et un jeune étudiant partent dans le Cotentin, quand par hasard ils doivent faire, contre mauvaise fortune, escale dans un vieux manoir. Ce qui est loin d'accroitre leur relation, tendue dès le départ. Or par inadvertance ils découvrent une correspondance secrète qui s'avère être de Barbey d'Aurevilly ! À vrai dire, l'information se révèle d'importance, en effet il ne s'agit, ni plus ni moins, que de l'existence d'une septième nouvelle, non publiée lors de son vivant !

Ainsi va se croiser divers aléas et de situations conflictuelles. de telle façon que nos enquêteurs vont se trouver sujet à des menaces voire des agressions. Des personnages singuliers notamment : une jeune fille dotée de raisonnements plutôt surprenant, une propriétaire agressive qui cherche à protéger le secret, une longue liste de généalogie – j'avoue m'y être perdu -. Et à l'opposé un dithyrambe sur la belle région du Cotentin et du « Connétable des lettres », sans aucun doute un choix délibéré de Adrienne Weick.

Avec ce roman, l'auteure nous propose un voyage au coeur des années 1870 de la Commune de Paris, et surtout, des moeurs réactionnaires, dont la liberté des femmes à pouvoir s'exprimer. D'ailleurs la nouvelle égarée s'intitule : « La femme recluse. ». Autant dire, que la présence de la misogynie sous-jacente perdure, car si une femme désire choisir et exercer ses choix, elle se voit l'objet de remarque, tel ce dandy : « Quand on aime les femmes libres, il ne faut pas les épouser ».

Une belle découverte, dans un univers différent de nos polars habituels - foin de calibres et autres -, et qui se lit d'une manière bien agréable et distrayante.

Lien : https://bookslaurent.home.bl..
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Ce roman m'a été recommandé par un collègue et je l'ai commencé en sachant simplement que « ce polar pourrait (m)e plaire ». J'ai trouvé l'intrigue assez originale puisqu'elle est centré sur un auteur tombé en désuétude, Barbey d'Aurevilly. Je recommande aussi la lecture aux amoureux du Corentin et à la chute du Second Empire. Enfin, ce roman m'a donné envie de lire les Diaboliques qui traîne dans ma bibliothèque depuis trop longtemps.
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La septième diabolique d'Adrienne Weick a remporté le grand prix des enquêteurs 2022.
C'est un roman intéressant, sur la recherche par un étudiant et un ex-auteur à succès, d'un secret datant du second empire concernant un écrivain célèbre.
On ressent le travail de recherche très élaboré par l'auteure mais malheureusement le trop grand nombre de personnages m'a embrouillé très vite et même dérangé dans ma lecture.
C'est pourtant bien écrit, sans temps mort, le roman ne dépassant pas 300 pages mais ça n'a pas suffit pour vraiment me plaire.
Merci à la bête noire pour leur confiance.

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La septième diabolique, d'Adrienne Weick

22.09.2023 📜 Enquête dans le passé 📜

L'histoire :
Étienne rêvait depuis longtemps de participer à la journée des auteurs organisée par son école, et se voyait déjà rencontrer une célébrité littéraire. Hélas, lui qui rêvait d'assister Hélène Carrère d'Encausse ou Umberto Eco, il écope d'un inconnu, Anatole Derk.
Et lorsque celui-ci lui propose un drôle de marché, Étienne se retrouve littéralement à sauter du train en marche pour atterrir à Valogne, dans un vieux manoir du Cotentin.
Les deux comparses vont devoir résoudre une énigme vieille de presque deux siècles , sur les pas de l'écrivain Barbey d'Aurevilly.
Mais il semble qu'ils ne soient pas les seuls sur l'affaire...

Mon avis:

Je comprend tout à fait que ce livre ait été élu lauréat du Grand prix des enquêteurs, car il s'agit ici d'une véritable enquête, où les indices se recherchent, se trouvent au compte goutte et de manière tout à fait plausible. Sans méthode moderne, une vraie enquête à l'ancienne, menée par plusieurs personnages plus ou moins novices en la matière.

J'avoue que je m'attendais à autre chose, du style un peu angoissant, mais pas vraiment. Peu d'action, des faits et beaucoup de faits historiques.
J'ai énormément appris sur Barbey d'Aurevilly qui était, jusqu'à présent, inconnu au bataillon.
Et j'ai aussi appris sur l'histoire de Paris.

Une pointe de déception cependant quand la finalité de l'énigme, je m'attendais à une explication bien plus choquante.
Mais finalement, c'est l'enquête qui fait le livre et non le dénouement, à mon avis !

Une très bonne lecture si vous êtes un Sherlock en herbe ou un addict aux enquêtes mêlées de faits historiques !


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Un étudiant et un ex-auteur à succès se retrouvent dans un manoir isolé du Cotentin. Une mystérieuse inscription sur les murs vermoulus de la demeure les mettront sur la piste d'un manuscrit perdu et un secret criminel datant de la Commune.

Voilà pour le décor. Et je dois avouer que c'était assez prometteur, sans compter la couverture magnifique et hypnotisante. J'étais vraiment très enthousiasmée.

Au final ? On se retrouve avec un Da Vinci Code du pauvre, si j'ose dire. Un mystère assez plat, et un secret incroyablement décevant. L'exercice de style à la fin ne suffit pas à relever le texte. Il n'y a aucun suspense, pas de réel obstacle ou de difficulté. On ne frissonne jamais et on ne s'inquiète guère plus du sort des protagonistes.

Plus embêtant encore, on ne sait pas ce qui motive les personnages. Ils mettent leur vie en danger pour un manuscrit perdu. La moindre des choses, c'est de montrer en quoi cette quête est existentielle pour les deux. Elle doit au moins pouvoir combler un besoin moral ou psychologique. Ce n'est aucunement le cas ici. Un thriller du pauvre, comme je vous dis. Pas d'enjeux, une enquête de voisinage assez ridicule (type Cluedo), des personnages superficiels qui n'évoluent pas et ont des réactions incohérentes.
Quant aux dialogues…ils peinent à être réalistes. Ou alors, ils servent de prétexte pour nous gaver d'informations qui auraient pu être distillées de manière plus inventive.

Le suspense est étouffé par des paragraphes pontifiants sur la littérature, l'architecture ou la Commune. Ça peut être intéressant, si le récit et les péripéties sont eux aussi étoffés, s'il y a des surprises et des retournements de situation. Il n'y a rien de ça. Tout est simple, mis à part la généalogie avec laquelle l'autrice n'est pas avare en détails.
Anatole Derk est le personnage le mieux construit, mais ça reste assez tiède pour ce discoureur pédant et frustré.
Etienne est transparent.
Cassandre plutôt irritante.
Anne d'Aboville, transparente aussi.
On s'attendrait à ce que le fameux Méhidier complique les choses et rende enfin ce roman captivant, mais…non.

La diabolique recluse ? Elle n'apparait qu'à la fin et son sort n'est ni à la hauteur de la couverture, ni à la hauteur de tout ce foin qui est fait le long du récit.
Ensuite, ça se finit un peu niaisement pour notre duo d'enquêteurs du dimanche avec une romance qui arrive comme un cheveu sur la soupe.

Pour le soit-disant Grand prix des enquêteurs, ce roman me laisse vraiment perplexe pas sa médiocrité narrative. (Et je parle vraiment de technique de narration, pas de technique stylistique, car sur ce point-là, l'autrice se défend très bien)

Pour moi ce récit a l'étoffe d'un cozy mystery, mais pas d'un thriller primé au motif de son enquête qui n'est ni originale, ni intéressante, ni même trépidante.

Parmi les points positifs, je reconnais que l'autrice sait instaurer une atmosphère un peu gothique et que les descriptions sont efficaces. On ressent un côté fantomatique tout le long du texte. Cet aspect m'a plu.








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Un duo d'enquêteur inimaginable, Anatole Derck ex-auteur à succès et Étienne jeune étudiant, réuni bien malgré eux dans un manoir humide dans le Cotentin.

Anatole semble antipathique et irascible et Étienne n'a qu'une hâte retourner à ses études mais c'est sans compter sur une découverte dissimulée depuis plus d'un siècle qui vient bouleverser leur cohabitation : des lettres de Jules Barbey d'Aurevilly, illustre écrivain.

Lettres entourées de mystères évoquant une jeune femme séquestrée.

Les deux compères se lancent dans une enquête trépidante qui les entraîne à la poursuite d'un secret criminel datant du Second Empire et dans les vestiges des combats de 1871.

Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde lors de ma lecture. Une histoire bien ficelée et documentée, des personnages fouillés, un grand auteur remis au goût du jour qui vous donne l'envie de vous plonger dans "Les diaboliques".

Une réussite pour ce grand prix des enquêteurs 2022. Lisez-le, vous ne serez pas déçu !

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