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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un roman puissant et fictif sur la période la plus sombre de notre histoire occidentale contemporaine. Rose sous les bombes commence comme une épopée héroïque féministe et se poursuit en hommage à l'amitié face aux pires épreuves.

La narratrice commence son récit au moment de sa libération à Paris. Rescapée de Ravensbrück, Rose ne sait qu'écrire pour triompher de la peur et de la fièvre, ses talents d'écrivain ne datent pas de sa détention, on pourrait presque dire qu'ils l'ont sauvée. Durant les longs mois de sa détention, la jeune femme a inventé des poèmes pour soulager ses compagnes d'infortune et pour s'évader elle-même au delà des barbelés et de l'horreur. Si ce livre est une fiction, il n'en reste pas moins une description fidèle de la vie des femmes dans ce camps "de travail" pour femmes devenu un camps de la mort à l'arrivée des alliés. Elizabeth Wein dénonce également dans son roman les expériences médicales sur les humains qui étaient courantes dans les camps. le récit de Rose évoque, chose rare, en littérature de jeunesse, le procès de Nuremberg, l'ambiguïté des coupables, le courage des témoins et la force de la vie.

J'ai eu du mal à décrocher de Rose sous les bombes, une fois commencé il me fallait avancer. Connaître la fin ne m'a pas du tout gênée, il faut dire que c'est une de mes marottes de lectrice, et plusieurs histoires s'entremêlent dans celle de Rose, celle de Roza, celle de Karolina, d'Irena, de Lisette, d'Élodie... L'écriture devient poétique malgré l'atrocité des faits racontés et je crois que mon âme de poète a été séduite par ce long poème à la gloire de celle qui disparaissent en criant : "dites-le au monde entier". C'est important, primordial, dirais-je, car aujourd'hui on oublie. Oui ! On oublie que, ainsi qu'il est consigné dans la déclaration indépendance des USA, : "les hommes sont créés égaux (...) dotés de certains droit inaliénables ; parmi ses droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur". le moment où la narratrice écrit ses mots est une magnifique scène de fiction et pourtant elle fut réelle pour de nombreux individus.

Pour finir, j'ai aimé les poèmes qui ponctuent ce texte, ils pourraient faire l'objet d'une étude pour le public scolaire. A lire et à partager.
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Rose est pilote de l'ATA, en Angleterre, elle livre des avions pour la débarquement, nous sommes en pleine seconde guerre mondiale. Mais alors qu'enfin elle est autorisée à survoler la France, elle dévie une bombe volante mais se perd et en cherchant sa route, elle est arrêtée par la luftwaffe puis envoyée au camp de Ravensbrück.
Début du cauchemar pour Rose ! C'est là qu'elle découvre les expériences faites sur les jeunes femmes appelées lapins par les médecins allemands. Expériences horribles, inhumaines qui tuent ou laissent lourdement handicapé.

Ouah ! Quelle claque ! Ce roman est d'un réalisme étourdissant. On s'attache et même on s'identifie à Rose et aux lapins, on s'imagine très bien à leur place aurait-on pu survivre comme elles l'ont fait ?

Je conseille ce roman vraiment poignant qui est certes un énième livre sur la seconde guerre mondiale mais qui pourrait devenir un incontournable !
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Été 1944 : Rose Justice, jeune américaine de 18 ans est une pilote d'avion experte. Elle livre des avions de combats aux bases aériennes en Angleterre lorsqu'un incident de parcours l'entraîne hors de son périmètre. Interceptée par l'armée allemande, la jeune fille est emmenée au camp de concentration de Ravensbrück où elle découvre l'horreur des camps de travail et d'extermination, en compagnie d'autres femmes originaires de toute l'Europe…

On reproche souvent aux livres jeunesse leurs thèmes plombants, voire morbides, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes en attaquant tout de suite le « bien glauque » dans ma pile. Et plombant, on peut dire que ce livre l'est, évidemment. Mais pas que. Si l'on accepte de fermer les yeux sur les super-pouvoirs de pilote de notre héroïne (après tout, pourquoi pas, si elle a appris très jeune), ce roman est une magistrale leçon d'histoire, prenante et bouleversante. Rose, légèrement pimbêche au début du livre, est jetée dans la boue des camps où elle se transforme peu à peu, au contact d'autres femmes qui sont là depuis plus longtemps qu'elle. Certaines ont été victimes d'expériences médicales horribles, d'autres sont des intellectuelles résistantes, une autre est pilote également mais russe. Rose essaie de garder l'esprit clair en composant des poèmes qui sont autant de bulles d'oxygène au milieu des coups, des humiliations et des tortures. L'auteure explique à la fin du livre que si elle a inventé les personnages principaux, d'autres ont existé et les terribles descriptions du quotidien dans ce camp sont hélas très réalistes. Malgré l'horreur de cette histoire et un style qui ne fera pas date dans l'histoire de la littérature, j'ai dévoré ce livre en une journée et j'ai vraiment aimé parce qu'on ne tombe jamais dans le pathos. Ces femmes se battent pour survivre, elles ont l'espoir chevillé au corps et cet espoir nous accompagne tout au long de la lecture. Il est très intéressant aussi de savoir ce que certaines sont devenues à la libération des camps et leurs vies d' »après ». Bref, un vrai coup de coeur, doublé d'une grande claque dans la figure.
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Voilà un roman qui ne laisse pas indifférent ! le début est un peu déroutant, puisqu'on découvre une Rose optimiste et très combative et d'un seul coup plus rien, juste des lettres échangées par le biais desquelles on comprend que la jeune femme a disparu. Ce n'est que quelques mois plus tard qu'on découvre ce qui lui est arrivé, avec son récit entrecoupé de moments du présent, où elle raconte ce qu'elle a vécu.
J'ai trouvé le choix de l'auteur d'utiliser la première personne du singulier très juste. Cela a rendu le récit beaucoup plus poignant. de même que cette coupure avant/après, qui m'a permis de comprendre l'influence d'une telle expérience sur une personne pleine de vie, les transformations et les traumatismes que cela engendre.
Le sujet est très sensible, mais l'auteur l'aborde avec à la fois délicatesse et brutalité, montrant ainsi les horreurs et les belles choses qui se côtoyaient à ce moment là.
C'est une lecture dont je ne suis pas ressortie indemne, mais qui reste très belle.
Lien : http://mybooksntea.wordpress..
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"...J'ai voulu refermer ce livre bien souvent par tristesse, par lâcheté car les émotions qui y sont contenues sont parfois trop crues pour me laisser insensible.
Mais à chaque fois je l'ai rouvert car c'est comme une leçon d'Histoire, une période cruelle et honteuse qu'il ne faudra jamais oubliée. le témoignage de l'ignominie des Hommes, de l'horreur et du vice qu'un être dit humain, homme ou femme peut imposer à un autre pour une soi-disant question de supériorité raciale..."
La suite de ma chronique en lien
Lien : http://songedunenuitdete.com..
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1944. Rose Justice rédige un rapport, qui se transforme rapidement en journal. Elle est une pilote américaine, résistante en Angleterre dans l'Air Transport Auxialiary. Malgré cela, elle souffre peu du conflit, qui ne la concerne pas plus que cela, et reste une jeune femme insouciante, qui sait à peine ce qu'est un camp de concentration. Son journal s'interrompt ensuite pendant près d'un an : on ne trouve que des lettres de ses proches, désespérés de sa disparition. Puis le récit de Rose reprend : elle a été déportée à Ravensbrück, et elle raconte l'horreur...
Ce roman est passionnant, il se lit d'une traite malgré l'horreur qui y est racontée. Il n'édulcore rien et montre de manière très réaliste l'univers concentrationnaire, et nous éclaire sur des épisodes injustement oubliés : les "lapins" de Ravensbrück, des jeunes filles sur lesquelles les médecins nazis se sont livrés à des atroces pseudo-expériences, et également la manière dont tout cela était perçu à l'époque. Personne ne savait ce qu'il se passait dans les camps, et les quelques témoignages des rescapés n'étaient pas crus.
Rose sous les bombes est aussi un livre plein d'espoir, avec des visions positives du monde quand tout invite les héroïnes et le lecteur au pessimisme : en effet, Rose adore la poésie, elle écrit quelques poèmes et en rapporte beaucoup de son auteur préférée, Edna Millay (une talentueuse poétesse américaine méconnue que l'on découvre grâce à ce roman).
C'est un livre dur psychologiquement, mais il faut le lire. Comme le disaient les "lapins", il faut "le dire au monde entier".
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Une histoire touchante sur un triste fond de vérité... et en même temps pleine d'espoir. Rose Justice, la narratrice, est une jeune américaine de 18 ans originaire de Pennsylvanie. Comme son père, elle est pilote. En 1944, elle rejoint l'ATA (Air Transport Auxiliary) et travaille entre l'Angleterre et la France, après le débarquement de Juin 1944 en Normandie. Elle transporte des passagers et explique son quotidien de femme pilote : la perte d'une de ses amies, Celia, le mariage d'une autre, Maddie, en temps de guerre. Puis un jour, elle parvient à dévier une bombe volante grâce à son avion mais se fait capturer par des allemands. Ainsi s'achève la première partie. La deuxième partie traite quant à elle des 6 mois que Rose passe à Ravensbrück en tant que prisonnière : elle va rencontrer une deuxième famille qui va l'aider à traverser l'enfer de ses mois de captivités. La poésie sera aussi sa réponse à la brutalité et l'animalité dont font preuve les SS. Elle va rencontrer ses compagnons d'infortunes : les polonaises que l'on appelle Les Lapins, Roza, Karolina, Lisette, la mère de camp, Irina, la pilote soviétique, Elodie et Micheline les résistantes françaises. Il y aussi Anna, la Kolonka, la prisonnière qui les fait travailler et qui va nouer une relation quasi respectueuse avec Rose. Je ne veux pas donner trop de détails, le mieux est encore de lire. Enfin la dernière partie s'intitule Nuremberg et traite du procès pour juger les SS allemands, et de la difficulté de reprendre le cours de son existence après cette terrible période. J'ai beaucoup aimé ce livre : le visuel est travaillé de façon élégante aussi bien sur la première de couverture que sur la quatrième. le traitement du sujet est original puisque la guerre est décrite uniquement par une femme, et qui plus est une femme pilote, mission confiée généralement aux hommes. D'ailleurs sans l'appui d'oncle Roger, Rose Justice n'aurait sans doute pu être pilote à l'ATA. L'intrigue est poignante et même si le personnage de Rose est fictif, on sent bien que cette histoire aurait pu être vraie. Ce qui est décrit, notamment dans le camp, reste dur à lire même au XXIè siècle: il est difficile de s'imaginer tant de cruautés. Ce qui est assez novateur aussi est d'avoir un livre sur la Seconde Guerre Mondiale qui ne parle finalement presque pas des Juifs, thème ultra récurrent, mais qui va aborder d'autres atrocités qui doivent, elles aussi,être entendues, lues et portées à la connaissance de tous. Je savais qu'il y avait eu des expériences sur les prisonniers mais lire l'histoire des Lapins demeure un choc qui pousse nécessairement à la réflexion. La force de l'auteur est de raconter la violence d'une façon presque raffinée, notamment avec la poésie : beaucoup de choses ne sont pas écrites et le lecteur doit savoir lire les blancs du texte. Les images mentales suffisent à comprendre. L'auteur est bien documenté comme on peut le voir dans la Postface, avec cette volonté de "le dire au monde entier". J'ai également apprécié le relief donné aux personnages : tout n'est pas blanc ou noir. le personnage d'Anna en est sûrement le meilleur exemple. le seul petit bémol est la première partie qui est un peu longue et moins palpitante que les suivantes. Un très bon livre que je conseille à tous ceux qui aiment lire des fictions se passant pendant la Seconde Guerre Mondiale.
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En refermant ce livre, je ne peux qu'être ... subjuguée ... c'est la poésie, l'écriture, qui permet de garder en mémoire l'horreur des camps de concentration ... mais aussi la détermination de ces prisonniers, qui malgré tous les sévices, n'avaient qu'une idée en tête ; faire survivre leurs compagnons de galère et témoigner ... c'est ce qu'Elizabeth Wein a remarquablement fait, à travers le personnage fictif de Rose ... Rose, une jeune fille de 18 ans, pilote d'avion ... qui suite à sa résistance, pour mettre à mal une bombe volante, se retrouve en Allemagne ... et ... envoyée au camp de travail puis d'extermination de Ravensbrück ... elle y découvre les humiliations, la faim, le froid, mais aussi les expériences médicales sur de jeunes polonaises qui se retrouvent atrophiées ... au delà de cela, c'est une belle leçon d'humilité, d'humanité, d'amitié qui est véhiculée à travers ce livre ... dont nous ne pouvons ressortir que grandis ...
Un livre coup de poing, mais qu'il est important de mettre en main de lecteurs adolescents ...
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Je me suis parfaitement plongée dans ce livre. J'ai voulu le lire pour deux raisons, la première est que , tout comme Rose, j'aimerais être pilote, la deuxième est que la couverture ma beaucoup tenté.
Au fur et à mesure des 264 pages, j'ai été plongée en 1944 dans l'atrocité des camps de concentration. On retrace des choses tellement réalistes que le livre devient très émouvant, à croire que c'est une histoire vraie puisque c'est inspiré de fait réel. Une histoire poignante et un roman qui se dévore, à lire absolument !
(Alyson.b)
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Rose sous les bombes raconte l'histoire de Rose est une jeune pilote de liaison qui est partie sur le territoire anglais pendant la 2ème Guerre Mondiale, mais elle va se faire arrêter par les Allemands et être prisonnière dans le camp de concentration de Ravensbruck. Dans ce camp, elle rencontre une française emprisonnée également pour avoir épousé un juif, elle est aussi avec des Polonaises. Elles vont subir énormément de souffrance et de malheur dans ce camp de concentration.

J'ai beaucoup aimé cette histoire. C'est émouvant et surtout intéressant de savoir ce qu'il s'est passé durant cette période de guerre. On la voit de l'intérieur, comme si on l'avait vécue. C'est une fiction, toutes les personnes sont touchantes, elles se battent pour survivre. Ce roman est fluide, il se lit tout seul, c'est une belle histoire sur un sujet dur, tous les personnages de l'histoire sont très bien décrits et développés. Dans ce roman, il y a pas beaucoup de points négatifs. Pour moi, l'histoire commence un peu tard vers les pages 90-100, quand elle arrive dans le camp de Ravensbruck, la première partie étant un peu trop descriptive à mon goût. Ce roman est également un témoignage sur la guerre, et sur la survie. Ce livre fait l'impression d'une histoire réelle. On peut comparer Rose à une héroïne. Elle fait tout pour rester en vie et garder le bonheur de vivre. On s'attache facilement aux personnages. Cette oeuvre a été agréable à lire.

Enzo
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