AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,33

sur 26 notes
5
1 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Au point de paraître complètement ignare, je dois avouer que je n'avais jamais entendu parler de la série Mad Men et pas davantage de son créateur.
C'est avec son roman que j'ai découvert Matthew Weiner qui nous propose la radiographie du couple que forment Karen et Mark.
Karen est séduisante mais tarde à convoler tant ses exigences en matière d' homme idéal peinent à trouver l'heureux élu.
Lorsqu'elle rencontre Mark, un homme d'affaire de 40 ans, sans beaucoup d'attrait sauf un compte en banque bien garni, elle décide de s'en contenter.
Heather vient rapidement concrétiser ce semblant de bonheur.
La fillette d'une beauté exceptionnelle grandit entre un père et une mère rivalisant d'inventivité pour devenir le parent parfait.
Heather devenue jeune fille est l'objet de toutes les convoitises jusqu'à l'arrivée d'un ouvrier sur un chantier voisin.

Matthew Weiner réussit dans ce court roman à installer un climat de méfiance, de voyeurisme, un jeu pervers dont on sent très rapidement que l'issue sera fatale.
Il est regrettable que l'on ait si peu parlé de ce livre qui a toute les qualités : du suspens, un huis clos familial étouffant, des personnages disséqués avec minutie, une écriture précise et sans fioriture, en parfait accord avec le sujet.




Commenter  J’apprécie          211
Un tout petit livre pour décrire la vie d'un couple au fil de leur mariage et de leur fille unique. La mère et la fille ont une relation fusionnelle et le père se sent exclu. Malgré les souhaits de chacun, le quotidien rattrape les uns et les autres jusqu'au jour où le père se rend compte que sa fille devient désirable pour les hommes. Cela ressemble à une expérience littéraire et je reste partagée sur mon ressenti de cette lecture, c'est à la fois tout en finesse psychologique et bourré de clichés.
Commenter  J’apprécie          140
Matthew Weiner est connu pour être le créateur de Mad Men, série addictive mettant en scène des publicitaires sur Madison Avenue dans le Manhattan de la fin des années 50 jusqu'à la fin des années 70. Quiconque est resté scotché devant les péripéties alcoolisées et tabagiques des héros tragiques de Mad Men a pu goûter au sens de la dramaturgie de l'auteur et surtout à son regard sans pitié sur les travers de la société américaine, quelles que soient les époques traversées. Alors Matthew Weiner romancier ? Ça se tente...

Le moins que l'on puisse dire c'est que le monsieur n'a rien perdu de son mordant et qu'il a fait un choix judicieux, celui de la concision. Un peu plus d'une centaine de pages, une sorte de longue nouvelle qui va droit à l'essentiel tout en offrant un concentré de l'Amérique : ses oppositions de classe, l'hypocrisie de la façade sociale induite par le consumérisme, la violence tapie en chacun des êtres sous des apparences volontairement trompeuses.

Heather par-dessus tout c'est d'abord la radiographie d'un couple : Mark et Karen se rencontrent à un moment où ils ont presque abandonné l'idée de trouver enfin le partenaire idéal pour fonder la famille dont l'Amérique fait son modèle ; on est assez loin du coup de foudre, la raison s'en mêle mais enfin, les choses s'arrangent bien, ce nouvel équilibre booste la carrière de Mark et Karen atteint enfin le niveau de vie auquel elle aspirait. Et puis surtout, Heather naît. Belle, merveilleuse petite fille choyée et adorée, objet de toutes les attentions de ses parents jusqu'à devenir une superbe jeune fille attirant tous les regards. Dont celui de Bobby. Bobby, autre versant de l'Amérique, celui des oubliés, pauvres ou déclassés. Grandi bon gré mal gré au milieu des cris et des violences, rapidement tourné vers la délinquance par désoeuvrement autant que par manque d'horizon, et qui a connu la prison très tôt. Un instinct de tueur, captivé par le visage d'Heather alors qu'il la croise par hasard jusqu'à en devenir obsédé. Un jour, Mark surprend le regard de Bobby posé sur sa fille, un regard qui le glace et le décide à tout mettre en oeuvre pour protéger discrètement le fruit de ses entrailles.

Rien d'étonnant à ce que Matthew Weiner parvienne à faire monter la tension jusqu'au paroxysme, il a du métier. Ce qui est plus intéressant c'est la façon dont il illustre en si peu de temps tout ce qui se joue dans la société américaine contemporaine entre ceux qui ont et ceux qui n'ont pas (cf les dernières élections) et la question qu'il pose sur cette même société prête à adouber une certaine forme de violence pour défendre son territoire, ses possessions. Avec un côté binaire, certes mais finalement pas si caricatural que ça vu des États-Unis.

Court roman qui se lit d'une traite et quasiment en apnée sans toutefois laisser de trace durable. Malgré ce que l'auteur écrit dans ses longs remerciements, on attendra quand même un prochain roman avant de décider s'il est aussi devenu un écrivain en plus d'être un talentueux auteur de séries.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
Commenter  J’apprécie          110
Matthew Werner n'est autre que le créateur de la série Mad Men. Ayant été accro à cette série, ma curiosité était piquée.
Ce court roman se lit aisément et il est vrai qu'un suspens prend place dans cette histoire où un couple de bourgeois New-yorkais sombre dans l'ennui tandis que leur fille se transforme en une adolescente à la beauté irradiante.
Mais le style est difficile à avaler,…C'est concis, comme un scénario j'imagine…
Et quelque chose m'a un peu agacée, outre le style et c'est aux remerciements que j'ai mis la main dessus: la suffisance, je crois que c'est ça.
Ça fera , sans aucun doute, un bon film mais ça ne fait pas un bon livre.
Commenter  J’apprécie          80
L'histoire raconte le quotidien tranquille d'un couple de New-yorkais aisés et de leur fille Heather, 14 ans. Alors que des travaux sont en cours dans leur immeuble le père remarque qu'un des ouvriers présents sur le chantier regarde sa fille de trop près. L'ouvrier en question, sortant à peine de prison, est fasciné par la gamine. Cette dernière, pas dupe, rentre peu à peu dans un jeu de séduction malsain. La mère ne voyant rien (ou ne voulant rien voir), le paternel va devoir agir pour protéger son enfant. Comment ? C'est la question que l'on se pose jusqu'à la fin.

Simple, direct, prenant sans être prise de tête, les courts chapitres s'avalent d'une traite tandis que la tension ne cesse de monter. On se doute que tout ça va mal se terminer, on se demande juste pour qui. Matthew Weiner, créateur de la série télé Mad Men, entre en littérature avec un texte efficace à défaut d'être original. Construction imparable, alternance de points de vue entre le père et l'ouvrier, peu de dialogues et beaucoup de descriptions, le bonhomme maîtrise les codes d'une écriture au rendu très cinématographique. Rien de transcendant mais ça se lit tout seul.

Gros bémol cependant, la conclusion est vraiment trop abrupte. J'ai eu l'impression en tournant la dernière page qu'on me claquait la porte au nez pour m'empêcher d'en voir plus alors qu'il y avait largement matière à développer les choses. Dommage de terminer sur un goût de trop peu...


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          70
Un roman très court, qui se lit agréablement, en un éclair (et qui sera aussi vite oublié ?) J'ai été attirée par ce livre à cause de son auteur, scénariste de la série Mad Men dont j'avais beaucoup aimé les premières saisons. le roman nous fait retrouver l'acidité, la distance avec laquelle il traite ses personnages, toujours très proches de la chute, comme dans la série. C'était juste un peu trop rapide à mon goût. (décembre 2017)
Commenter  J’apprécie          40
Roman court ou longue nouvelle, ce texte a été écrit par le créateur de la série Mad Men, qui a l'air très connue et que je ne connais pas du tout (bon, il faut dire que je ne suis pas fortiche en séries, je n'en ai regardé qu'une dizaine… et encore pas toutes entièrement). Apparemment, c'est son premier roman.

J'avoue que je n'ai pas été aussi séduite que j'aurais voulu. Je m'attendais à quelque chose de plus dense et de plus puissant.

Karen et Mark se sont rencontrés tardivement (c'est-à-dire aux alentours de quarante ans), ils sont aussi patauds l'un que l'autre dans les relations qu'ils établissent avec autrui. Ils ont de l'argent, dépensent sans compter et élèvent leur fille Heather dans la certitude qu'elle est la plus belle et la plus intelligente. Parallèlement, on suit, un peu, le parcours d'un pauvre gosse, Bobby, né d'une mère alcoolique et droguée et de père inconnu qui va très vite être incarcéré parce qu'il a violenté une jeune fille. C'est en prison qu'il apprendra qu'il aurait mieux valu qu'il tue sa proie…

Bref ! le tableau est dressé, on se doute dès le début que tout cela va mal finir, et même si la fin n'est pas tout à fait celle qu'on attendait, elle ne nous étonne guère non plus. La tension est palpable à partir du dernier chapitre (seulement). Dans les quatre précédents, le style de l'écrivain crée une telle distance avec ses personnages qu'on lit ça de loin, d'un oeil presque distrait, et surtout on en souligne les aspects caricaturaux. le couple qui se croit heureux mais qui n'en a que l'air, les riches tout gentils, les pauvres tout méchants, la prison qui finit de convertir le pauvre mec à la méchanceté vraiment méchante, bref… tout cela est un peu trop attendu me semble-t-il.

J'aurais aimé être plus dérangée, plus malmenée, plus étonnée.
Lien : https://krolfranca.wordpress..
Commenter  J’apprécie          40
Grâce aux éditions Gallimard, j'ai eu l'occasion de découvrir le premier roman de Matthew Weiner, le créateur de la série Mad Men. Il s'agit d'un court récit extrêmement dense, mettant en scène deux new-yorkais, Mark et Karen. Après une rencontre à l'aube de la quarantaine, suite à une vie sentimentale qu'ils pensent ratée, les deux amoureux estiment qu'ils n'ont plus de temps à perdre à chercher un autre partenaire. Après tout, Karen est une femme séduisante, et Mark est un bon parti ! C'est ainsi qu'ils décident alors rapidement de se marier et de fonder une famille. Quelques temps plus tard, la jolie Heather naît. La petite fille se montre charmante et particulièrement empathique, si bien que chaque individu qu'elle croise ne peut s'empêcher de tomber sous son charme. Karen choisit donc de se consacrer exclusivement à son éducation, et profite totalement de leur relation fusionnelle, quitte à laisser son mari de côté.

En parallèle, on suit le parcours de Bobby, jeune homme élevé par une mère célibataire alcoolique et négligente. Nettement moins chanceux que la petite Heather, leurs histoires vont prendre un étrange virage lorsque leurs destins vont se croiser...

Comme dans la série Mad Men dont j'avais beaucoup aimé les premières saisons, on retrouve le ton acerbe de Matthew Weiner. L'auteur dénonce ici les faux-semblants d'un couple dysfonctionnel qui se voile la face en se pensant heureux. Grâce à la confrontation de deux classes sociales, il en profite également pour critiquer sans fard notre société. Si la fin me laisse un peu perplexe, car elle arrive bien trop brutalement à mon goût, elle a toutefois le mérite de ne pas laisser le lecteur indifférent. Ajoutez à cela une tension de plus en plus pesante à chaque page, et vous aurez l'occasion de lire un roman vraiment dérangeant !
Commenter  J’apprécie          30
Matthiew Weiner est le scénariste de la série Mad Men. C'est aussi malheureusement un monsieur dont on entend parler actuellement car il est accusé de harcèlement… Bon…. Laissons la justice remettre cet homme à sa place si les accusations sont exactes et concentrons-nous sur son premier roman.
Roman ou plutôt nouvelle car « Heather, par-dessus tout » est une histoire assez courte mais terriblement efficace.
Tout débute comme une comédie légère américaine avec un couple parfait, parents d'Heather, une enfant parfaite dans un monde parfait.
Quelques pages plus loin, le décor change et on suit Bobby, garçon marginalisé qui a grandi avec une mère complètement accro à l'héroïne dans un milieu sordide.
Les deux univers s'entrechoquent quand à l'occasion de travaux dans l'immeuble d'Heather, Bobby ouvrier sur le chantier l'aperçoit. Eblouit, il la guette chaque jour. le père d'Heather remarque vite cette attention trop étrange, et met tout en oeuvre pour protéger sa famille
L'histoire monte alors en puissance et l'ambiance est de plus en plus tendue.
J'ai lu cette histoire d'une traite, tenue en haleine par cette version contemporaine du loup et du petit chaperon rouge.
Un roman excessivement bien construit (on voit la patte du scénariste) qui mérite que vous lui accordiez une heure de lecture.
Commenter  J’apprécie          20
Un premier roman découvert car ce trimestre nous découvrons avec le Picabo river book, les textes traduits par Céline Leroy.
Alors un petit tour à ma bibliothèque préférée et j'ai glané plusieurs textes.
Comment décrire, en si peu de pages mais des pages foisonnantes, le vie superficielle, étriquée d'un couple de new-yorkais. Karen est attachée de presse free lance, toujours célibataire à 40 ans et ses proches s'en inquiètent un peu. Ils lui arrangent alors un date avec Marck, lui aussi célibataire, ce n'est pas un homme séduisant, un peu en retrait, que ce soit dans sa vie personnelle ou professionnelle, il devrait prendre des échelons dans son entreprise et avoir en fin de compte dans peu de temps une vie matérielle confortable. Ils se marient et ont alors une fille, Heather.
Karen va alors se consacrer exclusivement à sa fille et en écarter un peu Mark.
Il y a aussi le portrait de Bobby, jeune homme élevé par une mère droguée, et qui va mener seul sa vie : il va faire un court séjour en prison et va ensuite devenir ouvrier journalier dans le bâtiment. Un jour, il va venir travailler dans l'immeuble de Karen, Mark et Heather.
L'auteur va alors nous décrire la vie, les espoirs, les regrets, les remords, les frustrations, les fantasmes de chacun de ses personnages.
Ce premier roman se lit d'une traite et nous entraîne dans la vie désillusionnée de ces personnages, caractéristiques d'une certaine Amérique : de jeunes diplômés qui rêvent de réussir professionnellement, socialement et dont l'argent est l'un des leviers. Leur réussite se traduit en bels appartements, en dollars, dans le regard des autres... Beaucoup de frustrations quand la réussite n'est pas à la hauteur.
Il y a aussi l'Amérique des laissés sur le côté, avec le personnage de Bobby, qui va peut être devenir skin Head et suprématiste blanc... Qui vit des aides sociales et de petit boulots.
L'auteur décrit très bien avec subtilité et sans emphase les questionnements, les espoirs, les fantasmes de chacun de ses personnages, qu'il soit une femme, un homme qui a réussi, une jeune adolescente ou un loser, limite border line.
Et une fin terrible mais peut être malheureusement très réaliste.
Commenter  J’apprécie          10


Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs (58) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}