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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Très très gros roman a avoir lu même si ce n'est pas un « tout publique ».

On est dans l'authentique, c'est creusé et dense, on habite pleinement ces personnages qui sont pourtant des toxicomanes et on ressent leurs désirs, passions, souffrances et même manques!

Vraiment un super roman, un très grand auteur ce Irvine Welsh.

Mention spéciale à l'excellente traduction de Jean-René Etienne
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Edimbourg, ville malade, décennie 90. Alors que la crise industrielle et de l'emploi sévit dans ces années post tatchériennes, un groupe d'amis paumés survit. Ce monde gravite autour de la dope : héroïne, cocaïne, herbe, alcool, H, barbituriques, amas d'astéroïdes en perdition, attirés par l'orbite fatale de la poudre qui n'a rien d'une poussière d'étoile. Fixes qu'on se prodigue dans des simulacres d'étreintes convulsées de plaisir, supplications humiliantes chez le dealer du coin pour obtenir une marchandise frelatée, tentatives calamiteuses de sevrage, de réhabilitations vouées à l'échec, dilemme de junky, overdoses, bad trips, morts prématurées, spectre du sida, démêlés avec la justice suite à des larcins misérables aux détriment des petits commerçants du coin, bagarres dans les pubs, derbys de foot qui tournent aux règlements de compte, la vie sans perspective de ces garçons est périlleuse.

Sur une bande son de musique brit-pop, ce roman polyphonique, alternant histoires à la première personne émanant des différents acolytes de cette bande d'attachants inadaptés chroniques, et récits distanciés à la troisième personne du singulier, dans une langue argotique et ordurière très imagée et suggestive, frappante et efficace comme un coup de boule en pleine face, alternant différence de tons, humour désabusé et auto dérision mérite amplement sa réputation de livre culte des années 90.
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Drogue, alcool, chômage... de petits boulots en arnaques de la dernière chance, le quotidien misérable des jeunes d'Édimbourg décrit par une plume incisive, acérée et talentueuse. Un livre culte ! Ps : ne passez pas à côté de sa très bonne adaptation cinématographique par Danny Boyle !
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Etant donné la forme du "roman", j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans. En effet, ili s'agit moins d'un roman qu'un groupement d'histoires, de situations, souvent d'emmerdes, vécues par tout un réseau de connaissances, de junkies, de pôtes et qui dresse ainsi un portrait écossais contemporain très réaliste.
Ce qui est extrêmement étonnant avec Irvine Welsh lorsqu'on commnce à s 'imprégner de lui, c'est qu'on se rend compte que, derrière son rideau de langage vulgaire, il manipule en fait les mots comme un virtuose. C'est probablement ce qui donne quelque chose d'aussi réaliste et finalement très harmonieux. En attendant, on a ici une chronique écossaise autant qu'une chronique junkie totalement unique, révélatrice, tout en restant optimiste, qui se garde toujours de rendre la chose pathétique. On y trouve énormément de choses, beaucoup de réflexions, des experiences de vie, et même un chapitre très freudien qui ne manque vraiment pas d'interêt (A la recherche de l'homme intérieur, dans Total Ratage). de plus, si certains personnages sont vraiment de pauvres cons, et qu'ils ont tous leurs imperfections, ils sont tous pleins d'humanité et Rents (ou Renton ou Mark, au choix), notamment, est très attachant. A vrai dire, les psychologies des personnages, même si elles sont toutes régies par la drogue, sont très variées, et il suffit de prendre la peine d'y regarder de plus près pour voir que chacun peut s'y identifier.
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Il y a quelques mois, je décide de regarder Trainspotting, un film de Danny Boyle dont j'ai vaguement entendu parler, avec dans le rôle principal Ewan McGregor (et regarder un film avec Ewan McGregor est rarement du temps perdu huhu). Je me suis pris une sacrée claque et ce film a été un gros coup de coeur. Alors quand j'ai trouvé le livre dont est tirée cette adaptation en version originale, je n'ai pas hésité longtemps.

J'aurais peut-être dû feuilleter ce bouquin un peu plus longtemps, car j'ai eu une surprise de taille : ce livre n'est pas en anglais mais en écossais, autrement plus ardu à comprendre pour mon niveau. Quand "I" est remplacé par "Ah", que "of" se dit "ay"et que "little" est banni au profit de "wee", les premières pages laissent perplexes.
De plus, il y a régulièrement des changements de point de vue entre les personnages principaux et secondaires, mais auss avec un narrateur omniscient. Un changement parfois suffisamment subtil pour qu'il échappe à ma vigilance.

Mais sinon, Trainspotting, ça parle de quoi? C'est l'histoire d'une bande de potes, la vingtaine, la plupart accros à l'héroïne et autres substances, dans un quartier naze d'Edimburgh. Globalement, c'est tout, mais il y a pourtant beaucoup à raconter sur ces gars-là : la drogue, le VIH, l'alcool, la violence, l'ennui, le sexe, la paternité...

La vie à Leith n'est pas rose, loin de là ; nous est dépeint de façon peu reluisante un quartier miséreux d'Edimburgh au début des années 1990, un quartier sans perspective, sans avenir, où se droguer devient un passe-temps avant de se muer en addiction. Mais c'est surtout un moyen de se distinguer, de se mettre volontairement à la marge de la bonne société britannique. "Choose life" ; choisissez la vie, soyez en bonne santé et vivez longtemps ; vivez la vie qu'on vous a choisie, et qui ne convient pas du tout à Renton et ses potes.
Et pourtant ce n'est pas un récit morose ; on enchaîne sans cesse passages comiques, d'un humour grinçant et cynique, puis d'autres nettement plus tragiques.

On a une galerie de personnages patibulaires, peu reluisants, pas franchement fréquentables mais à qui on finit indéniablement par s'attacher (du moins la plupart parce qu'il reste difficile d'en aimer certains) : Renton, Begbie, Spud, Sick Boy, Second Prize, Tommy, parfois ardus à distinguer les uns des autres. Pas vraiment des héros, mais ils sont si peu ordinaires qu'on se reconnaît parfois en eux.

Même si hélas, la plupart des subtilités m'ont sûrement échappées, l'écriture d'Irvine Welsh est indéniablement l'un des atouts majeurs de ce roman : fiévreuse et électrique, je n'aurais pas essayé de vaincre la difficulté des premiers chapitres si l'auteur ne savait pas aussi bien nous embarquer là où il le souhaite. La façon dont il enchaîne les niveaux de langage, passant d'un argot écossais composé de "cunt" et "fucking" à un anglais plus littéraire, est très habile.

Je souhaite désormais relire Trainspotting en version française : en effet, face à un niveau de langue un peu ardu, il subsiste certains passages que je n'ai pas tout à fait compris, et dont je tiens à saisir le sens. Avant de poursuivre bien sûr avec Skag boys, le prélude et Porno, la suite.
Lien : http://readusblog.canalblog...
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Après avoir vu le film, il est difficile d'être touché par la noirceur originale du livre (comme a voulu l'écrire Irvine Welsh) ; car le film de Danny Boyle a des accents comiques (il aborde le sujet de l'héroïne avec légèreté). de même, j'aurais aimé me débarrasser de la tête de Mark Renton, Spud, Sick boy… les personnages ne sont pas exactement tels qu'ils sont dans l'adaptation TV.

Il y a plusieurs sujets absents du film, qui sont des préoccupations essentielles dans le livre ; notamment le SIDA et la rancoeur qu'entretient la jeunesse vis-à-vis de l'Écosse. Pour ce qui est de leur aigreur, il est surtout question du manque de perspectives professionnelles de la jeunesse — elle n'est animée que par la musique pop et la défiance vis-à-vis des “straights” de la classe moyenne.
Étonnamment, l'addiction à l'héroïne en elle-même est traitée en filigrane. Contrairement à d'autres livres sur ce thème, les personnages ne sont pas animés par l'idée de se payer leur prochain fixe, ni par la crainte du manque… le livre ne parle que de l'errance spirituelle dans laquelle se trouve cette bande de jeunes.
Autre chose à noter : l'usage du langage parlé. Il floute les frontières entre dialogues et réflexions intimes… nous sommes plongés dans la même hébétude que Mark Renton et ses acolytes.

Un livre animé de pop-culture rock, animé de culture undergound ; une bonne base pour démarrer le reste de l'oeuvre de Welsh…



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Il y a quelques années de cela, je me suis décidée à regarder le film de Danny Boyle : Trainspotting. Pour son histoire sur cette société décadente
J'ai adoré ! C'est le genre de film qui, pour moi, ne peut laisser indifférent, pour le meilleur ou pour le pire.
L'année dernière, j'ai eu envie de lire le roman. Je l'avais donc téléchargé en version anglaise. Après quelques pages seulement, j'ai abandonné ma lecture. Parce que ce roman, il n'est pas écrit en anglais scolaire comme je l'ai appris. Nan, nan. Dedans y a de l'écossais, de l'argot, bref des trucs compliqués à comprendre pour moi. Et à ce moment là, je n'étais mentalement pas prête pour faire l'effort de traduction. Mais bon, j'avais quand même très envie de lire ce roman. du coup, je l'ai mis dans ma liste du challenge ABC 2017, pour me donner une motivation supplémentaire de le lire pendant l'année. Et puis, Vinushka a proposé de le lire en lecture commune sur Livraddict. C'était décidé, j'allais le lire ! Il ne me restait plus qu'à aller l'emprunter en VF à la médiathèque. Puis je me suis dit : « Attends Céline ! Tu l'as en VO sur ta liseuse. Pourquoi tu veux aller l'emprunter ? Y a p'têt' des expressions écossaises, des mots en argots, mais tu comprends l'anglais. Tu lis des romans en anglais, parfois ! Alors t'es vraiment sûre que ce sera si compliqué ? ». Finalement, je l'ai lu en anglais. C'était pas toujours facile, mais pas insurmontable non plus.

Oui, donc tout ça pour dire que j'ai lu Trainspotting.

Ce livre parle de drogue, d'alcool, de chômage, de jeunesse en perdition, de désespoir… Et malgré tout d'espoir quand même. Même si ce dernier est foutrement bien caché.
La particularité de ce roman, c'est qu'il est raconté par plusieurs protagonistes, tour à tour, mais toujours à la première personne. Alors évidemment, ça ne simplifie pas la lecture, car à chaque fois il faut bien cibler qui parle. Mais ça donne cette impression de ne jamais sortir de l'histoire, d'être toujours en (bad) trip en même temps que les personnages, bref, ça fait vivre les faits de l'intérieur. D'un côté c'est cool, mais d'un autre, j'ai eu par moments un ressenti d'oppression. Oui, en fait un peu comme les gars et la fille de cette bande.

Bon Trainspotting, c'est pas super gai comme histoire. Enfin, le contexte n'est pas joyeux. L'héroïne, l'alcool, les appartements miteux.. les jeunes gens n'ont pas une vie des plus faciles. le récit a quelque chose de malsain, il est trash, il y a du scato dedans. Oui, mais c'est raconté avec tellement de bagou et tellement d'humour, bien grinçant, la plupart du temps, que du coup… euh du coup quoi en fait ?
Du coup je ne sais pas trop si cette humour cynique « adoucit » le côté trash ou s'il le renforce. Je ne sais pas si le côté glauque atténue ou accentue le cynisme de cet humour qui, quoiqu'il en soit, a cette particularité de mettre mal à l'aise. Parce qu'il faut bien l'avouer, il y a deux ou trois moments où j'étais presque coupable de rire.

Sinon, les personnages sont peut-être des jeunes souvent cons qui cumulent conneries sur conneries, ils sont peut-être des fouteurs de merde (oui, je suis vulgaire. Mais parler de Trainspotting avec un langage châtié serait un non-sens à mes yeux), mais ces anti-héros (tout en étant héroïnomanes pour certains) ont une humanité qui quelque part, se rappelle un peu à nous-même. Et qui nous rappelle à quel point ce roman est réaliste.

Donc oui, j'ai aimé ce roman. Beaucoup. Malgré tout, il fait partie de la liste de ces romans dont j'ai préféré l'adaptation au cinéma. En fait, je crois que c'est essentiellement pour Robert Carlyle dans le rôle de Begbie. J'ai beaucoup plus ressenti le psychopathe dans le film que dans le roman. Dans le livre il m'apparaît comme un type certes très déséquilibré, mais j'y ai moins vu cette folie destructrice qui anime le personnage du film.

Et moi qui hésitais à lire en anglais à cause du style, finalement je suis bien contente d'être passée outre mes craintes. J'ai certainement manqué quelques trucs, il y a des passages où je n'ai compris que le sens général, mais tant pis ! Cela m'a permis d'être un peu plus dans l'esprit de la narration. J'ai d'ailleurs réfléchi au fait de le lire un jour en français, pour combler quelques subtilités qui m'avaient échappées, mais finalement je ne suis pas sûre de le faire. Pas sûre que cela me soit vraiment utile, ni que cela m'apporte grand-chose.
Lien : http://voyageauboutdelapage...
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Après le film que j'ai beaucoup apprécié pour la prestation de ses acteurs et le rythme trépidant sur une musique d'enfer même si l'histoire est plutôt glauque mais c'est surement la vie d'un héroïnomane parfaitement décrit par Irvine Welsh et rendu magnifiquement à l'écran par Danny Boyle et une cohorte d'acteur tous meilleurs les uns que les autres .
Ces "Ferrovipathes " ( "trainspotters" en Anglais ) ont pris un drôle de train , l'héroîne , un train qui mène droit à la mort. le seul moyen de s'en sortir, essayer de sauter du train en marche et çà fait mal !
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