Après avoir donné un témoignage saisissant sur la première guerre mondiale («
Clavel Soldat »),
Léon Werth décrit ici l'exode de 1940 :
33 jours de pérégrinations sur les routes de France, entre Paris et Saint-Amour dans le Jura.
Manuscrit récupéré par
Saint-Exupéry pendant la guerre, il ne fut redécouvert et publié de manière posthume qu'en 1992. Pour l'anecdote, il y fera référence dans «
Pilote de guerre » (« Un de mes amis,
Léon Werth, a entendu sur une route un mot immense, qu'il racontera dans un grand livre »).
Ce grand livre, c'est
33 jours. On se laisse prendre par ce récit épique, antimilitariste et cocasse, mais résolument engagé contre l'envahisseur. L'arrogance des vainqueurs, la faiblesse et la honte des vaincus, les petits arrangements, les grandes désillusions,
Léon Werth décrit les relations humaines en cette période noire avec une précision et un sens du détail qui donnent une force extrême à ce récit. Un grand témoignage à découvrir.
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