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«Que l'on choisisse de considérer «Le faucon pélerin» de Glenway Wescott comme un bref roman ou une longue nouvelle, il a exactement la longueur qu'il faut. Il est d'une précision et d'une concision meurtrières. En une centaine de pages, il contient davantage de couches et de niveaux d'expérience que nombre de livres cinq fois plus longs.» Ces premières lignes sont extraites de l'introduction de Michaël Cunningham qui précède le récit et lui rend un bel hommage bien mérité.
Alwyn Tower, romancier, séjourne chez son amie Alexandra (Alex) Henry, riche américaine, dans la maison qu'elle possède dans le Val de Loire sur une route qui mène à Orléans.
Vont s'inviter les Cullen, Madeleine et Larry, couple oisif qui parcoure l'Europe. Madeleine est une amie d' Alexandra et va descendre de voiture avec sur le poing un magnifique faucon pèlerin qu'elle vénère. Son falot de mari, Larry, le supporte très mal. L'intrigue se passe pratiquement entièrement dans la maison sous le regard acéré du faucon (quand il n'a pas son chaperon) et de Alwyn Tower qui observe la dégradation progressive des rapports entre ce couple et l'animal qui en est le prétexte. Mais le faucon vers lequel tendent tous les regards sert de révélateur au mal être de tous les protagonistes de ce récit. La tension est palpable, grandit inéluctablement sous l'oeil caustique de Tower qui s'en délecte et notre sympathie va plutôt à l'animal prisonnier qui sert de faire valoir à sa maîtresse vieillissante et met surtout en relief la veulerie, la mesquinerie et les faux fuyants de tous.
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Ce court roman constitue un huis-clos dont l'action se déroule en France dans les années 20.

Une jeune américaine encore célibataire accueille chez elle un compatriote et un couple de riches irlandais dont la femme apporte avec elle un faucon pèlerin qui monopolise l'intérêt du groupe.

L'observation particulièrement aigüe du comportement de cet animal inspire au narrateur, qui est l'un des protagonistes, des réflexions et des intuitions révélatrices de la personnalité des invités et de leurs drames intimes.

En parallèle et comme en écho, un drame identique se joue dans la cuisine entre les serviteurs préparant le repas.

A partir du triste sort de l'oiseau de proie en captivité, les contradictions humaines entre soif d'amour et besoin d'indépendance sont disséquées avec cruauté et subtilité. Irréconciliables sont les besoins vitaux de tout être vivant : une personne est l'histoire de l'impossible cohabitation en une seule chair d'un être inapprivoisable et sauvage, et d'un être (le même) qui ne saurait se passer de réconfort et d'amour.

A l'intérieur du couple, l'équation devient insoluble : deux adversaires se débattent contre eux-mêmes et contre l'autre, à la fois gardiens et prisonniers de chaque facette de cette quadruple entité. La possible déchirure n'est jamais loin, ni le meurtre, symbolique ou réel.

Le véritable amour, ne serait pas, comme on le représente, un sentiment béat de complétude, mais résiderait plutôt dans l'équilibre alternatif des forces, une certaine duplicité, et l'art de pardonner. A la longue se tisserait la tendresse de deux ennemis qui se connaissent bien.

Les traits de Glenway Wescott sont acérés, comme ceux du faucon pèlerin.

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Curieux petit roman que ce huis-clos entre Irlandais et Américains, qui pourtant se passe dans la campagne française. le narrateur, en vacances chez une amie, voit débarquer un couple et leur animal de compagnie, qui n'est autre qu'un faucon. Dès lors, il va se passionner, au cours du court moment qu'ils passeront ensemble, pour la relation entre l'oiseau et sa maîtresse, et ce qui en découle pour le couple.
S'il ne se passe pas grand chose dans ce court roman, il faut néanmoins s'y attarder pour l'ambiance. Un huis-clos presque hitchcockien, on sent une tension presque fantastique, quelque chose porté par cet oiseau, mais aussi par ces humains imprévisibles. Et le narrateur qui reste totalement passif, comme fasciné, tout comme le lecteur.
Une étrange petite lecture, surannée à souhait, mais pas désagréable !
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Une ambiance assez lourde et malsaine s'installe au cours de la lecture.
L'oiseau est le personnage principal de cette histoire. Tout les regards sont focalisés sur le faucon. Il représente ce que le narrateur redoute (la privation de liberté, l'échec du mariage,...). Au fil des pages, il chasse une pensée après l'autre...

Un roman très concis mais néanmoins captivant.
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Huis clos dans une maison et dans un jardin le temps d'un après-midi. Les protagonistes sont un couple d'irlandais, leur chauffeur et le faucon de la dame, leur amie, ses 2 serviteurs et un ami de l'amie (qui est aussi le narrateur). Je n'ai absolument pas accroché et ai même été tentée de l'abandonner mais le peu de pages m'a encouragée à le terminer dans l'espoir d'un déclic ou d'une apothéose miracle. Hélas, rien ne s'est passé en ce qui me concerne si ce n'est une joie intense de l'avoir (enfin) terminé.
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Court roman intimiste d'un écrivain américain du début du XXe siècle, injustement méconnu.

L'intrigue se déroule sur une journée, dans une demeure de la campagne française, où plusieurs amis et connaissances passent du temps à discuter de tout et de rien et notamment du jeune faucon pèlerin récemment "adopté" par Mrs Cullen, une riche irlandaise oisive.
L'auteur aborde principalement les thématiques de la liberté, de la sauvagerie et des relations amoureuses. Les parallèles sont intéressants, l'écriture plaisante.

Un chouette moment de lecture bien que ce ne soit pas un coup de coeur.
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