Citations sur Sainte Rita (11)
Son père aurait voulu d’autres enfants, plus par mesure de précaution que par amour paternel, « car nous vivons le long d’une route passante ».
Sa mère répondait : « Tu n’as qu’à le mettre au monde toi-même. »
Des bandes organisées. Ils obéissaient à des hommes à l'Est, qui vivaient dans des palais de marbre et conduisaient de grosses voitures. Chez Theo Abbink ils avaient découpé le grillage et volé deux Audi. L'une d'elles n'avaient même pas de moteur.
" Pourquoi tu ne vas pas passer tes vacances en Roumanie, Theo? avait dit un soir Alfons Olliemuller à Abbink." Ta voiture est déjà sur place."
La vie de Laurens Stekking se résumait non pas en une biographie mais en un casier judiciaire.
Comme les impôts prélevés par l’Etat sur la farine étaient élevés, les meuniers ajoutaient du sable et des débris à la farine, qui ne pouvait donc être utilisée que pour alimenter le bétail. Mais les gens, aussi pauvres qu’avares, s’en servaient tout de même pour faire du pain, si bien qu’ils contractaient une colique de sable et juraient tellement qu’ils avaient le goulot en feu.
Paul resta terrassé sur le canapé, en proie à un profond chagrin car jamais il ne connaîtrait un plaisir, une satisfaction physique tels que ce qu'il venait de voir. Il pouvait regarder, désirer, mais toucher, ça jamais. C'était réservé à d'autres, et il détestait fondamentalement la vie parce qu'elle l'excluait de ce qu'elle avait de mieux à offrir.
« Il réfléchit à cette question de chasser et d’être chassé .
Tout devait suivre son cours.
Dans la vie des animaux, dans sa vie à lui, Paul Krüzen—-un lièvre plutôt qu’une corneille. Une proie vivante solitaire. Un gibier poltron comme un lièvre ... »
« Son père aurait voulu d’autres enfants, plus par mesure de précaution que par amour paternel, « car nous vivons le long d’une route passante. »
Sa mère répondait : « Tu n’as qu’à le mettre au monde toi- même. »
La nouvelle du petit épicier millionnaire s’était propagée comme une grippe. Plein aux as, riche comme Crésus, qui l’eût cru. Il semblait si improbable que le fils d’un épicier fût millionnaire que tout le monde y croyait.
Baptiste observa, amusé, son ahurissement, et dit: « Rien ne dure, Paul. qu’est-ce que tu crois ? Que dans cent ans, de tout ce que tu vois, il y aura encore quelque chose debout ? Cet arbre ? Ces maisons ? Toute l’humanité aura été remplacée d’ici là. Qu’est-ce qu’il y avait écrit déjà, sur le mur ici autrefois ? Tu es le seul qui le sache encore.
Il pensa au tilleul derrière sa chambre, à ce vieux colosse qui résistait à chaque saison. C’était important d’avoir à proximité un arbre qui puisse servir de référence; bientôt, les êtres humains atteindraient eux aussi l’âge des arbres, mais sans la sagesse de leur silence.