Le chemin de sel

Ray et son mari Moth, mariés depuis 30 ans, ont perdu maison et économie suite à un mauvais investissement. le sort s'acharne car Moth est diagnostiqué d'une maladie neuro-dégénérative.
Et d'un seul coup, une drôle d'idée leur vient, et si on marchait ? Ils vont alors parcourir le chemin de sel, sur tout le sud-ouest du Royaume-Uni, d'une longueur totale de 1000 km. Randos, paysages, rencontres, difficulté, philosophie de vie, le récit (puisque c'est une histoire vraie) est plutôt passionnant au départ. Il donne envie de parcourir ce chemin avec eux et découvrir ces paysages merveilleux. Jusqu'à ce qu'on recommence encore et encore, et là ça devient trop long. J'avoue avoir sauter quelques paragraphes.
En tout cas, il s'agit d'un beau récit de résilience.

Quand la vie vous fout une claque, prend ton sac et trace ton chemin. C'est une phrase qu'auraient pu dire nos deux héros malgré eux.
Un beau roman de voyage tant intérieur que réel. Marcher pour se soigner, randonner pour se trouver, le sentier des côtes de Cornouailles se révèle aux héros et à nous, lecteur comme un fabuleux chemin de vie.
Un roman très émouvant et salvateur.

Coup de coeur ! Quelle merveille de récit, d'aventure, d'amour infini. La marche et la nature parfois hostile comme béquille. le mouvement pour pallier au vide. Chaque pas, on le fait avec ce couple, chaque vague au loin, chaque sachet de thé jeté dans l'eau chaude. L'auteure partage tout : son écriture généreuse et ses émotions.

Voici une lecture qui m'intriguait beaucoup. le résumé m'a donné envie d'en savoir davantage sur Raynor et son mari Moth. mais j'ai lu des avis mitigés sur ce roman du fait de son côté trop descriptif notamment, et j'ai eu peur de m'ennuyer. Quelle erreur. J'ai trouvé ce récit magnifique. Ce n'est pas juste le roman d'un couple qui a tout perdu et qui part marcher des centaines de kilomètres le long d'un sentier, c'est avant tout le vécu de Raynor et Moth. Cette autobiographie est si bien racontée. On suit le chemin avec ce couple de quinquagénaires hors du commun. Lui malade, ce périple va être une véritable cure de jouvence.
Alors certes il y a des descriptions de paysages, de villages parfois mais jamais de lourdeur, juste assez pour s'imaginer les décors qu'ils ont traversés. Mais au delà de l'aspect visuel, c'est surtout une véritable quête, une ode à la vie que l'on lit. Lorsqu'au début on apprend qu'ils ont tout perdu, vraiment tout, et qu'il a une maladie grave et incurable, on se demande quelle idée a bien pu les traverser pour entreprendre ce voyage. Camper sous une tente par tous les temps, n'avoir presque rien à manger, se contenter du strict minimum voire encore moins. Et pourtant, leur énergie, leur volonté forcent l'admiration.
J'ai eu un véritable coup de coeur pour cette lecture. Ce n'est pas une lecture haletante, c'est une lecture qui se lit sans pression, sans urgence, en partageant leur quotidien, les difficultés, les joies, les belles rencontres. Une incitation à la lenteur, mais dans le côté positif du terme, à prendre le temps de se retrouver, de vivre tout simplement.

Livre lu dans le cadre de la sélection du prix des libraires par 10/18, que je remercie pour l'envoi du roman.

J'ai été particulièrement surprise par cette lecture. Tout d'abord, ce n'est pas un genre littéraire que j'affectionne. Alors en lisant le résumé, j'étais déçue… je me suis dit qu'est-ce que je vais apprendre et ressortir de cette lecture si en plus tout est dit en quatrième de couverture ?

Eh bien mea-culpa car j'ai appris beaucoup mais surtout j'ai apprécié ce livre. Je n'y ai pas trouvé de longueur, ni de répétitions exaspérantes - malgré les.nombreux kilomètres...

Pour l'histoire, un couple d'une cinquantaine d'années perd leur maison à la suite d'une arnaque et d'un long procès. Se rajoute, très rapidement, la maladie de Moth, le mari… alors ils décident de faire la route des sels, plutôt que de se laisser abattre par le temps. Il s'agit d'un sentier anglais tout le long de la côte de mille kilomètres.

Laissez-vous tenter par cette histoire hors norme - et vraie ! Les paysages défilent en même temps que de supers réflexions sur la condition des sans-abris en Angleterre. Ce livre témoigne aussi du (non)respect et de la gentillesse/méchanceté mais aussi d'une forme de solidarité/indifférence à chaque rencontre.

D'ailleurs, un grand bravo pour la traduction qui retranscrit parfaitement les sensations de l'histoire… j'ai eu une envie irrépressible d'eau comme si je participais à la randonnée à force de descriptions - réussies !

Enfin bref, je m'attendais à détester et me voila en train d'en faire l'éloge. Je suis ravie d'avoir pu sortir de ma zone de confort et d'avoir eu l'occasion de découvrir ce récit de résilience et d'humilité.

C'est une critique radiophoniques qui m'a donné envie de lire ce livre.
À plusieurs égards, le sujet me parlait. Petite randonneuse amateure, le chemin de sel me renvoyait à mes petites portions du chemin de Compostelle. L'exploit de Ray et Moth est particulièrement impressionnant. Mal équipés, pas préparés, sans argent, et - pour Moth - physiquement diminué par une maladie dégénérative - leur courage, leur persévérance forcent l'admiration.
Cependant, je ne me suis pas sentie transportée. Est-ce parce que je ne connais pas du tout la région, et que je ne visualisais pas les lieux ? Toujours est-il que j'ai suivi de loin ce périple. Les descriptions m'ont souvent parues longues, répétitives, et pas assez parlantes.
Quelques passages, cependant, sont très touchants, notamment au sujet de la relation du couple (du moins vue de Ray)..
Bref, le fond, plus que la forme, fait l'intérêt du bouquin.

Ce récit de voyage n'est pas aussi simple à décrire que ça, c'est aussi un récit de vie poignant. Raynor et Moth voient, un couple de cinquantenaires britanniques, voient leur vie bouleversée du jour au lendemain à la suite d'une procédure judiciaire hasardeuse. Ils perdent alors tout ce qu'ils ont, leur maison de famille, construite de leurs mains, et qui est aussi leur source de revenus. Comme si devenir SDF ne suffisait pas, voilà qu'ils apprennent que Moth est atteint d'une maladie incurable qui devrait lui faire perdre peu à peu l'usage de ses membres.

Face à cet acharnement du sort, ils décident qu'ils n'iront pas s'ajouter à la longue liste des demandeurs de logements sociaux. Ils rassemblent leur matériel indispensable, achètent duvets et tente d'occasion, et décident d'aller marcher sur le Sentier côtier du Sud-Ouest de l'Angleterre. Ils partent pour l'été, se fixent comme objectif au moins la moitié du parcours. Ce trajet sera pour eux l'expérience de la faim, de la saleté, du froid, de conditions de vie très difficiles, mais qui, une fois qu'ils sont ensemble et qu'ils vivent selon leurs idéaux, leur paraissent finalement peu de choses. Ils apprennent une vie à la dure, sans savoir de quoi sera fait le lendemain, en attendant d'avoir la force de se projeter dans un avenir plus qu'incertain.

C'est un récit poignant, criant d'injustice au début, mais finalement aussi criant d'espoir et empreint d'une certaine douceur. La douceur de ces deux êtres qui s'aiment tendrement par-delà les épreuves, la douceur d'une vie qu'ils acceptent avec la confiance de ceux qui ont choisi. C'est bouleversant d'optimisme et d'espoir, un récit de voyage atypique mais nécessaire !

Un livre qui se lit d'un souffle, saccadé, difficile et rauque.
C'est beau, ça nous déchire, ça nous transperce, ça nous traverse. On est avec eux du début à la fin, sans jugement ni oeil condescendant. C'est magnifiquement écrit (du moins, traduit) et quand la dernière page se tourne, on a envie de poursuivre un bout de route à leur côté, même si le sentier, c'est terminé.
La sublime couverture est un bel atout à ce livre que je ne peux que conseiller sur la résilience, le courage et l'abnégation.

Lecture dans le cadre du Prix des libraires 10/18 2024.

Une très belle histoire inspirée de la vie de l'autrice. Et pourtant le début a de quoi faire peur. En quelques pages, Raynor Winn et son mari Moth perdent tout : procès, maison, ferme, économies...et santé. Car Moth se voit diagnostiquer au même moment une maladie dégénérative incurable.
Au bout du rouleau et franchement désespérés, ils décident de se lancer sur un coup de tête dans l'aventure de leur vie : parcourir le Sentier de la côte sud-ouest de l'Angleterre, préférant être considérés comme des randonneurs plutôt que comme des SDF.

Ce récit pourrait être découpé en trois temps : les premiers chapitres où l'on fait connaissance des personnages et où l'on lâche une petite larme tellement la vie est injuste. le milieu où il ne se passe strictement rien mais où l'on admire les paysages et le courage des protagonistes. Et les derniers chapitres où les réflexions philosophiques nous inspirent (la quatrième étoile est uniquement pour ces chapitres). En sommes, un livre en demi-teinte, partagé entre longueurs et inspiration. Une bonne lecture mais sans plus.

Par le récit d'une randonnée au long cours de deux quinquagénaires malchanceux et inexpérimentés sur l'équivalent britannique de notre sentier des douaniers de Bretagne, Raynor Winn parvient à distiller avec poésie, précision et subtilité une multitude de sentiments sur l'échec, la peur, la maladie, le destin ainsi que sur l'incurie administrative de son pays.
Forcément, ce roman fait écho avec "Wild" de Cheryl Strayed ou "Sur les chemins noirs" de Sylvain Tesson et donne une lecture encore toute différente de l'expérience de la randonnée en pleine nature.