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3.6/5 (sur 110 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) : 1962
Biographie :

Raynor Winn (né en 1962) est une marcheuse et écrivaine britannique ; son premier livre The Salt Path était un best-seller du Sunday Times en 2018. Winn et son mari Moth, qui a reçu un diagnostic de dégénérescence corticobasale, sont devenus sans abri après qu'un accord commercial avec un ami ait mal tourné et ont décidé de marcher sur le sentier de la côte sud-ouest de 630 milles (1 010 km).
The Salt Path a été sélectionné pour le prix Wainwright 2018[2] et les Costa Book Awards 2018 dans la catégorie biographie.

Winn écrit également sur la nature, l'itinérance et le camping sauvage. Son deuxième livre The Wild Silence a été publié par Michael Joseph (une filiale de Penguin Books) en septembre 2020.



Source : wikipedia
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Stupides, stupides, stupides.
Nous avions été stupides de penser que nous pourrions suivre ce Sentier, de ne pas avoir assez d’argent, de faire comme si nous n’étions pas sans abri, d’avoir mal compris la procédure judiciaire, d’avoir perdu la maison de nos enfants, de manquer d’eau, de prétendre que nous n’étions pas au bout du rouleau et, encore une fois, de ne pas avoir assez d’eau.
Stupides, stupides, stupides.
Braillant, pleurant, jetant la gourde de rage. Furieux contre nous-mêmes d’avoir pris la mauvaise décision, d’avoir sans cesse pris les mauvaises décisions. Si tu dois mourir, meurs, et le plus tôt sera le mieux. Ne m’entraîne pas dans la mort. Si tu dois partir, fais-le, ne me condamne pas à des années de renoncement, où en spectatrice, j’attendrai que la lame glacée me découpe le cœur. Fracasse-moi un os après l’autre, bousille-moi, recrache-moi, détruis-moi. Si tu dois partir, va-t’en, finissons-en. Je ne peux pas te dire adieu, je ne peux pas vivre sans toi. Ne me quitte jamais. Va-t’en. Je suis déjà morte. Je suis morte quand tu as laissé ce monstre nous prendre notre maison et jeter nos enfants à la rue. Oui, que la mort vienne et me sauve, me sauve de toi, m’épargne de devoir dire une fois de plus que ce n’est pas grave. Tout va bien, nous allons bien, ça n’était la faute de personne. Nous avons caché tout ce que nous portions en nous de douleur, d’apitoiement sur nous-mêmes, de haine — à la face des médecins, des faux amis, au visage l’un de l’autre. Le besoin d’eau, déchirant et désespéré évinçait tous les autres, effaçait la douleur dans nos articulations, faisait oublier nos peaux brûlées par le soleil, entaillées et tuméfiées. Plus rien ne comptait. Il nous fallait de l’eau, et il nous en fallait de toute urgence.
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[...] Nous pouvions soit être sans abri – parce que nous avions vendu notre maison et placé l’argent à la banque – et susciter admiration et envie ; soit être sans abri – parce que nous avions perdu notre maison et nous étions retrouvés sur la paille – et devenir des parias de la société. Nous avons choisi la première version. Plus facile à caser dans une petite conversation au passage. Plus facile pour eux, plus facile pour nous.
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[...] On est SDF. On a perdu notre maison et on n’a nulle part où aller, alors marcher droit devant nous a semblé être une bonne idée. » C’était sorti de ma bouche sans que j’y réfléchisse. La vérité. Mais quand j’ai vu le type tendre la main pour rapprocher son gamin de lui et sa femme froncer les sourcils et détourner le regard, j’ai décidé qu’on ne m’y prendrait plus. Il a demandé l’addition et, deux secondes plus tard, ils avaient disparu.
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[...] Il s’agissait surtout de trouver l’énergie de faire ce premier pas. Impatients, effrayés, sans-abri, menacés par l’embonpoint et la maladie, mais au moins, si nous nous décidions, nous aurions quelque part où aller, nous aurions un but. Et de fait, qu’avions-nous de mieux à faire ce jeudi après-midi-là que de nous lancer dans une marche de mille kilomètres ?
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Raynor Winn
Nous étions tout ce que nous avions voulu être et tout ce que nous n’avions pas voulu. Et nous étions libres, libres d’être tout cela à la fois, et d’autant plus forts de cette liberté.
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Si nous n’avions pas entrepris cette marche, il y aurait toujours eu des choses que nous n’aurions pas sues, une partie de nous-mêmes que nous n’aurions jamais connue, une résilience que nous ignorions que nous possédions. […] Si nous n’avions pas suivi ce Sentier, nous aurions attendu que la municipalité nous attribue un logement, nous nous serions mis la tête dans le sable et nous aurions cédé. Qui sait à quel point ta santé se serait détériorée ? Nous serions amers, pleins de colère, et nous marmonnerions « Et si… » en sirotant notre thé au lait. […] La plupart des gens traversent leur propre vie sans répondre aux questions qu’ils se posaient au départ. Qui suis-je ? Qu’est-ce que j’ai à l’intérieur de moi ? Les vraies questions. Quel gâchis !
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[...] La faim était toujours présente, mais tout comme les articulations douloureuses et les ampoules qui durcissaient, c’était davantage un phénomène à observer qu’une sensation à éprouver.
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On pourrait simplement marcher. » C’était une idée ridicule, mais j’avais décidé de la proposer quand même.
« Marcher ?
– Oui. Simplement marcher. »
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[...] Le Sentier nous avait appris que les kilomètres à pied ne sont pas comme les autres. On connaissait la distance, l’espace à franchir d’un arrêt à l’autre, d’une gorgée d’eau à la suivante, on l’éprouvait dans nos os, comme la crécelle la mesure dans le vent et la souris l’évalue de son regard. Dans une voiture ou un car, les kilomètres ne sont pas affaire de distance. Seulement une question de temps.
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[...] La randonnée était désormais moins un moment de ressaisissement et de réflexion sur l’avenir qu’une méditation, une façon de faire psychiquement le vide pour emplir nos têtes d’embruns, de poussière et de lumière.
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