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Citations sur Je te hais passionnément, tome 2 : Je te hais à la folie (45)

Tu es un être humain unique avec un cerveau unique et une vie unique, avec des yeux et un point de vue unique. Tout le monde croit être le personnage principal de sa propre histoire. C'est justement ça, être vivant.
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- Ces questions étaient affreusement précises, commente-t-il.
- C’étaient les conditions préalables pour pouvoir être l’homme de mes rêves. Ou la limace de mes rêves. Bref. Dis donc, on a le droit de sortir de la salle d’audience quand on est témoin ?
- J’ai déjà témoigné. Et ne change pas de sujet. Tu as donc un homme idéal, si je comprends bien ?
- Yep. Tout sauf un Prince de Glace, fais-je dans un ricanement.
- Ton homme idéal n’existe pas.
- Bingo ! je lui confirme en le pointant du doigt.
Il plisse les yeux.
- Donc, c’est ce que tu fais quand on t’a blessée, c’est ça ? Tu te construis un homme idéal qui ne peut pas exister pour qu’aucun mec ne réponde jamais à tes critères et que tu ne sois pas tentée ?
- Absolument !
- Tu n’affrontes pas la douleur, alors ? Tu mets juste un mur entre elle et toi et tu fais comme si elle n’existait pas ?
Le soleil filtre à travers les feuilles. Une douleur lancinante apparaît au-dessus de mon estomac.
- Tout à fait.
- Tu te tortures toute seule.
- Tout va très bien pour moi, mec.
Jack ronchonne.
- Tu es très loin d’aller bien et tu ne fais rien pour que ça change.
- Et toi ? fais-je d’un ton sec. Parlons un peu de Sophia.
- Quoi, Sophia ?
- Elle est en train de mourir, crétin. Elle meurt et tu es là avec moi, à m’offrir de la glace et à me poser des questions sur l’homme de mes rêves ! Elle meurt et tu m’as embrassée… Et pas qu’une seule fois, apparemment ! Quel genre de gros égoïste tu es, exactement ? Tu ne chercherais pas à me piéger pour que j’aie pitié de toi le jour où elle mourra, par hasard ?
Le regard de Jack devient glacé.
- Tais-toi.
- On passe notre temps à s’engueuler. Bien sûr, il y a une forme de respect ou je ne sais quoi entre nous. Mais le respect ne suffit pas. Ce qui suffit, par contre, c’est la tendresse et l’amour. Et ça, tu l’as avec Sophia.
Quelque chose de chaud me picote soudain le coin des yeux.
- Donc, va te faire foutre. Oui, va te faire foutre. Vraiment. N’essaie pas de te rapprocher de moi. N’essaie pas de me brancher. Je ne suis pas la princesse. Je suis le putain de dragon, au cas où tu ne le verrais pas. Donc, arrête ! Arrête d’être sympa avec moi ! Ou de ne pas être sympa avec moi ! Reste juste loin de ma vie !
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- Il fait froid.
J'entends Jack se retourner.
- Tu veux une autre couverture ?
- Non ...
Je déglutis. C'est la chose la plus difficile que j'aie faite de toute ma vie, après la fois où j'avais dû épeler "merveilleux" en CP et celle où j'avais eu mes premières règles en plein cours de musique, ce qui m'avait obligée à aller aux toilettes en tenant ma chaise contre mes fesses et en marchant en crabe pour que personne ne voie les dégâts. J'ai développé un vrai respect pour les crustacés et leur façon de se déplacer, depuis.
- Est-ce que tu ... Est-ce que tu pourrais ... La vache! J'ai moins de mal à parler, d'habitude. Laisse tomber. Excuse moi. C'est débile.
Je me tourne et remonte les couvertures sur ma tête pour pas que Jack ne m'entende pas m'insulter moi-même quand l'autre côté du lit bouge soudain. Mes poumons me donnent la sensation d'exploser.
La voix de Jack est toute proche.
- Venir près de toi?
[...]
Je tends lentement la main et la pose sur son dos. Ses muscles se tendent sous mes doigts. Alors qu'il ne dit rien et ne bouge pas, je me presse contre lui. Il est chaud. Mille fois plus qu'une couverture. Il finit par parler.
- Tu es la fille la plus déroutante que j'aie jamais rencontrée.
- Ouais. Et j'en suis fière.
- Tant mieux.
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"La tristesse durera toujours."
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« La tristesse durera toujours. » Il avait raison, mais je pense qu’il avait vraiment, vraiment tort, également. Elle ne dure pas toujours. Parce que nous ne vivons pas éternellement.
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- Donc, tu fuis ? C'est a, ta solution ? Je fais partie de ton passé, Isis. Tu as fuis Will Cavanaugh, mais tu ne pourras pas fuir éternellement. Tu ne résoudras rien de cette façon, parce que tu ne seras jamais en paix.
Elle recule, voûte le dos puis se redresse et me regarde de travers en entendant ce nom.
- Qu'est-ce que tu penses savoir de moi, exactement ?
- Tu ne peux pas m'effacer de ta vie comme tu l'as fait avec ce salaud. Je ne suis pas comme lui. Ne me traite pas comme ça.
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Le temps passe vite. La vie est tellement courte. Des trucs bizarres arrivent tout le temps, tellement que je ne sais plus quoi faire, du coup. À part être moi-même.
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Parfois on a besoin de faire n’importe quoi. Pour se rappeler qu’on est en vie.
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- Je suis un peu perdue. Et un peu triste. Mais je… j’apprends. J’apprends à m’aimer de nouveau. Lentement. Je ne m’en serais jamais crue capable. Tu vois ce que je veux dire ?
Elle acquiesce. Je poursuis.
- Mais c’est pas facile. Entre mon père, qui n’en a strictement rien à faire de maman et moi. Toi, la seule personne qui m’ait jamais comprise, qui vit à des milliers de kilomètres. Et mes amis qui vont tous dans des facs différentes l’année prochaine… La fac… Oh, mon Dieu ! Je vais devoir passer quatre années à me remplir la cervelle avec des trucs à la con tout en apprenant à survivre à une camarade de chambre en résidence universitaire, à partager ma douche, à être boursière, à rédiger des dissertes et à subir la pression d’une future carrière indéterminée. C’est vrai, quoi ? Qu’est-ce que je vais faire ? Comment est-ce qu’on fait pour trouver un appartement et payer son loyer ? Comment est-ce que je vais gagner de l’argent ?
- Moi, j’ai fait du strip-tease, à dix-neuf ans…, suggère tante Beth.
- Le strip-tease semble définitivement la voie, je lui accorde. Mais ne dis rien à maman.
Elle fait semblant de zipper sa bouche, et reprend la parole en souriant.
- Ne fais pas de strip-tease.
- Euh… J’avais pigé.
Le vent soulève alors sa jupe. Je lui propose ma veste, qu’elle refuse.
- Je ne vais pas tarder à retourner à l’intérieur. Garde-la.
- Quoi ? Je n’ai pas le droit de me sentir concernée par ton bien-être ?
- Non. (Elle se tourne vers moi, l’air soudain sérieux.) Occupe-toi de toi, assène ma tante d’un ton grave.
Elle expire doucement.
- Je ne plaisante pas, Isis. Tu dois commencer à prendre soin de toi. Pas de moi, pas de ta mère, pas de tes amis. De toi. Tu es quelquun de précieux. Il n’y a pas deux personnes comme toi sur cette planète. Si jamais tu te retrouves à plat ou blessée parce que tu n’auras pas pris soin de toi-même, je ne te le pardonnerai jamais.
Ce n’est pas une menace, ça ne peut pas l’être lorsque des petites larmes brillent dans ses yeux. J’enfile ma veste. Sa chaleur fait du bien, vu la fraîcheur de l’air.
- J’essaie.
- Non, tu n’essaies pas, me reprend ma tante. Pas vraiment. Mais si tu apprends à t’aimer de nouveau comme tu me l’as dit, alors ça finira par venir. Et il faudra que tu laisses faire, quand ça arrivera.
Ne comprenant pas tout à fait ce qu’elle veut dire, je hoche la tête.
- OK.
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Aimer c'est être présent. S'il y a une chose que j'ai apprise de tante Beth, c'est que la famille, c'est être là quand il n'y a plus personne.
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