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Citations sur Bret Easton Ellis et les autres chiens (50)

J’ai besoin d’un endroit où aller. Je ne peux pas rester dans leur nid d’amour. Ils font ce qu’ils veulent, peu m’importe, mais je ne veux pas être impliquée dans l’essuyage de traces d’œuf. J’ai nettoyé suffisamment de WC dans ma vie pour savoir ce qui vous arrive arrive quand vous vous agenouillez devant les déjections des autres. Comme une petite branche qui se casse, on entend nettement le bruit que ça fait.
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Il existe plein de femmes mieux loties financièrement qui peuvent se permettre ce genre de luxe au quotidien. Quant à moi, je n’ai ni l’argent ni l’espace suffisant. En plus, ici aussi des invités vont et viennent. J’ai beaucoup d’amis masculins et j’aime m’entourer d’hommes.
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Personne n’a que des bons souvenirs de son enfance. Sinon, c’est qu’on se ment à soi-même, on en est encore au stade du déni et ça, ça cache des traumatismes refoulés.
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Tenir le coup, jusqu’au bout, ensemble, voilà où était l’essentiel. Il se souvenait d’eux comme du dernier couple heureux. Après eux, quelque chose s’était brisé. Après eux, chacun avait commencé à penser à soi. Des ego sourcilleux s’étaient mis à croître à vue d’œil et à déborder de partout. Le ciment entre les sexes avait disparu, la plupart des gens finissaient malheureux.
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Je m’en fiche si je dois jouer la comédie. La comédie, ça me connaît, toute ma vie j’ai joué la comédie, et s’il m’est arrivé, exceptionnellement, de ne plus le faire, j’ai vite recommencé. Benicio le sait, et ça ne le dérange pas. Ça n’a rien d’étrange pour lui, pas plus que pour moi, on joue toujours la comédie de toute façon, quoi qu’on fasse. Alors on marche dans Barcelone et tout est chaud, amusant et enveloppant.
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Les problèmes. Qui sont si difficiles, et dont nous avons à peine la force de parler. L’enfance en revanche, il voulait bien en parler. Même s’il était difficile d’être un enfant. L’enfance était en réalité la pire chose qu’il eût connue de sa vie entière. Il l’avait donc refoulée et, depuis, il se portait comme un charme. Il ne se rappelait rien, à la réflexion.
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Aucune chance au monde pour qu’il se dirige vers moi. Aucune chance au monde pour que l’homme qui vient là se dirige vers moi. Mais c’était un jour à part, un jour où tout pouvait arriver car, de fait, il approchait toujours, mains dans les poches, flânant comme un lord, en proie à l’ennui jusqu’au moment où il me regarda et où un air amusé passa sur son visage.
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Tout s’arrêtait à leur approche ; ceux qui croyaient à la suprématie de l’âme les contemplaient, hébétés, se demandant comment une chose pareille était possible, comment des proportions pouvaient s’accorder entre elles avec un naturel si consommé, si merveilleux, si déchirant. La seule réponse envisageable était que ces gens, qui étaient si beaux, devaient être infiniment ratés sur un autre plan.
— L’algorithme simplet de la jalousie et de la mesquinerie, affirmait Géraldine. Ça leur fait mal d’admettre que certains sont bénis de tous les côtés à la fois.
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Pas de père, donc, et pourtant : les pères de substitution ne m’ont jamais fait défaut. Cependant, ces pères-là étaient éphémères, ils surgissaient un soir et disparaissaient au bout de trois jours maximum. Certains laissaient des traces, une brosse à dents kaki dans la salle de bains, un inhalateur, un livre sur une table de chevet ; parfois ces traces faisaient naître l’espoir qu’ils reviendraient peut-être, qu’ils feraient leur entrée dans l’appartement et découvriraient soudain que c’était un peu comme rentrer chez soi, tout était déjà en place – un intérieur, une femme, un enfant –, il suffisait de se mettre à vivre.
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Parfois nous disions : Nous voudrions quitter cette vie et cet immeuble car, en vérité, nous sommes des nomades, pas faites pour être enfermées entre quatre murs, pas programmées pour mener notre vie sur quatre-vingt-dix mètres carrés. Quand par la suite nous confiâmes ces pensées à Alba Cambó, elle répliqua que c’était vrai, il fallait se méfier des maisons car leur principale mission était d’entretenir, intacte, la pourriture de ses occupants. Les gens vont bien quand ils sont dehors, en mouvement, à respirer l’air libre, dit-elle. Se laisser enfermer entre des murs, c’est favoriser en soi-même l’éclosion de la moisissure.
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