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Critique de traversay


Bret Easton Ellis et les autres chiens fait partie de ces livres qui laissent circonspect et partagé, ce qui était d'ailleurs le cas pour Les amants polyglottes, premier roman traduit en français de l'écrivaine suédoise Lina Wolff, mais qui était en réalité postérieur à Bret Easton Ellis ... Contrairement à ce que semble prétendre la quatrième de couverture, le livre est loin d'être limpide avec sa narration qui ressemble plutôt à un assemblage hétéroclite de nouvelles plus ou moins interconnectées autour d'Alba, son personnage le plus intrigant, qui reste en définitive un mystère complet. Lina Wolff est traductrice d'auteurs latino-américains et sans doute y puise-t-elle une sorte de réalisme magique mais confronté à des histoires assez cruelles avec des personnages en général peu aimables, on ne peut pas dire que l'alchimie soit une pleine réussite, du moins pas de manière constante. le style de la romancière est pourtant enlevé, foisonnant par moments, et pas dénué d'humour, mais ce qu'elle dit de la comédie humaine, de l'amour et des relations entre hommes et femmes n'est pas très souriant et cette noirceur continue est parfois lassante par son côté systématique. Peut-on affirmer que Lina Wolff est une autrice féministe ? Elle tourne en ridicule Houellebecq et Bret Easton Ellis et leur vision des femmes mais, dans le même temps, son livre fait beaucoup penser au premier, ce qui est sans doute voulu mais ne contribue pas à rendre l'ouvrage plus sympathique. Elle a un talent indéniable, pourtant, mais vraiment gâché par une construction inutilement complexe de son récit et une inégalité d'intérêt entre les différents segments qui le composent.
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