Les affligés

« (…) les hommes ne sont rien, une fois jetés dans l'engrenage de l'Histoire. »
Pour Quinn Walker, c'est une vérité qui s'est vérifiée à maintes reprises dans sa vie. Fuyant la scène du crime de sa petite soeur dont on le tient responsable, l'adolescent sous le choc quitte sur-le champ sa famille affligée et s'enrôle dans les rangs de l'armée australienne pour aller combattre en terre étrangère. Cet épisode de la Première guerre mondiale le marquera à jamais et de retour dans son village natal en 1919, la figure et le moral fracassés, Quinn cherchera à venger sa soeur Sarah, le meurtre de cette dernière n'ayant jamais véritablement été éclairci.
Le personnage principal impose sa vision du déroulement de l'histoire, une vision cependant troublée par des symptômes de stress post-traumatique et hantée par les souvenirs de plus en plus flous de son ancienne vie. L'auteur parvient à faire ressentir au lecteur toute la douleur et le désarroi inhérents à celui qui doute et qui ne peut obtenir le pardon de sa famille, tous le croyant disparu à la guerre. Seule la mère, sur son lit de mort, reçoit ses confidences, ainsi qu'une fillette orpheline, recluse dans la forêt, à l'image de sa soeur bien-aimée.
L'intrigue, enchâssée dans un contexte historique fort bien rendu, pèche toutefois par le côté moins abouti de certains personnages secondaires et par une finale abrupte qui laisse en plan des aspects du récit dont j'aurais apprécié un plus ample développement.

"Pourquoi es-tu revenu?"
Quinn avait disparu après le meurtre de sa petite soeur, trop jeune pour affronter la peur, la douleur, la justice des hommes. le retour de l'homme fracassé qu'il est devenu est un acte de rédemption et de courage. La nécessité impérative de faire enfin le deuil de cette souffrance passée.

En toile de fond , l'Australie du début du 20ème siècle, ses combattants déglingués et démobilisés de la guerre en Europe, ses populations des bleds perdus de l'intérieur du pays, décimées par la grippe espagnole, ses ruines et laissés-pour-compte de la conquête de l'or. le contexte est alléchant.

Le décor posé, le retour du guerrier vers ses terres d'enfance, coupable désigné pour un crime familial dans le passé, augure d' une histoire de vengeance mais apparait très vite d'une autre épaisseur. La narration désarçonne, abandonnant l'intrigue au profit des circonvolutions d'une mémoire tourmentée, avec des sentiments sèchement exprimés et des personnages improbables à la frontière du surnaturel.

En dépit de belles pages pour une nature australienne âpre et authentique, c'est un roman en forme de conte fantastique, qui m'a laissée souvent perplexe et un peu interrogative au bord du ...bush.

Descente lente vers une fin inéluctable …
. L'écriture de Chris Womersley m'a tout de suite interpellé, je ne crois pas avoir trouvé ce rythme lent et posé et ces choix des mots ailleurs dans mes lectures: je pense que le style Womersley est typique et on ne peut pas y être indifférent!
L'histoire en elle-même n'a pas de mystère, comme je le dis plus haut, on sait ce qu'il va se passer mais en revanche on ne sait pas quand et comment. L'auteur nous fait beaucoup de flashbacks pour que l'on puisse comprendre aussi les pourquoi de ce qui est en train de se réaliser. Plus on comprend le passé, plus le futur se construit petit à petit. L'un ne va pas sans l'autre.
C'est vrai que ce roman est assez noir par certains aspects - la première guerre mondiale, le crime dont est accusé Quinn Walker- mais un semblant d'espoir et de ciel bleu quelque fois font leur apparition quand même - avec les retrouvailles avec la mère et la rencontre avec Sadie Fox. J'avoue que c'est peut-être ce qu'il m'a bloqué le plus dans ce livre, c'est Sadie Fox … Elle fait partie de l'inexplicable et de l'incompréhensible, elle a réponse à tout et joue en même temps un rôle important néanmoins dans ce livre, en effet son personnage est aussi essentiel que celui de Quinn Walker. Oui, mais voilà, je reste sur ma faim mais « Les affligés » mérite le détour tout de même !

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Livre lu dans le cadre du Groupe Lire Ensemble sur la guerre de 14/18.
J'ai bien aimé le style et l'histoire imbriquée d'intrigue liée au viol et au meurtre de Sarah ainsi que des souvenirs de la guerre de Quinn.
J'ai été intéressée par le regard de l'auteur sur les soldats australiens enrôlés et ayant combattu en France.
J'ai bien apprécié la manière dont les sentiments de la mère de Quinn et ceux de ce dernier sont abordés, leur souffrance commune, leur joie de se retrouver.
Il y a également du mystérieux avec tout ce qui touche à Sadie, sa force, ses pouvoirs surnaturels ?

Belle lecture.

Australie 1909, Blues Mountains au dessus de Sydney , la famille Walker vit dans la petite ville de .... . Une mère cultivée , un père, deux frères,une soeur et un oncle .

Alors que les éléments naturels se déchaînent un drame touche la famille, la petite Sarah est retrouvée violée et assassinée , à ses côtés son frère Quinn un couteau en main s'enfuit sans que jamais on ne le retrouve .

1919, c'est la fin de la première guerre mondiale , les soldats australiens , blessés, abimés retournent chez eux où sévit la grippe espagnole qui crée un désastre supplémentaire . C'est le moment qu'a choisi Quinn pour revenir.

Difficile d'en dire plus sans dévoiler le roman.....il y est question de faute, de rédemption , de culpabilité, de pardon , le tout avec un petit souffle de fantastique apporté par Sadie.

La lecture de ce roman , faite d'une traite a été agréable et pourtant , le livre une fois refermé il n'en reste plus rien.... vite lu , vite oublié!
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Rescapé de la Grande Guerre, Quinn Walker revient en Australie, terre qu'il avait fui des années plus tôt accusé à tort du meurtre de sa jeune soeur. Là-bas, il y rencontre Sadie, une petite fille qui attend le retour de son frère et qui va le convaincre de retrouver le vrai meurtrier et de se venger.

Je suis assez mitigée sur ce livre, j'ai aimé et c'est tout. Je ne l'ai pas trouvé ennuyeux, mais je n'ai pas été non plus transportée.
J'ai trouvé le récit prenant et bien écrit. L'essentiel de l'action se déroule dans la 4ème partie. le reste du roman est consacré aux souvenirs de Quinn et aux raisons qui l'ont amenées à revenir chez lui. On arrive très bien à se projeter dans l'Australie d'après-guerre alors en pleine épidémie de grippe espagnole.
J'apprécie les romans historiques, mais j'avoue que le XXème siècle n'est pas une période que j'adore. J'ai cependant bien aimé le récit des souvenirs de la Grande Guerre que Quinn distille dans l'histoire.

Bref, je n'arrive pas à avoir un avis bien tranché sur ce livre.

C'est la couverture, superbe, qui m'a attirée au premier abord. Elle est lumineuse et sombre en même temps et très symbolique. Beaucoup de choses sont racontées sur cette image, qui, à elle seule, résume la plupart des éléments essentiels de l'histoire.

Dès les premières lignes, je me suis sentie prise par ce récit. Il faut dire qu'en plus de la couverture, la quatrième avait achevé de me convaincre. Un jeune garçon terriblement proche de sa soeur et que l'on retrouve le couteau à la main, portant son corps sans vie. Tout ce qui touche à la famille et aux liens entre ses membres me plaît et m'attire toujours beaucoup. Je ne pouvais pas laisser passer un tel roman ! Et pourtant… malgré une première partie lue très rapidement et qui m'a emportée, je n'ai pas aimé la fin. J'aurais préféré un épilogue plus concret. Que deviennent les héros ? On ne peut pas les suivre comme ça et s'y attacher sans savoir ce que la vie leur réserve ensuite. Cette fin est malgré tout en adéquation avec les personnalités fuyantes de Quinn et Sadie, mais j'espérais une meilleure justice pour eux. Ou du moins qu'un avenir se profile. Là, on est dans le flou et ça ne me plaît pas.

À part cette fin en demi-teinte, Les affligés est un très bon roman où l'atmosphère sauvage envahissante prend autant de place que l'intrigue ou les héros eux-mêmes. En fait, elle est un personnage à part entière. Une petite pensée pour la mère de Quinn, dont l'intelligence et la sensibilité m'ont beaucoup touchée.
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C'est une drôle d'histoire que celle de Quinn Walker ! Il revient en 1919 dans sa bourgade d'origine, Flint (Nouvelle-Galle du Sud, Australie) dont il s'était sauvé dix ans plus tôt; il avait été retrouvé près du corps assassiné de Sarah, sa soeur très aimée et sa complice, plein de sang, le couteau à la main. Caché dans les collines avoisinant sa maison d'enfance où sa mère meurt de la grippe et où son père le croit toujours coupable, il rencontre une certaine Sadie Cox bien mystérieuse; petite fille de l'âge de Sarah au moment de sa mort, elle semble savoir beaucoup de choses et avoir des pouvoirs ... Quinn connaît le coupable de la mort de sa soeur mais par peur, n'a pu ni la défendre, ni la venger; saura-t-il cette fois sauver Sadie ? Sur fond de fin de la Grande Guerre et d'effroyable épidémie de grippe espagnole, un livre haletant, bien écrit, sur le deuil et le courage.
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J'avais tellement lu de critiques incroyables sur ce livre que j'avais vraiment une envie folle de le découvrir. Je viens de le refermer et le premier mot qui me vient à l'esprit c'est... déception. J'ai aimé l'histoire mais j'en attendais autre chose, trop sans doute. le personnage de Quinn est incroyablement attachant et les passages où il est au chevet de sa mère sont notamment très touchants. Pourtant je n'ai pas été emportée par le récit avant la troisième partie. J'ai trouvé que les choses prenaient de la profondeur à partir de ce moment là, quand il est véritablement question des circonstances de la mort de Sarah. le côté décalé et farfelu du personnage de Sadie m'a déplu.

Voilà un bon livre,classique au possible, presque trop,d'où je retiens essentiellement les retours sur le passé et la guerre en France,qui me semblent plus forts que l'improbable rencontre entre Quinn,accusé à tort de l'assassinat de sa jeune soeur et Sadie, gamine délurée en l'Australie qui compte ses morts loin,très loin,là-bas en Picardie (je connais bien et les croix australiennes y sont si bien entretenues).L'enthousiasme m'est mesuré quant aux Affligés de Chris Womersley.Revenir sur la douleur des Australiens en ce conflit pourtant encore relativement européen était par contre une bonne idée.Les dégâts collatéraux de ce drame se sont bien moqué des frontières et des océans.Puissions-nous ne pas l'oublier.

Quinn veut obtenir justice,bien que porté disparu sur le front,à son retour en Nouvelles-Galles du Sud.Il retrouve sa mère très malade qu'il persuade de son innocence.Lui reste à châtier le vrai coupable.Là un petit peu plus de suspense n'aurait pas nui.Je n'ai pas été convaincu par ces épisodes et j'ai trouvé que l'histoire tournait court à la fin,comme si Chris Womersley ne savait pas quoi faire de son idée de justice.Il m'arrive alors d'être pris d'un certain mutisme.Alors j'aime orienter vers quelqu'un de plus dithyrambique et qui en a fort bien parlé.Sur Les affligés et cette rédemption dont j'ai parfois douté un peu c'est le cas de http://www.laruellebleue.com/8587/les-affliges-chris-womersley-albin-michel/